Autant les jeunes mamans bénéficient d'un vaste choix d'options lorsque vient le temps de donner naissance à leurs enfants, autant elles ont reculé quant aux soins et à leur bien-être après l'accouchement, lors de leur court séjour à l'hôpital.

Au cours des deux dernières années, deux membres de ma famille immédiate ont eu des bébés, sans compter plusieurs de mes amies, dont les filles ont donné naissance à leurs petits-enfants. J'ai constaté que les pouponnières n'existent plus dans les hôpitaux, que ce soit en région ou ici à Montréal. Dès que l'enfant est né, les parents doivent le prendre en charge immédiatement, et ce, sans exception.

La jeune femme accouche et on lui remet son bébé. Qu'elle souffre d'une hémorragie importante après l'accouchement, qu'elle soit seule, qu'elle n'ait pas dormi pendant 36 heures, qu'elle soit exténuée, rien à faire. Elle doit s'occuper de son bébé à temps complet, nuit et jour. Le père, qui n'a pas dormi non plus, doit rester à l'hôpital avec la mère et les deux sortent de l'hôpital déjà épuisés.

Lorsque j'ai eu mes enfants, j'ai eu le privilège de choisir de cohabiter avec eux toute la journée ou toute la nuit. J'avais le choix. Maintenant, c'est impossible, et ça me préoccupe. Les jeunes parents sont fatigués et ils prennent des semaines à se remettre de l'accouchement qui devrait, en principe, être l'un des plus beaux moments de leur vie.

Louise Girard, Verdun