Je me suis heurtée à la direction du collège privé que fréquentait ma fille quand j'ai demandé qu'un plan d'intervention me soit communiqué afin d'enrayer l'intimidation et les menaces de mort que ma fille subissait depuis juillet 2010.

Comme elle avait pris la peine d'imprimer les menaces qu'elle avait reçues sur Facebook, je me suis empressée de les communiquer à la directrice de l'école qui m'a recommandée à son directeur adjoint. Ce dernier a parlé (au téléphone) à ma fille en lui disant que c'était sa parole contre la parole des agresseurs!

Par la suite, l'école a rencontré un seul des élèves qui lui avait fait des menaces et la situation a empiré. Rejetée de toutes et tous, ma fille s'isolait dans des endroits dangereux, était poursuivie par des regards haineux, des moqueries dans les corridors, en particulier là où il n'y a pas de surveillance.

Retéléphone à la direction. On me recommande à un autre directeur adjoint qui s'en balance également. En décembre dernier, rencontre avec l'agent communautaire du SPVM qui nous informe que de tels actes sont criminels et que son rôle est d'intervenir auprès des parents à la condition que l'école collabore.

Rencontre infructueuse

Nous adressons alors une lettre à la direction, qui nous reçoit près d'un mois plus tard, en présence de l'agent communautaire, mais refuse de prendre contact avec les parents des autres enfants sous prétexte qu'il n'y avait pas assez d'éléments concrets pour le faire. Craignait-elle de perdre les revenus de pauvres parents payeurs?

J'ai reçu des nouvelles de l'école en mars dernier, parce qu'ils n'avaient pas reçu le chèque pour la réinscription de ma fille en septembre 2011. C'est là que je les ai informés que ma fille quittait leur école sur-le-champ. Elle fréquente maintenant l'école publique et y est très heureuse.

Jamais je n'oublierai l'enfer que nous avons vécu à cause de l'inaction de cette école privée minable. Même après son départ, une élève qui harcelait ma fille aurait dit devant ses amies: «Avoir su qu'elle quittait l'école, je lui en aurais fait voir encore plus.»

Mon coeur se gonfle de chagrin à l'idée que d'autres parents ont vécu des histoires pires que la mienne.