L'auteur est retraité et réside à Montréal depuis 1996.  Il a été consultant en leadership et a assumé la direction de plusieurs organismes au Manitoba, en Ontario et au Québec, en plus d'avoir été conseiller politique auprès de deux ministres fédéraux et d'une sénatrice.

Félicitations, M. Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, pour votre récente sortie et remontrance à l'endroit des politiciens municipaux face à leur persécution des automobilistes montréalais.

Cela fait déjà un bon moment que j'ai une « crotte sur le coeur » à l'endroit du maire Gérald Tremblay et de l'appareil municipal qui mènent une guerre inexpliquée à l'égard des automobilistes montréalais depuis trop longtemps.  On semble traiter ces derniers en parias, comme l'ennemi numéro 1 de la Ville de Montréal et des autres usagers de la route ou de la rue (piétons, cyclistes, planchistes, usagers de patins à roulettes, etc.).

Les élus municipaux s'attardent-ils à l'apport économique présentement apporté par les automobilistes à la métropole de Montréal (ne serait-ce que les contributions en constats d'infraction donnés presque exclusivement aux automobilistes et l'achat d'essence)? Non.  Tiennent-ils un discours neutre en ce qui a trait à l'ensemble des usagers de la route, y inclus les automobilistes? Non.  Tentent-ils de trouver des solutions à la circulation et au transport urbain qui favoriseraient aussi les automobilistes?  Non.

L'administration municipale ne tient qu'un seul discours, celui de constamment trouver de nouveaux moyens pour « taxer » les automobilistes, méprisés par nos élus municipaux plutôt que d'être perçus comme un des groupes d'usagers en droit des routes et des rues de la métropole, un groupe de contribuables qui apportent plus que sa part de dollars à l'économie urbaine.

Si, comme plusieurs autres automobilistes de Montréal, je suis bien disposé à partager la route avec tous les autres usagers, je tiens aussi à ce que les règles et les lois s'appliquent à tous, y inclus les constats d'infractions pour les cyclistes fautifs, par exemple.

Au lieu de se montrer accommodante à l'endroit des automobilistes, l'administration municipale nous lance constamment des mesures punitives (taxe sur l'essence, taxe sur l'immatriculation, augmentation des coûts de stationnement, augmentation des parcomètres et des heures de stationnement payant, frais de stationnement excessifs, etc.).  Ajoutons que nous constatons, de plus en plus, les interdictions de stationner dans des endroits où il n'est clairement pas évident pour personne pourquoi il serait interdit de stationner : le stationnement des voitures ne nuirait en rien à la circulation automobile ou à la visibilité des autres usagers de la route ou de la rue.

L'administration du maire Tremblay doit nous indiquer clairement pourquoi cette persécution des automobilistes continue sans relâche.  Je demande également aux associations de défense des automobilistes pourquoi elles sont silencieuses dans ce débat (CAA - Québec, où je suis membre depuis 40 ans, l'Association pour la protection des automobilistes).

Si nous ne pouvons compter sur l'appui de ces associations intervenantes, il nous faudra, chers automobilistes commencer à réagir avec vigueur et stratégie pour nous faire entendre auprès de M. Tremblay et son équipe municipale.  Il nous faut surtout parler, et parler fort !