En réponse à la lettre L'accès aux médicaments : un droit pour tous publiée sur Cyberpresse le 22 juin.

Le Régime canadien d'accès aux médicaments (RCAM) a été adopté à l'unanimité par le Parlement canadien dans un esprit de compassion qui reflète tant les valeurs canadiennes que celles de la communauté de recherche pharmaceutique.

Le RCAM n'est pas une panacée pour les pays en développement et leurs populations. Il s'agit uniquement de l'un des nombreux outils nécessaires pour résoudre cette crise humanitaire mondiale. Fournir des médicaments aux patients des pays en développement ne résout qu'une seule partie d'un problème sanitaire beaucoup plus vaste. Sans infrastructure appropriée, moyens de transport, cliniques, eau potable ou accès à des professionnels de la santé, cette loi ne sera pas efficace en soi.

Par exemple, nous collaborons étroitement avec l'organisme humanitaire Partenaires canadiens pour la santé internationale (PCSI). En 2008, PCSI est venu en aide à plus de 1,5 million de personnes à travers le monde.

La propriété intellectuelle n'est pas un obstacle à l'accès aux médicaments dans les pays en développement. Sans elle, bien des médicaments n'auraient jamais été découverts. De plus, au-delà de 90 % des 319 médicaments que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) juge essentiels à la santé humaine dans les pays en développement ne sont pas protégés par des brevets.

Au lieu de réécrire une loi, tous les intervenants doivent travailler ensemble à trouver des solutions concrètes aux problèmes qui touchent les pays en développement.



L'auteur est président de Rx&D, les compagnies de recherche pharmaceutique du Canada.