Barack Obama a été réélu mardi soir à la présidence des États-Unis. Êtes-vous satisfait de ce résultat?

Que devra faire M. Obama au cours des quatre prochaines années pour sortir son pays de la récession? Pour passer à l'histoire?

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L'Obama nouveau!

Je me réjouis de la réélection de celui qui a déjà été le candidat de l'espoir, de la séduction et de l'ouverture de nouveaux horizons.

Je me réjouis prudemment de voir revenir ce type belliqueux qui, ô dérision, a gagné le Nobel de la paix.  Quelle galéjade!  Mais en cette année 2012, mieux valait conserver le vieux « jeune Obama » que son adversaire qui est plus un gestionnaire qu'un « politique »!

Mais, ô Barack, puisses-tu être un « vieux président » aussi frais que le vin nouveau!

Jean-Serge Baribeau, sociologue des médias

Un grand président

Je suis très heureux de la réélection de Barack Obama.  Cet homme que je compare à JFK est l'un des plus grands orateurs de tous les temps. Par ses discours inclusifs et rassembleurs, il est capable de rallier les citoyens américains de toutes nationalités, de classes sociales et d'orientation sexuelle à sa cause. Facile pour lui, car sa cause principale est justement le bien-être de ses concitoyens. Combien de ses prédécesseurs ont tenté en vain de réformer l'assurance médicament? Lui, il y est parvenu dès son premier mandat, car il a su faire face aux omnipotentes compagnies d'assurance qui engrangeaient des centaines de millions de dollars sur le dos des citoyens de la classe moyenne.  La réélection de Monsieur Obama représente aussi la continuité, et ce tant aux États-Unis qu'au niveau international. Les relations entre les gouvernements canadien et américain se portent bien depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche il y quatre ans. Le résultat de ce scrutin fera sans doute en sorte que nous continuerons de bien nous entendre tout en pensant au futur de nos deux nations. Barack Obama est un grand président. Probablement le plus grand et le plus populaire et populiste que les Américains n'aient jamais porté au pouvoir. Je suis content pour eux, mais chagriné pour nous, qui n'avons pas, pour l'instant, une figure politique de cette envergure chez nous. Un jour peut-être, qui sait?

Jean Bottari, Montréal

L'altruisme

Au-delà d'une victoire d'un parti politique, nous constatons cette tendance à privilégier une idéologie : l'altruisme. Est-ce la multiculture du peuple américain? La minorité blanche en devenir ne peut plus imposer ses valeurs rétrogrades. Est-ce l'effet du « village global »? La connaissance, la culture et l'information viennent à bout de l'obscurantisme. Il ne faut pas s'étonner des démarches républicaines pour contrer l'immigration. L'extrême droite (et l'extrême gauche) utilise des propos ulcérants qui font réagir, les journaux en font leur première page. Mais la sagesse demeure une valeur sûre auprès des gens. Aux États-Unis, la population a choisi pour une deuxième fois la modération, la collaboration et l'ouverture d'esprit. Ici, au Canada, nous attendrons, pitoyablement, encore trois ans pour nous offrir un tel état d'esprit.

Bernard Robichaud

Ce que m'inspirent les États-Unis

En ce novembre, je pense à un certain JFK. Et j'écris en le pastichant: ne demandons pas ce que Montréal peut faire pour nous, mais ce que nous pouvons faire pour que cette métropole rayonne. La clarté du jour diminue; faut-il pour autant alimenter le désespoir? 

Oh, nous pourrions exprimer sur tous les tons la frustration, l'amertume, le sarcasme. Créer un séisme à l'écoute de révélations ahurissantes dont nous bombardent les médias; nous sentir vampiriser. Bref, entretenir le syndrome du persécuté. 

La réélection d'Obama m'inspire l'espoir. Les Américains devront être très patients et auront à se serrer les coudes; hier soir, ils l'ont accepté, c'est avant tout un peuple fier, résilient! Comme eux, secouons-nous! Nous sommes, nous Montréalais, tout à fait capables de devenir les premiers artisans d'un changement de valeurs, de donner lieu à une contre-culture face à la tricherie et à la corruption. Il serait néfaste de nous transformer en êtres méfiants et cyniques, en électeurs désabusés. Même avec toutes les raisons du monde d'être très découragés, les Américains ont voté en très grand nombre, ont attendu des heures pour voter! Quel exemple!  

Il ne faudrait pas nous en remettre qu'aux élus, qu'à une commission d'enquête pour retrouver une fierté! Rien ne nous empêche de continuer à être avides d'afficher notre ouverture d'esprit, notre style accueillant; notre cosmopolitisme nous y oblige. Rien ne fait obstacle à ce que nous aspirions plus que jamais, chacun d'entre nous, à faire preuve d'honnêteté, de tolérance, de bonté envers nos concitoyens. 

Éblouir le visiteur, le touriste, ce n'est pas qu'une question d'investissement immobilier. Le quartier des spectacles n'est qu'un grand espace bitumé. Ce sont les artistes, spectateurs, commerçants, restaurateurs qui lui confèrent une âme, une vitalité. Le bitume, même s'il a pu être le résultat trop souvent de contrats gonflés, n'est que matière; nous sommes la chair qui l'arpente et le rend noble malgré l'opprobre... 

C'est donc à chacun de nous, Montréalais, d'échafauder une manière d'être, de vibrer; à nous de faire preuve d'un remarquable civisme partout en tout lieu ainsi que d'un enthousiasme contagieux pour que Montréal puisse être une ville palpitante, une île enviable, un havre de quiétude. Une manière peut-être un peu à l'américaine... 

À l'orée de la transition entre le laid et le beau, inspirons-nous de nos voisins du Sud: soyons solidaires et optimistes.  

Carol Patch-Neveu, Montréal

Plein pouvoir pour Obama!

Cet homme et son organisation mérite notre confiance.  Imaginez enfin ce gouvernement ouvert plus à faire la paix au Moyen-Orient qu'à leur vendre des armes.  Je me réjouis aussi, de voir adapter les gens moins en moyen,  d'un régime santé/soin/éducation ajusté aux réserves militaires dont les priorités désormais, témoignent.   Nous avons une planète à partager.  Aussi bien la partager avec notre voisin du Sud. Merci aux Américains.

Gilles Paquette



Une invitation

Je suis très content de la réélection de Monsieur Obama.  Après votre mandat, nous sommes prêts à vous accueillir ici pour gérer notre pays.  Que ça ferait du bien!

Sylvain McSween