Croyez-vous que la candidature de l'ex-chef de l'Unité anticollusion, Jacques Duchesneau, fera augmenter sensiblement la popularité de la Coalition avenir Québec auprès de l'électorat québécois? Est-elle de nature à donner plus de crédibilité à l'équipe de François Legault?

Un atout précieux

Jacques Duchesneau présente un bilan de carrière plutôt avantageux : ancien chef de police de la Communauté urbaine de Montréal (CUM), spécialiste en sécurité, président de l'Administration canadienne de la sécurité du transport aérien (ACSTA), et évidemment chef de l'Unité anticollusion (UAC), bref c'est un personnage d'expérience qui connaît le grand public autant que la gestion d'entreprise. Il est sans conteste un atout précieux pour la CAQ, François Legault promettant de « lutter contre la corruption », en plus de donner une certaine crédibilité au parti nouvellement créé qui a subi une large baisse de popularité dans les derniers mois. M. Duchesneau semble avoir une réelle intention de poursuivre ses activités contre la malhonnêteté au sein des compagnies et des partis politiques qui régissent notre province, même suite à son congédiement de l'UPAC pour avoir critiqué son supérieur. Courageux de s'être attaqué à ce problème de corruption qu'on retrouve dans tous les types de gouvernement, qu'ils soient démocratiques ou autoritaires, il pourrait probablement apporter des changements positifs à notre société québécoise, cela s'il daigne prendre les mesures nécessaires pour réellement trouver des solutions à nos problèmes et si son chef lui en donne la possibilité. Gardera-t-il le cap de la justice après son entrée au parti ? L'avenir nous le dira, mais sa venue à la CAQ poussera peut-être les indécis à supporter l'équipe de Legault.



Romain Décarie, étudiant

Un gros ego

Quelqu'un de trop parfait comme M. Duchesneau me porte à me méfier. Je ne suis pas convaincue que ce nouvel ajout à la CAQ sera aussi profitable  que plusieurs semblent se l'imaginer ou le souhaiter. Il a un très gros égo. Comme dit M. Legault, « on verra...», mais il va peut-être finir par y avoir de la bisbille dans ce parti parce que ce monsieur prend et prendra dans les prochaines semaines BEAUCOUP de place et certains autres candidats se sentiront possiblement incommodés, sinon frustrés. N'oublions pas qu'il y a plusieurs anciens membres d'autres partis qui ont sans doute eux aussi des attentes envers M. Legault. C'est un gros coup pour la CAQ c'est certain, mais est-ce que la lune de miel durera?



Nycole Lamarche

Grosse machine

Je suis, comme plusieurs, plein d'espoir pour le Québec si Jacques Duchesneau (et la CAQ) parviennent à faire le nettoyage et instaurer l'intégrité au sein de la politique québécoise.  Par contre, sans être un expert, je sais très bien que cette machine, qui n'est pas absolument liée aux libéraux (on s'entend), est une grosse machine pas mal plus forte qu'un homme et son parti politique.  Donc, j'approche cette association avec un peu de cynisme.

D'un côté, je me dis: «Ça y est, l'abcès va crever».  De l'autre: «Une autre promesse qui va tomber sous le poids de ces organisations». Mais je veux être positif et j'espère que c'est un début.... afin d'être debout pour notre nation.  Qui en passant s'est fait manger la laine sur le dos depuis trop longtemps. Bon courage à M. Duchesneau s'il l'emporte!

André Gauvreau

En dernier recour

Cette pâle copie d' Eliot Ness, imbu de lui-même, avait pourtant révélé qu'il n'irait jamais en politique provinciale. Il vient d'apprendre que M. André Noël se joint à la commission Charbonneau afin d'effectuer des enquêtes. Il espérait sûrement un appel de leur part. Déçu, il a décidé de se lancer en politique pour ne pas qu'on l'oublie. Après s'être fait brassé par l'avocate du Parti québécois lors de sa déposition à la commission Charbonneau, après avoir accusé le Parti libéral de corruption, il ne lui restait que le parti Coalition avenir Québec pour avoir une petite chance d'être élu. Bonne chance.



Pierrette Beaulé

Tout un impact

Oui, M. Duchesneau a déjà fait trembler le temple politique du Québec en annonçant sa candidature. Les autres parties ont fléchi les genoux et se préparent à l'attaquer sournoisement. M. Charest avait mal entendu la question lors qu'il s'est donné un 8/10. Il croyait qu'on lui demandait ce qu'il avait fait POUR la collusion. Ce qui rejoint la note de Duchesneau, soit 2/10 contre la collusion. Le début de cette campagne me fait vraiment penser à un groupe de maternelle qui se dénigre. Les idées intelligentes sont mises de côté. Charest semble vraiment le KING des manipulateurs.

Sylvain Lavoie

Cette fois, j'irai voter

Pour plein de raisons comme la corruption flagrante, le manque de vision, les mensonges constants, l'écoeurement général et le cynisme absolu, je ne suis pas allé voter depuis la fin des années 80. Depuis longtemps, je dis «donnez-moi un candidat pour qui je voudrais voter et j'y retournerai». Cet année, à cause de Jacques Duchesneau, j'irai finalement voter.

Patrick Lefebvre, Montréal

Le Crosby de la CAQ

C'est comme si le Canadien de Montréal venait d'engager Sidney Crosby. Ça n'assure pas la coupe Stanley, mais ça peut aider énormément. Je ne voudrais pas être dans la peau de Jean Charest.

Ludger St-Pierre

Le vent va tourner

J'ai toujours été souverainiste et c'est fini pour moi. Je supporte François Legault depuis le début de la campagne. Vive la Coalition avenir Québec! Avec eux, enfin, le vent va tourner au Québec!

René Lalumière

Trop tôt

Tout le monde peut affirmer que Jacques Duchesneau est un homme intègre qui a un beau parcours.  Je m'étonne toutefois de sa venue en politique. Tout le monde a le droit de mettre sa face sur un poteau. C'est ça, la démocratie. Il n'y a cependant pas encore de distance suffisante entre ses fonctions précédentes et celles d'un potentiel ministre de la sécurité publique.  Son rapport est tout chaud.  Va-t-il se servir des informations obtenues de façon confidentielle dans son mandat?  La ligne est mince. Il y a un malaise dans la salle. Dans quatre ans, la décision aurait été beaucoup saine et acceptable. Il devrait reconsidérer sa décision.

Helen Greene

Pourquoi le croirait-on ?

La main sur le coeur, il avait affirmé il y a quelques mois à peine qu'il n'avait plus d'ambition politique. Il avait l'air tellement sincère qu'il l'aurait juré sur l'évangile. Il l'a répété au mois de juin dernier. Pourquoi le croire aujourd'hui quand il affirme qu'il a pris sa décision ces derniers jours? Pourquoi le croire aujourd'hui lorsqu'il affirme

que les partis politiques sont financés a 70% avec de l'argent sale, alors qu'il n'attend même pas la conclusion de la commission Charbonneau sur son propre rapport et ses allégations? Ce qui alimente le scepticisme de la population envers ses politiciens, c'est que trop d'entre eux mentent avec une facilité étonnante et l'assurance du comédien. Jacques Duchesneau vient de nous en donner encore une fois la preuve.

Fernand Turbide

Les grands illusionnistes

Les Québécois sauront-ils éviter de tomber dans le piège des supposés «sauveurs» ? D'abord le roi de l'illusion lui-même, Jean Charest qui nous promet pas moins de 250 000 emplois lors d'un quatrième mandat. Puis, n'y pouvant plus, François Legault  et son «futur» ministre de la Santé, Gaétan Barrette,  assigneront un médecin de famille pour TOUS les Québécois. Ici, nous ne sommes plus très loin de la cour des miracles. De plus, qu'apprenons-nous en dernière heure chez les caquistes? Jacques Duchesneau qui viendra, tel un Zorro des temps modernes,  laver plus blanc que blanc un Québec corrompu par la politique. Saluons toutefois le courage de ce dernier qui nous apprend qu'en campagne électorale, il ne pourra pas parler des caisses occultes des partis. Au secours, Mesner, réveillez ces nouveaux adeptes de la boule de cristal.

Robert Giroux, Lachenaie

Faisons le ménage

La CAQ compte en la personne de M. Duchesneau, un candidat qui est le mieux placé pour faire le ménage au gouvernement. Je lui fais entière confiance, ainsi qu'à l'équipe de la CAQ.

René Aussant

Les amis de M. Charest

La venue de Jacques Duchesneau devrait contribuer à éveiller encore plus les Québécois au fait que Jean Charest et son équipe ne sont qu'au service d'un petit groupe d'amis à qui ils distribuent nos richesses, contribuant ainsi à augmenter la pauvreté collective en réservant cette richesse à un groupe très restreints de citoyens. Jean Charest, c'est bien évident , ne descendra pas dans la rue pour se mêler aux gens ordinaires à moins bien sûr d'en être obligé.  Pourquoi ? Tout simplement parce que Jean Charest n'est à l'aise qu'avec ceux qui ont beaucoup de richesses et qu'il se fout du monde ordinaire comme l'an quarante. J'espère simplement que les fidèles «suiveux» qui accompagnent les libéraux depuis longtemps vont accepter de s'ouvrir l'esprit et les yeux et comprendre que le bien et la prospérité du Québec ne peuvent pas se realiser avec Jean Charest.

Roger Meunier, Val-David

M. Duchesneau change tout

J'ai déjà été agent officiel pour le PLQ dans le comté de  L'Assomption, et candidat à une convention. J'ai rempli des mandats de la centrale du parti à plusieurs occasions, présidé des assemblées d'investiture, recruté des conseillers juridiques pour la journée de scrutin, et ainsi de suite. J'ai souvent cotisé à la caisse du parti, étant convaincu que les citoyens doivent contribuer au financement de la démocratie, une valeur que je partage avec un autre ancien libéral, l'honorable René Lévesque. Bref, tous ceux qui me connaissent m'étiquetaient comme un teint rouge, libéral à vie. Vous pouvez publier que ce ne sera pas le cas le 4 septembre. Le PLQ semble incapable de se passer du bénévolat d'hommes forts de la construction, et nous savons déjà que cette industrie est porteuse d'une bactérie mangeuse de chair. Mes amis souverainistes me demandent pourquoi alors ne pas donner la chance au Parti  québécois ? Évidemment, je ne suis pas souverainiste, bien que j'aie voté Lévesque en 1970, justement parce que l'homme était intègre, et qu'il fallait libérer le Québec de l'emprise malsaine de l'Union nationale et des caisses occultes. Non, le Parti québécois d'aujourd'hui a été au pouvoir dans l'intervalle entre Bourassa et Charest, et ce parti n'a  rien fait qui vaille sur le plan de l'assainissement  des moeurs. Les liens entre le leadership du PQ et le leadership d'institutions essentielles à la bonne marche des affaires dans le monde de la  construction, genre FTQ, sont tissés trop serrés depuis trop  longtemps pour qu'on puisse espérer mieux du PQ que ce que nous sert déjà le PLQ. M. Legault seul ne m'aurait pas intéressé, mais l'arrivée de M. Duchesneau change tout à mes yeux. Il a déjà prouvé par des gestes  concrets, non pas seulement des paroles et des voeux pieux, qu'il est prêt à retrousser ses manches et faire le travail. Bravo. Ceux et celles qui l'accompagnent méritent nos votes.

Jean Carle Hudon

Monsieur Net

La campagne électorale, même en période estivale, promet finalement plus que je ne l'aurais pensé. L'entrée en scène de M. Duchesneau pourrait être un élément essentiel à la destitution du roitelet Charest. Même si la CAQ ne prendra pas le pouvoir (quoique...) et qu'il n'est que la version 2.0 de l'ADQ de Dumont, sans sa girouette, la campagne caquiste pourrait ressembler à la bataille du chevalier blanc tentant d'abattre l'hydre libéral corrompu. D'indifférent, amorphe, voire cynique envers la classe politique, le peuple en vacances s'intéressera peut-être à l'arrivée de ce Monsieur Net qui promet de «nettoyer la place». Comment s'y prendra-t-il, M. Legault? On verra...

Jean-Pierre Cantin, Boischatel

Il aurait dû rester libre

Je ne comprends pas cet homme. Il est allé en commission parlementaire, a témoigné et aurait pu y retourner pour expliquer le dossier qu'il a remis à cette même commission sur le financement des partis politiques.  Il ne pourra plus le faire, pris dans le carcan d'un parti politique.  Ce qu'il dévoilera sera considéré comme biaisé, au service de la CAQ. Il aurait dû rester libre et clarifier ses écrits qui, maintenant, n'ont plus une grande valeur, car il ne peut plus vraiment les défendre. Tout ce travail pour rien ou presque.

Danielle Perrin

Au détriment du PQ

Si l'avocate du Parti québécois ne s'en était pas prise avec autant de virulence à Jacques Duchesneau, lors de son témoignage devant la commission Charbonneau en juin, celui-ci aurait peut-être considéré la possibilité de joindre les rangs du PQ. Mais comment cela aurait-il pu être possible après cette charge à fond de train? Et le voilà rendu à la Coalition avenir Québec, vers laquelle, fort de sa réputation d'incorruptible, il drainera vraisemblablement beaucoup de suffrages, au détriment surtout du parti de Pauline Marois. Le PQ aurait intérêt à se délester de ses deux de pique, spécialement ceux qui ne voient pas plus loin que leur nez. Il fallait faire profil bas en juin et prendre son mal en patience.

Sylvio Le Blanc, Montréal

Des preuves?

Bienvenue dans la fosse au lion. Vous rugissez, mais quand aurons-nous des preuves ?

Mon père était policier et quand je lui rapportais un fait entendu autour de moi, il me disait : «As-tu des preuves ? Tes sources sont-elles sûres ?» Des preuves, M. Duchesneau ou vous n'aurez qu'un pétard mouillé à la population.

Jean-Marc Donahue

Il va diviser le vote

J'aime bien M. Duchesneau parce qu'il se lance en politique pour se débarrasser de Charest. Mais personnellement, je ne crois pas qu'il a choisi le bon parti. Il aurait dû choisir le Parti québécois, car il va diviser le vote, son ennemi de toujours sera réélu majoritairement et il va s'en mordre les doigts le soir du 4 septembre.

Simon Létourneau

Un atout

Je crois que cette candidature peut faire augmenter sensiblement le vote pour la CAQ. Cependant cela fera davantage modifier les attaques de Jean Charest contre le PQ et contre la CAQ.

Pierre Dion

Honnête

Voilà enfin un vrai homme honnête qui va servir ses concitoyens. La CAQ sera mon parti.

Alain Ouellette

Machine à laver imprévisible

Comme je ne carbure pas au style Duchesneau, difficile pour moi d'être objectif. Je dirai seulement un lieu commun : tout est  possible en politique. Bien malin celui qui peut prédire aujourd'hui avec certitude l'effet de la candidature Duchesneau sur l'issue du vote. Le monsieur qui lave plus que blanc change de machine à laver! Celle de la politique est plutôt houleuse et imprévisible! Qui vivra verra!

Michel Lebel, Entrelacs

Maillon manquant

C'était le maillon manquant de la CAQ.

Serge-Jean Fillion

Gros coup

Je crois que c'est un «gros coup» de François Legault.  À voir maintenant la performance de Jacques Duchesneau.

Gilbert Hérard

Une influence sur la campagne

C'est certain que ça va avoir une influence, il ramène la campagne là où elle devrait être. Doit-on sortir Jean Charest et sa gang?

Claude Lajoie