Une structure de béton s'est effondrée sur l'autoroute 720 le 31 juillet 2011. Que pensez-vous de l'état du réseau routier du Québec?

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VOS COMMENTAIRES

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L'état de nos routes rélète celui de nos services publics

Montréalaise, ayant vécu en Suisse et en France ces 15 dernières années, je suis atterrée de l'état des routes au Québec, et de l'état des infrastructures à Montréal. Qui malheureusement reflète l'état de nos services publics, en général, situation contre laquelle on ne proteste pas assez, ou pas assez fort. Le dicton «Quand on se compare, on se console» ne s'applique malheureusement pas ici. Nous sommes assurément bien moins nantis que la majorité des pays développés, Européens et Américains confondus.

J'ai beaucoup voyagé par la route en Europe, et je n'ai jamais eu d'inquiétudes pour ma sécurité et encore moins pour ma vie. Les routes y sont bien entretenues, les panneaux de signalisation clairs, utiles (on ne se contente pas du numéro d'une route, on y indique la ville la plus importante où elle mène) et bien situés (bien avant la bretelle de sortie, et non à la toute dernière minute comme on fait presque systématiquement ici), les bretelles d'accès sont longues et au bon endroit, de façon à ce que le trafic entrant soit intégré en douceur. On y circule vite (la vitesse sur les autoroutes est de 120, mais on y tolère facilement 130), mais s'y sent parfaitement en sécurité. Du côté des conducteurs, la conduite est disciplinée, les clignotants sont utilisés, les voies de gauche sont réellement réservées aux dépassements, et dans les villes quand une voiture signale qu'elle va tourner à droite, elle tourne toujours à droite! Quelle merveille! Et quel choc pour ceux qui se sont habitués à cette discipline et à cet ordre routier de se retrouver sur nos routes québécoises, confuses, trouées, et peuplées de chauffeurs indisciplinés et dangereux! Et quand le doute sur la sécurité des infrastructures s'ajoute aux innombrables dangers que représentent une organisation du trafic déficiente et une totale absence de discipline, on frise le drame quotidiennement.

Depuis mon retour, je suis confrontée à des situations inquiétantes et qui défient tout sens commun:  voies bloquées à la dernière minute, se rétrécissant sans préavis, indications manquantes ou erronées, signalisation déficiente à grande échelle, bretelles d'accès trop courtes obligeant à «couper» les voitures engagées sur la voie principale, nids de poule s'apparentant aux cratères de pays en guerre, des ponts qui risquent de s'effondrer, des routes qui

s'effondrent...! La liste est longue, mais pas exhaustive. J'ai vu des routes en bien piteux état dans certains pays d'Afrique qui n'étaient pas pires que les nôtres. Mais on peut comprendre qu'une route de terre, soumise à des pluies tropicales, ne résiste pas bien à l'usure. Et que ces pays autrement pauvres que le Québec ne puissent pas entretenir leur réseau routier aussi bien que nécessaire. Quelle excuse avons-nous donc? Le froid? Le gel? Rappelons que le froid

sibérien ne s'arrête pas à la frontière américaine ou ontarienne. Serait-ce que les ingénieurs sont plus compétents dans ces régions voisines? Ou que la corruption y est moins rampante?

Je suis rentrée au pays heureuse de revoir ma famille, mes amis et aussi ma ville. Après 6 mois, je ne suis plus certaine de rester. Nos taxes très élevées, le climat très dur, ça se prend encore parce qu'il est vrai que les gens sont très chaleureux, et le mode de vie moins stressant, plus simple. Mais au fil des ans c'est ce mode de vie même qui s'est terriblement détérioré. On le voit davantage quand on a vécu ailleurs, et quand on peut comparer. Et le constat est désastreux. Notre niveau de vie se dégrade, à vitesse grand V. Et chose curieuse, l'ensemble de la population est passive vis-à-vis ces graves manquements du service public. Dans la plupart des pays on verrait les gens dans la rue pour bien moins. Ici on hausse les épaules et on se dit que c'est bien triste! Réagissons s'il vous plaît!

Chose certaine, entre les cratères de Montréal, les ponts qui s'effondrent, les hôpitaux qui ne soignent pas, le retour est difficile. Et le goût de repartir est bien là. Ce n'est pas grave si c'est une retraitée comme moi qui part. Mais si les forces vives de la nation, si les jeunes diplômés, les jeunes professionnels décident d'aller voir ailleurs comment on vit mieux, alors le pays s'appauvrira encore davantage. C'est un cercle vicieux et infernal dans lequel on devrait tout faire pour ne pas tomber.

Elisabeth Nolet, Montréal

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Un réseau "sécuritaire"?

Étonnant notre ministre... ou encore décollé des réalités? Notre réseau routier serait sécuritaire. Nos ponts et tunnels sont sécuritaires... j'aimerais bien savoir s'il aurait dit ça cinq minutes avant l'effondrement, ce qui me porte à demander comment il sait pour ce qu'il reste à tomber... oui, oui, comment il peut savoir pour ce qui reste à venir, puisque celui-là, il n'a pu prévenir, et ainsi permettre que l'on risque notre vie en allant payer nos impôts chaque matin!

Sécuritaire, ou pensée apaisante adressée aux gladiateurs des temps modernes qui doivent passer par là pour gagner la pitance?

Maurice Lanthier

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Une honte nationale

Au Québec, les routes sont dans un état pitoyable. Une honte nationale. Le summum de la décrépitude des routes est sans doute à Montréal, où l'on nie le problème malgré qu'il s'aggrave d'année en année.

Richard Beauchamp, responsable de la voirie au comité exécutif à Montréal, affirmait au printemps dernier que «depuis les cinq dernières années (...) près de 500 millions de dollars (...) ont été investis afin de réhabiliter le réseau routier artériel. Il est en bon état dans la plupart des cas.» (Cyberpresse, 14 mars 2011)

En bon état dans la plupart des cas? Plus de 80% du réseau routier montréalais est dans un état allant de médiocre à lamentable. Comment régler un problème quand on est en total déni? Mon petit-fils de 4 ans me demande fréquemment et depuis quelques années: «Pourquoi grand-papa les rues sont toutes cassées»?

La plus grande ironie est que les Montréalais paieront bientôt leur immatriculation plus cher que le reste de la province --voire même plus cher que le reste du continent-- en plus d'assumer une taxe supplémentaire de 3 sous par litre d'essence. Le tout pour financer... le transport en commun! Rien pour la réfaction du pire réseau routier que je n'aie jamais emprunté de ma vie.

Mais nulle raison de s'inquiéter. Gérald Tremblay a clairement dit aujourd'hui, après l'effondrement catastrophique d'une partie du tunnel Ville-Marie, qu'il est «préoccupé», mais qu'il ne panique pas.

Et le ministre des Transports a rajouté, sur les lieux mêmes de l'incident honteux, que «lorsqu'un pont est ouvert ou une route est ouverte, c'est parce que c'est sécuritaire».

À les entendre, tout va bien: nos routes sont belles, sécuritaires et en bon état. Bref, mon petit-fils de 4 ans m'impressionne plus que nos politiciens.

Edgar Pruviance, Montréal

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Trop de sel

Je témoigne que le réseau routier du québec, et plus particulièrement à montréal, est parmi les moins bien entretenus que j'ai vu de ma vie. C'est déconcertant, inquiétant et même honteux. À bien regarder l'état des infrastructures il ne faut pas être surpris d'apprendre des nouvelles comme l'effondrement d'une structure de béton dans le tunnel de la 720 le 31 juillet 2011. Il faudrait plutôt être surpris qu'il n'y ait pas plus d'accidents graves liés au mauvais état des infrastructures et collectivement poser de sérieuses questions au MTQ.

Il peut y avoir plusieurs raisons pour cela, (politique,  corruption, sous-financement pour l'étalement du réseau, etc) mais je crois que la raison la plus évidente qui soit est la suivante : Le sel. On épand beaucoup trop de sel à mon avis. Ça ruine nos infrastructures, (routières, urbaines, etc) ça ruine nos voitures, ça ruine notre patrimoine bâti en ville, ça dégrade nos sols...

On a appris récemment qu'à sa conception, le pont champlain n'était pas conçu pour recevoir du sel sur la chaussée de son tablier. Dans quel état serait-il aujourd'hui si on avait suivi cette consigne initiale des ingénieurs? Aurait-on à se poser les mêmes questions qu'on se pose aujourd'hui?

Alors est-ce qu'on peut s'organiser pour trouver une alternative à l'épandage en masse de sel et bâtir de manière à ce que nos infrastructures durent plus de 40 ans? Parce que à mon avis, on ne peut plus se payer le luxe de reconstruire nos infrastructures au rythme qu'exige leur dégradation accélérée par cette pratique.

Frédéric Osterrath, Montréal

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Pas étonnant que les gens désertent Montréal

Il y a déjà plusieurs années que je me questionne sur l'état du réseau routier au Québec. Je voyage un peu partout dans la belle province, et je commence à être de plus en plus inquiet pour ma sécurité. Je constate surtout que la qualité de construction est déficiente; des routes qui ont été refaites il y a à peine plus d'un déjà ressemblent déjà à une courtepointe. Les constructeurs n'offrent pas de garantie sur la qualité des travaux? Faut refaire les routes aux 2 ans? Le MTQ et les villes ont-ils des normes de qualité pour la réfection des infrastructures routières?

Je crois que non!

La région de Montréal est plus inquiétante; il n'est pas étonnant que plusieurs personnes désertent cette ville. Les voitures ne sont pas bienvenues, les stationnements privés sont vides et il n'est pas question, tout comme une grande partie des gens que je connais, que j'aille à Kaboul, Montréal, sauf par obligation.

Je n'ai plus de temps à perdre à essayer de trouver les parcomètres sur le Pont Champlain! Vive la banlieue et la campagne!

André Richer, Magog

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Québec veut créer des jobs de reconstruction

Dans les années 1960, durant la construction de la deuxième voie, côté nord, de la route Transcanadienne, je travaillais pour des ingénieurs-conseils qui étaient responsables de la surveillance de 33 milles de route entre Drummondville et Québec. J'étais un technicien au laboratoire de la Mécanique des Sols.

Il y avait plusieurs dossiers à lire sur tout le domaine d'une construction nationale:  infrastructure, béton, compaction du sol, granulométrie, malléabilité du sol, densité et humidité du sol, etc. Je me souviens bien qu'il y avait un paragraphe, plutôt volumineux, concernant les travaux de béton associés aux viaducs, aux ponts, etc.

Il était écrit: toute l'armature, en tout lieu, devrait être recouverte d'au moins 3 pouces de béton. Et c'était pour éviter ce que nous voyons partout, aux parois de tous les ponts et viaducs: des barres de fer rouillées. Car il n'y a pas ce fameux 3 pouces de béton... pour éviter et empêcher, par capillarité, l'attaque de l'eau salée sur la structure même de tous les travaux de génie.

Je crois que le gouvernement veut simplement créer des jobs de reconstruction. Ça me semble évident car aucun, je dis bien, aucun inspecteur ne fait son devoir de surveillance avec les ferrailleurs qui font ce travail. On coupe dans/sur la qualité et on ferme les yeux. Il faut faire vite; nous ne serions pas rendu à ce point dans la décrépitude de toutes nos infrastructures au Québec... Triste, vraiment triste! Mais tout le monde a un "job!"

Allez faire un tour sous le boulevard Métropolitain à l'Ouest de Décarie. Ça fait peur et on voit des marques (peinture) d'inspecteurs pour les futurs travaux à faire sur des travaux récents. C'est à ne pas concevoir, la bêtise de certaines situations!

À défaut de compétitionner au niveau manufacturier avec les autres provinces et autres pays dont la Chine...  nous créons simplement des substituts... pour le "bon peuple!"

Où est la/notre vision d'avenir... lointain? Où est la discipline des métiers, des ingénieurs? Et les poutres tombent et tombent.

Raymond Auger

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Un cauchemar sortir de la ville

Suite à l'effondrement de structures sur la 720, inévitablement, on va fermer cette artère plus ou moins temporairement. Un autre accès à Montréal qui se ferme. Avez-vous tenté de sortir de Montréal pour aller vers la rive sud récemment? Moi oui! A un certain moment, j'ai commencé à me sentir claustrophobe en réalisant combien c'était difficile.

St-Urbain fermé (Travaux), Le Plateau, Fermé (Ferrandez). Reste Papineau et St-Denis. Décarie, on en parle pas et de plus, l'échangeur Turcot va bientôt être fermé.Quand on y pense, il ne reste pas grand chose pour quitter Montréal vers la rive sud. C'est devenu un cauchemar. Et dans tout ça, où est notre bon Maire, Mr. Tremblay? Il n'est pas inquiet, il ne dit rien... Mais qu'il s'en aille! Qu'il laisse la place à quelqu'un qui va défendre Montréal.

Pour terminer, tous ces travaux qui asphyxient Montréal contribuent aussi à une chute du tourisme dans les Cantons de l'Est. Bien des petites villes en pâtissent aussi.

Antonin Saint-Georges, Montréal

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Pourri

La question est plus que pertinente! En un mot pourri. J'ai des amis et connaissances qui travaillaient au MInistère des Transports du Québec. Année après année des travaux importants ou d'entretien préventif furent repoussés pour des raisons budgétaires ou autres. Savez-vous QUAND le réseau routier sera entretenu comme il se doit? Dès qu'un fils, fille, épouse d'un membre de notre "élite" politique ou judiciaire sera tué par la négligence de tous ceux qui avaient comme responsabilité d'assurer notre sécurité sur nos routes.

Peter Daniels

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Vivre ailleurs?

Honnêtement, je commence à mettre en doute mon avenir au Québec. À voir l'état de nos infrastructures, de nos services de santé, de la corruption au sein du gouvernement et l'immobilisme vis-à-vis les projets rassembleur, je ne suis pas certain de vouloir élever ma famille ici. Pourtant, je suis né ici et j'adore le Québec. Ça serait avec grand chagrin que je quitterais la province (ne venez pas me parler de pays s.v.p.), mais je dois admettre que le spectre d'un pont Champlain qui s'effondre est de plus en plus probable. Depuis 5 ou 6 ans, c'est régulier ces histoires de béton. Il y a eu des morts à Laval bon sang! C'est malheureux et franchement frustrant. Surtout quand je vois la somme déduite à mon chèque de paye chaque semaine ainsi que les taxes à la pompe.

Sébastien Houde

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Chers amis montréalais, je vous plains

Ceux qui, comme moi, ont roulé un peu partout en Amérique du Nord peuvent témoigner du fait suivant: le réseau routier québécois est celui qui, entre tous, est dans le moins bon état;

En fait, ce réseau est le plus mal conçu, le plus mal construit, le moins durable et celui dont la signalisation est la plus déficiente.

À titre d'exemple, combien de gens de la région de Québec savent que l'autoroute Du Vallon est considérée comme l'une des plus dangereuse en Amérique en raison de son tracé et de sa conception? En passant, il s'agit probablement de la seule « autoroute » au monde dont la limite de vitesse MAXIMALE est de 70 km/h. Et qui d'entre vous sait que l'autoroute Métropolitaine dépassait déjà sa capacité (nombre maximal de véhicules qui peuvent l'emprunter sans problème) au moment de son ouverture dans les années 1960?

Autre question : avez-vous déjà vu une route neuve ou « resurfacée » demeurer en bon état au Québec pendant plus de six mois? Il n'y a qu'à voir les ornières qui reparaissent dans le temps de le dire. Il est vrai que cela est dû, en partie du moins, à une autre lacune de notre système, c.-à-d. les règlements laxistes concernant le poids autorisé pour le transport routier et leur application aléatoire, mais c'est une autre histoire...

Je me souviens il y a longtemps d'avoir entendu à la radio un fonctionnaire du ministère des Transports qui justifiait la différence entre la qualité et la durabilité de nos infrastructures et celles du réseau routier des États américains qui bordent notre frontière en accusant les différences de climat, la météo, tout simplement. Wow! Quelle ignorance! À moins qu'il s'agisse de mauvaise foi, ce qui ne serait pas surprenant.

Tous ceux qui sont allé dans le Maine, dans l'État de New York et dans celui du Vermont, savent que la frontière qui délimite clairement le changement dans la qualité des routes, n'a pas le même effet sur le climat. Les régions au nord des États susmentionnés ont à peu près le même climat que les régions au sud du Québec. Mais quel bonheur, lorsque l'on passe la frontière en roulant direction sud, de constater qu'il y a des ingénieurs qui savent concevoir un réseau routier ainsi que des constructeurs qui peuvent le bâtir en mettant l'argent sur l'asphalte et le béton plutôt que dans les poches de ceux qui n'y ont pas droit. Ai-je besoin de préciser qui sont les bénéficiaires de ces largesses? Notre bon gouvernement, qui ne veut pas faire d'enquête publique, les connaît trop et préfère que le placard demeure fermé.

Et ce n'est pas tout. Quand vous roulez aux É.-U., grâce à la signalisation claire et bien positionnée, vous vous sentez moins nerveux comme conducteur qu'au Québec en général, ou dans les villes de Québec et de Montréal en particulier. Aux « States », on nous avertit longtemps à l'avance des sorties à venir et les panneaux sont beaucoup plus lisibles (est-ce le matériau, peinture ou autre, utilisé sur les panneaux?) que dans la « belle province ». Je ne compte plus les fois où j'ai manqué la bonne sortie sur l'autoroute dans la région métropolitaine, parce que la signalisation y était déficiente. Maintenant, je ne peux plus aller à Montréal sans GPS, lequel est aussi un instrument utile aux É.-U., mais moins nécessaire qu'à Montréal ou à Québec.

Depuis de nombreuses années, le gouvernement justifie les taxes (trop!) élevées sur l'essence en affirmant que l'argent va sur le réseau routier. Peut-être a-t-il oublié de nous dire de quel réseau routier il parle... Une chose est certaine : l'argent de nos taxes ne va pas sur l'asphalte sur lequel je roule. Et je ne vous ai pas parlé de l'état du réseau routier de la ville de Gatineau. Disons qu'au moins, ici, c'est (un peu?) moins pire qu'à Montréal. Sachez, chers amis montréalais, que je vous plains.

Christian Laroche, Gatineau

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Imputabilité

Entretien préventif ne fait plus partie du langage de nos décideurs; se rappeler la crise du verglas, l'entretien préventif avait été repoussé afin de diminuer les coûts d'exploitation chez Hydro Québec, l'inspection par des gens qualifiés durant les travaux ça coute trop cher et le comblement des postes se fait par ancienneté en raison des dispositions des conventions collectives; l'imputabilité est un mot qui ne fait pas partie du dictionnaire québécois. On aime plutôt se chicaner sur l'emplacement du CHUM, des millions dépensés; faut sauver nos églises (aucune taxe payée), etc.

Richard Mc Cabe

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À qui faire confiance?

On veut sauver la chèvre et le chou... et on va directement à l'abattoir.  Les communiqués de presse sont déjà rédigés: "c'est pas ma faute"; "ce sont les budgets"; "virage aux transports en commun"; "tout le monde en vélo", etc. À quand une enquête, une VRAIE enquête, sur la construction? Mais à qui peut-on faire confiance?

Lucie Godin

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En manque de cônes oranges?

De toute évidence et sans l'ombre d'un doute, Mr. Hamad (supporté par le maire M. Gérald Tremblay) nous dira que les problèmes de structure avaient déjà été décelés dans un de ces rapports très complexes que seul Mr. Hamad lui-même peut interpréter correctement. Appel à tous les ingénieurs du Québec: est-ce que quelqu'un serait prêt à venir en aide à Mr. Hamad? Je m'attends à ce que M. Hamad nous dise qu'il était clair selon ce même rapport qu'une partie de la structure devait s'effondrée au environ de 9:10 et que la sécurité publique était en route et que la population n'a aucune raison de s'inquiéter de l'état de nos routes.. .d'où l'absence de blessés.  À la lumière de ce fait si limpide soit-il, certains cônes oranges auraient été de mise (à moins que nous soyons en manque d'inventaire!)... surtout que mon conjoint et enfants étaient à cet endroit 1 heure plus tôt pour se rendre au parc jean-drapeau pour un championnat de natation!

Merci monsieur Hamad et Tremblay,

Une simple comptable agréé, Victoria Neal

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Dangereux

Il y a belle lurette que le système routier est devenu de plus en plus inquiétant, pour ne pas dire dangereux. Toutes les structures construites avant les années 1970 auraient eu besoin d'être revues et corrigées sinon carrément remplacées depuis un bon moment déjà. On a attendu, on a remis à plus tard, on a rapiécé sans plan d'ensemble et aujourd'hui on récolte ce qu'on a semé. Nos ingénieurs, nos grands entrepreneurs (mafieux ou non), nos travailleurs de la construction sont devenus des mercenaires qui ne travaillent plus que pour l'argent et les profits démesurés, en rognant sur la qualité. Les magouilles et les économies de matériaux, sont autant de raisons qui font que rien ne peut survivre plus de 40 ans. Les accès à Montrél sont devenus  tiermondistes. Nous faisons pitié.  Une catastrophe nous guette c'est certain.  En passant, je me demande souvent comment se comporte le Tunnel Louis-Hippolythe Lafontaine. Imaginons un instant qu'il s'effondre et prenne l'eau à l'heure de pointe.

Pierre April, Newport

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Rédiger notre testament avant de prendre la route

Faudra-t-il rédiger notre testament avant de prendre la route de Montréal sachant que ça pourrait être le dernier jour de notre vie? On en est pratiquement rendu là à voir l'état de décrépitude avancé de nos infrastructures routières.

Piere Arpin

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Ouf!

On est béni des dieux!  Que serait-il arrivé en plein bouchon de circulation?  Des dizaines de morts?

J'ai envie d'être un peu sarcastique et d'inviter tous ceux qui pensent venir dans la région de Montréal de s'en abstenir parce qu'au rythme où nos structures s'effondrent il ne faut pas prendre de chances. On a l'air pas mal twits.

Louis Rochefort

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Une confiance limitée

Il y a belle lurette que j'ai une confiance limitée dans le ministère des Transports du Québec. Les faits parlent d'eux-mêmes, et ceci depuis des décennies. Les incompétents y semblent nombreux. De la signalisation au tracé des routes et leur construction, il y a toujours eu des problèmes, des lacunes. C'est un fait, devenu un état. Guère corrigible, semble-t-il, comme le débordement des urgences ou la pénurie de médecins.

Michel Lebel, Entrelacs

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Pas de place à l'erreur

Bonjour,

En fait, ce n'est pas tant le réseau routier qui m'inquiète que les gens qui y travaillent et veillent à sa sécurité...  Les ingénieurs, travailleurs et politiciens doivent réaliser qu'il n'y a pas de place à l'erreur. La SAAQ pourrait peut-être changer ses publicités et les adresser aux travailleurs... (cf. Pub du travailleur décédé sur un chantier et qui nous montre la nouvelle réalité de son garçon.)

Merci de me lire.

Martin Lavallée

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«J'ai peur. Franchement peur»

Bonjour,

Non, pas du tout. Quand on voit l'état lamentable des routes, les effondrements de viaducs et de ponts. Des travaux d'urgence partout, des infrastructures qu'on a négligées pendant des années, l'ensemble du réseau routier tombe en ruine, littéralement. Quand j'ai vu le photo de la dalle de béton qui s'est effondré ce matin sur l'autoroute 720, j'ai commencé à croire qu'il y a un ange qui veille sur nous, les pauvres citoyens contribuables. Vous savez, nous qui versons une partie importante de nos salaires au gouvernement pour qu'il voie au bien-être des citoyens. J'ai vraiment l'impression de me faire avoir comme citoyen. Je n'en ai pas pour mon argent. Si je traitais mes clients comme ça, ça ferait longtemps que je ne ferais plus d'affaires. Je peux-tu changer de fournisseur???

J'ai peur. Franchement peur.

Cordialement.

Pierre Tremblay

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Le pire de tous

J'ai connu les réseaux routiers de plus d'une quinzaine de pays européens ainsi que de plusieurs états américains, sans compter l'Ontario, et je vous assure que le réseau routier du Québec est le pire de tous. Un jour, il faudra cesser de mettre toute la faute sur le dos de nos hivers «rigoureux» et sur le dégel; nous ne sommes quand même pas le seul territoire du monde à connaître une saison hivernale et le dégel qui s'ensuit! Il est clair qu'on tourne impunément les coins ronds un peu partout et qu'on tente à tout prix de faire économiser de l'argent à notre Québec surendetté. Le ministère des Transports se montre franchement de plus en plus incompétent.

Bruno Falardeau, Québec

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Reflet de notre société

J'oserais dire que c'est le reflet de notre société en général. Le «y'a rien là». On passe le «bucket» au suivant. On assume le risque. On traversera le pont à la rivière, etc.

Roberto Primatel

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Un discours prévu d'avance

On veut sauver la chèvre et le chou et on va directement à l'abattoir.  Les communiqués de presse sont déjà rédigés: «ce n'est pas de ma faute», «ce sont les budgets», «virage vers le transport en commun», «tout le monde en vélo»....

À quand une enquête, une VRAIE enquête, sur la construction?

À qui peut-on faire confiance?

Lucie Godin