Le député Jean-Martin Aussant a annoncé ce matin qu'il démissionne à son tour du caucus péquiste. M. Aussant se joint ainsi à ses collègues Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Lisette Lapointe. Selon vous, la chef Pauline Marois doit-elle démissionner de la direction du PQ, comme le souhaite M. Aussant? Sinon, que doit faire Mme Marois pour rétablir son leadership?

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Imaginez si elle était au pouvoir!

Pauline doit tellement démissionner, que je me surprends à lire que ce n'est pas encore fait à cette heure-ci !  C'est Agnès Maltais qui a allumé le feu et Pauline qui a jeté de l'huile par-dessus. Que Jean Charest veuille dépenser 200 millions $ de deniers publics pour un Colisée, c'est une chose. Mais que ce soit le PQ qui demande une loi privée pour bâcler une entente douteuse entre Labeaume et Péladeau et, par surcroît, demander à ses députés de voter selon la ligne du parti, c'en est une autre.

J'approuve le départ de quatre députés et j'espère que d'autres suivront. Si c'est son 93 % qui lui monte à la tête, imaginez-vous ce qu'il adviendrait si elle devenait première ministre du Québec. Ce serait catastrophique!   Elle doit démissionner, car elle a perdu toute crédibilité et elle n'a plus la confiance de son équipe. Pour moi et pour bien des Québécois, la fin du Bloc est signée. Il ne reste plus qu'à planter le clou dans la tombe du PQ.

Robert Dubuc, Repentigny

Elle a perdu le contrôle de son caucus

L'appui du Parti québécois au projet de loi privé de Régis Labeaume va coûter cher à Pauline Marois. Pierre Curzi, Lisette Lapointe, Louise Beaudoin et Jean-Martin Aussan quittent le PQ, parce qu'ils s'opposent à ce projet. Ils vont siéger comme députés indépendants jusqu'aux prochaines élections. Pauline Marois est en train de perdre le contrôle de son propre caucus. Elle vient encore de prouver son manque total de leadership. Je crois que c'est un coup dur pour le PQ et le déclin de ce parti semble imminent. Sous la gouverne de Pauline Marois, le parti souverainiste ne va nulle part. Je crois que les militants péquistes vont se lancer à la recherche d'un sauveur : Régis Labeaume.

Je dois saluer le geste de ces trois élus. Ils ont eu le courage de leurs convictions et c'est très rare en politique.

Simon Leduc

Vous devez partir maintenant

Madame Marois, malgré toute votre expérience, malgré toutes vos qualités et malgré tous les services rendus à la nation québécoise, il est temps pour vous de démissionner!

Si vous avez vraiment la souveraineté à coeur, si vous avez vraiment la destinée Parti québécois à coeur, si vous avez vraiment l'intérêt de la nation québécoise à coeur, vous devez partir maintenant!

Il faut que vous réalisiez, que vous admettiez que vous n'êtes pas le « chef » dont le Parti Québécois a besoin pour gagner les prochaines élections et faire la souveraineté du Québec. Alors que les sondages estiment les libéraux en grande difficulté, vous n'arrivez même pas à les surpasser confortablement. Les gens sont si découragés par la politique qu'ils sont prêts à voter pour un parti qui n'existe même pas encore!

Madame Marois, démissionnez, ce sera votre plus grand geste d'altruisme de votre longue et belle carrière politique. Il faut le faire maintenant, parce que les élections ne devraient avoir lieu qu'en 2012 ou début 2013.   Je pense que la grandeur d'un politicien se mesure à la manière dont celui-ci place l'intérêt collectif avant ces intérêts personnels. Madame Marois êtes-vous une grande politicienne?

Stéphane Barbe, de Laval

Trouvons une voie contemporaine

Si le Bloc a été jugé périmé après 20 ans à Ottawa, le Parti Québécois, lui, est là depuis 76 à tenter de faire un pays sans succès. Il faut cesser de vouloir gouverner la province et trouver une voie contemporaine, un projet de société emballant pour enfin être maîtres chez nous! Madame Marois doit donc démissionner.

Cécile Dostie

Vous avez notre confiance

Au-delà des départs, au-delà des commentaires non réfléchis, au-delà de la peine, de l'abandon, sachez, madame Marois, que d'humbles membres du Parti québécois vous accordent toute leur confiance, leur estime, leur fidélité. Votre engagement, votre courage, votre générosité de coeur vous permettront de poursuivre pour nous ce rêve d'un pays.

Thérèse Wilhelmy, Lachenaie

Elle n'a plus de crédibilité

C'est une évidence que Mme Marois n'a plus de crédibilité en tant que chef du PQ. Elle semble déconnectée de la réalité. Elle n'est pas proactive, elle attend que les choses bougent avant de prendre des décisions. C'est certain qu'avec elle comme chef, le PQ n'a aucune chance de remporter les élections. Jean Charest doit rire dans sa barbe, car c'est clair et net qu'il va être réélu avec Mme Marois à la tête du PQ.

Et même si elle se targue d'avoir récolté 93 % d'appui auprès des militants péquistes, ce n'est pas la même chose dans la population où là, elle ne passe carrément pas.

Alain Senécal, Montréal

Place à la relève

Mme Marois doit de faire passer la cause souverainiste avant son ambition personnelle de devenir la première femme première ministre du Québec.  Après 40 ans dans le PQ et plusieurs occasions manquées d'en devenir la chef, elle aurait dû comprendre qu'elle n'était pas la personne que les Québécois voudront suivre dans le gigantesque projet de société que représente l'indépendance du Québec. Après sa défaite face à André Boisclair et la chute du PQ au statut de deuxième opposition en 2007, elle aurait dû rester à la retraite et laisser la place à Gilles Duceppe.  Avec sa popularité à ce moment, il aurait été en mesure de reprendre le pouvoir dès 2008 et déloger Jean Charest.  En ce moment, plutôt que de se disputer au sujet d'un hypothétique immeuble, on serait peut-être en pleine campagne référendaire pour qu'enfin la nation québécoise soit entièrement libre de ses valeurs, de ses choix et porte sa voix sur la scène internationale.  Maintenant, madame Marois doit d'arrêter de se laisser mener par son ego et laisser la place à la relève.

Éric Gagné

Elle n'aura jamais mon vote

J'avais 17 ans en 1995, je n'ai donc pas pu voter au referendum.  Depuis ma majorité, j'ai toujours voté PQ, mais aux prochaines élections si c'est toujours Pauline Marois qui est à sa tête, mon vote ira soit à Québec Solidaire ou même au Parti Indépendantiste.

Éric Gagné

Dehors, madame Marois

Quelle mouche a bien pu vous piquer, madame Marois, pour que vous agissiez de la sorte ? Comment pouvez-vous entériner un projet de loi privée sur une entente imprécise, vague, non totalement coulée dans le béton ? Depuis quand doit-on exiger la ligne de parti sur un projet de loi privée ?

Le temps du « qui m'aime me suive » est dépassé depuis belle lurette. Votre récent 93% d'appuis vous est  monté. Vous avez tellement critiqué Jean Charest à l'Assemblée nationale, de son refus de mettre sur pied une commission d'enquête publique sur la corruption dans la construction. Et vous voulez maintenant qu'une loi privée soustrait une entente entre Labeaumeville et Québécor. Avez-vous perdu tout sens éthique depuis quelques semaines dans le seul but d'essayer de soutirer quelques votes dans la région de Québec lors de la prochaine élection ?  C'est le Québec en entier que vous êtes en train de perdre. Allumez, madame Marois, car vous êtes en ce moment très mal conseillée. Vous allez couler le PQ et Jean Charest va encore gagner la prochaine élection par votre faute.

Dehors,  madame Marois ! Jamais les Québécois ne vous feront assez confiance pour vous élire première ministre du Québec. Le soir de votre défaite, vous n'aurez que vous à blâmer. Il me semble que vous avez oublié bien vite les récents résultats du 2 mai. Le plus grand service que vous pourriez rendre au parti serait de quitter votre poste le plus vite possible.

Jean-Denis Fournel, Longueuil

Laissez madame Marois tranquille

Aussi respectables que soient ces « dissidents », nous pensons vraiment qu'ils se trompent. Madame Marois a raison: la souveraineté ne se fera pas sans une adhésion totale d'une partie importante de la population, des gens comme monsieur Parizeau ne le comprennent pas; les préoccupations principales des gens sont : avoir un travail, avoir des services de santé efficaces, jouir pleinement de nos richesses naturelles, etc.

Le cas de l'amphithéâtre, relève lui, du laxisme du gouvernement et en particulier du ministre Lessard. C'était à lui d'encadrer les négociations entre Labeaume et PKP;  il ne l'a pas fait et c'est pour cela qu'on se trouve avec cette patate chaude.

Et puis, disons clairement à tous ces souverainistes de salons de thé ou en manque de notoriété que s'il s'agit de démolir madame Marois; il ne fallait pas aller la chercher, la sortir de sa retraite pour qu'elle prenne le parti en main!

Laissez madame Marois tranquille!

Alain Hesse

Les excellents seconds ne font pas des chefs

Tout cela nous rappelle la fin de l'Union nationale, parti imbattable jusqu'à la mort de  Duplessis puis de Sauvé. On vit alors une succession de seconds, les ministres, qui se voulurent "cheuf"  à leur tour. On vit même arriver M. Biron pour une courte période.  Et, au grand désespoir des fidèles unionistes, ce parti disparut pour être remplacé rapidement par le PQ, qui avait un chef aux valeurs solides et non négociables. S'il avait une longue carrière de journaliste, Monsieur  Lévesque était tout jeune en politique et s'était aussi entouré d'une bande de jeunes inconnus avec des compétences acquises.

On le voit encore cette fois, les excellents seconds ne font pas les grands chefs. C'est la nature humaine!  Et le pays doit être un projet de jeunesse, tous partis politiques confondus, Madame Marois doit conclure.

Pierre Minville, artisan

Elle nuit au parti

Depuis que j'ai l'âge de voter, j'ai toujours appuyé le Parti Québécois à chaque élection. Par contre, je n'ai jamais aimé Mme Marois et c'est encore pire depuis qu'elle est chef. Je crois qu'elle nuit au parti et je me demande même si je voterai pour le PQ lors de la prochaine élection si elle est en le chef. Je n'arrive pas à croire qu'elle ait reçu 93% d'appui! Elle représente la vieille politique et les magouilles de ceux qui sont en politique depuis trop longtemps. Si l'on ne me présente pas du sang neuf et de nouvelles idées, le PQ perdra mon appui.

Je suis encore déçu du sort qu'on a réservé à André Boisclair il y a quelques années. J'aurais aimé qu'on lui laisse sa chance. Pour une fois qu'on avait un jeune au pouvoir! Les Québécois sont écoeurés de la vieille politique, mais pourtant les partis nous présentent toujours les mêmes vieux politiciens avec les mêmes vieilles idées. Regardez l'exemple du NPD récemment ou encore de l'ADQ (plus modestement). Dès qu'on leur offre un peu de fraîcheur, les Québécois sautent sur l'occasion. Je crois donc que le parti de M. Legault remportera un succès énorme lors de son lancement. Quant à savoir si le succès sera durable ou éphémère, cela dépendra de la place qu'on laissera aux jeunes et aux nouvelles idées dans ce parti. Si on se rend compte qu'on a encore une fois été floués par du vieux réchauffé (comme avec l'ADQ), le cynisme des électeurs en sera malheureusement davantage renforcé et justifié!

Jean-Christophe Fortin

Dans une semaine, ce sera oublié

Dans tous les partis politiques, il y a un chef et il arrive qu'il doive prendre des décisions qui ne sont pas populaires. Mme Marois a pris une décision et a tracé la ligne. Dans une semaine, ceci sera déjà oublié par la majorité de la population. Une fois que vous quittez le bateau, votre zone d'influence est très minime. Bravo Mme Marois continuez votre travail et je suis certain que dans des moments de crise vous saurez prendre des décisions pour le bien de la population.

Alain Gagnon