Le commissaire Gary Bettman a proposé un plan en cinq points pour éliminer les coups à la tête dans la LNH: revoir les équipements des joueurs, revoir la façon de traiter les joueurs qui ont reçu un coup à la tête, imposer des sanctions aux clubs et entraîneurs qui commettent une infraction, s'assurer que les arénas sont sécuritaires, et créer un comité chargé d'étudier la question des commotions cérébrales. Selon vous, est-ce suffisant? Est-ce un pas dans la bonne direction?





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Aux commanditaires d'agir

Il faut arrêter de mélanger les sports. Le hockey est un sport d'équipe. Ce qui en fait la beauté, c'est l'agilité des joueurs à se faire des passes, faire des feintes et marquer des buts. Si je voulais voir de la violence et de la brutalité, je regarderais la lutte, la boxe, les combats extrêmes, ce que je ne fais pas. Conclusion: je ne regarde plus le hockey, et ne le pratique plus. Il y a des sports plus intéressants: soccer, volleyball et même le curling. Les mesures proposées par la LNH sont insuffisantes et inappropriées. La seule chose que ces gens comprennent, dirigeants comme joueurs, c'est l'argument économique. Quand les commanditaires se tiendront debout, et arrêterons de cautionner cette violence, les choses changeront peut-être. Espérons seulement que les intervenants actuels n'attendront pas une «écoeurite aiguë», et un abandon total des partisans. Actuellement, ces intervenants tuent leur vache à lait.

François Leduc

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De la poudre aux yeux

Le plan en cinq points proposé par le commissaire Gary Bettman afin d'éliminer les coups à la tête dans la LNH n'est que de la poudre aux yeux tant et aussi longtemps que les médias n'embarqueront pas dans le modèle. En effet, les radios poubelle de Québec ridiculisent le geste sauvage posé par Zdeno Chara des Bruins de Boston à l'endroit de Max Pacioretty du Canadien de Montréal survenu lors de la dernière confrontation entre les deux équipes. En effet, depuis que ce malheureux événement est arrivé, les animateurs avides de sensation se plaisent à argumenter que c'est ça du hockey et qu'il s'agit d'un sport de contact. Ce sont ces mêmes animateurs qui prônent depuis plus d'un an la venue d'une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH) à Québec et qui sont favorables à l'engloutissement de plus de 400 millions de nos taxes. Que dire à nos jeunes qui pratiquent ce sport et voient se produire de tels gestes salauds et sournois. Les dirigeants de la LNH auraient dû intervenir et imposer une pénalité au joueur fautif équivalente à la convalescence du joueur attaqué. Le sport de contact ne veut pas dire un sport extrême ou un combat de coqs dont la menace de coups vicieux fait partie intégrale de la règle ou de la norme.

Jocelyn Boily, Québec

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Une illusion

Croire que de telles mesures vont réduire le risque de blessures au hockey est une illusion. Joueurs de plus en plus imposants, équipement perfectionné, et rapidité extrême du jeu depuis quelques années ont fait en sorte de transformer l'aire de jeu en fosse aux lions. Mais pas question, pour les propriétaires, de céder sur le plan de la robustesse: le jeu de hockey sur glace demeurera rude, peu importe ce qu'en pense le lobby anti violence. La solution: le compromis. Il faut réaménager la patinoire, à l'image de celle utilisée en Europe. Plus d'espace, moins de contact physique et par conséquent, moins de blessures. Mais surtout, l'occasion, pour le joueur de talent, de s'exprimer davantage. Tout le monde y trouverait son compte, progressiste (anti-robustesse) et conservateur (pro-robustesse).

Gordon Sawyer, ex-commentateur à La Soirée du Hockey