Les autorités canadiennes ont approuvé le projet de la société ontarienne Bruce Power, gestionnaire de la plus grande centrale du continent, de transporter par bateau, via les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent, des cargaisons contenant de faibles matières radioactives jusqu'en Suède. Six sénateurs américains exigent cependant une évaluation environnementale avant qu'on donne le feu vert au passage des bateaux dans les eaux américaines.

Croyez-vous qu'on devrait ainsi accepter le transport de matières radioactives tout le long du fleuve plutôt que de les démanteler sur place en Ontario? Y a-t-il lieu ou non de craindre un accident nucléaire, même si les risques sont minimes?







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L'inutile contestation

À quoi bon manifester son désaccord, sa désapprobation? La décision a été prise par des intérêts qui, à la fois, nous dépassent et nous regardent de haut. Les gens peuvent bien être scandalisés comme ils veulent, manifester en grand nombre, signer une pétition, etc., en fin de compte, la décision a été prise et rien ne fera dévier ceux qui l'ont prise. C'est l'éternel combat entre la force et l'idée, et force est d'admettre que ce monde est encore dirigé par la force.

Frédéric Lebel

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Je n'ai pas confiance

Que feront les responsables de Bruce Power de même que ceux de la Commission canadienne de sûreté nucléaire si un accident survient et que ces matériaux radioactifs se retrouvent dans les Grands Lacs, le fleuve Saint-Laurent, voire l'océan Atlantique? Des dizaines de millions de personnes dépendent des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent pour leur eau potable. De même que l'alimentation de millions de gens dépend de l'océan Atlantique pour les pêcheries. Et c'est sans compter les effets dévastateurs potentiels pour des milliers d'espèces dans tous ces écosystèmes. Sans oublier aussi que ce projet de transport de matériaux radioactifs pourrait créer un précédent qui paverait alors la route pour que d'autres projets tous aussi dangereux soient éventuellement proposés.  Qu'arrivera-t-il «vraiment» si une contamination radioactive survient? Que feront «vraiment» les responsables dans un tel cas? Que pourront-ils «vraiment» faire? Trop d'exemples passés en ce qui a trait à la manipulation de matériaux radioactifs me disent qu'il risque d'être tout simplement trop tard en cas d'accident et que l'est de l'Amérique du Nord risquerait alors de se retrouver avec une catastrophe écologique de dimension inimaginable.  Que l'on taxe ceux qui pensent comme moi d'antiprogressistes et de rébarbatifs tant qu'on le veut, je n'ai aucunement confiance dans les instances dirigeantes qui sont derrière ce projet, parce qu'en regard aux dommages potentiels véritables, les risques pour l'environnement et la santé humaine ne sont absolument pas «négligeables» comme le prétend la Commission canadienne de sûreté nucléaire.  J'espère que la résistance à ce projet sera telle des deux côtés de la frontière Canada/États-Unis qu'il ne verra jamais le jour.

Martin Paquet

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Prudence

Il semble évident que ce projet devrait être soumis à une procédure d'étude des impacts potentiels, ainsi qu'à des audiences publiques.

Jacques Normandeau, PhD