Selon un sondage SOM publié ce matin par La Presse, 58% des Québécois souhaitent la tenue d'élections au niveau provincial en 2011 et 47% souhaitent des élections au niveau fédéral. Pourquoi tant de Québécois veulent-ils aller voter au cours de la prochaine année? Croyez-vous qu'un tel scrutin, au provincial ou au fédéral, produira des résultats très différents de la situation actuelle?

MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

Rien ne change

Les partis traditionnels (soit libéral, conservateur, PQ, Bloc ou autres) ne sont pas là pour changer les choses comme le peuple le souhaiterait. Ils sont tous entremêlés dans leurs programmes respectifs, programmes qui vont de «tout gouverner» comme le PQ à «tout chialer» comme le BQ, le tout est entrecoupé de faux prometteurs comme les conservateurs ou de profiteurs comme les libéraux. Tant que le monde se promènera de l'un à l'autre de ces magouilleurs, rien ne sera accompli et je ne crois pas que de mon vivant les choses changent de façon significative sauf l'endettement qui lui croît à la vitesse grand V, au profit des banquiers et des plus munis de cette société mercantile où le veau d'or est devenu roi et maître de nos destinés. N'allez pas croire que c'est mieux au niveau municipal où là encore on bouscule les gens comme de la pâte à modeler. En plus, on nous présente des sondages manipulateurs d'opinion publique et les gens aiment se laisser endoctriner par les médias. Vive l'indifférence à défaut de vraiment vouloir se prendre en main.

Pierre Bibeau

* * *



Ne passons pas à côté


Je crois qu'au fédéral, le gouvernement conservateur sera réélu, mais majoritaire cette fois. Alors à nous Québécois de ne pas passer à côté de la chance d'être assis avec les décideurs et de voter pour les candidats conservateurs au Québec. Pour le provincial, des élections à l'automne après que Jean Charest aura démissionné de son poste et que les libéraux auront choisi un nouveau parrain. Les Québécois, dans leur lucidité, éliront un gouvernement de l'Action démocratique du Québec pour enfin avoir un gouvernement responsable et juste pour tout le Québec.

Carmyn  Girard

* * *



Les jeux sont faits


Alors que les trois quarts des Québécois souhaitent voir partir Jean Charest, les trois quarts des électeurs libéraux souhaitent au contraire le voir rester. Étonnant, direz-vous? Pas vraiment. Peu importe qui dirigera le Parti québécois aux prochaines élections générales, les libéraux savent pertinemment que les jeux sont faits pour eux et qu'ils perdront. Autant envoyer Charest à l'abattoir, concluent-ils, et recommencer à neuf une fois dans l'opposition. Le pessimisme des libéraux montre que la relève est inexistante dans ce parti. C'est qu'il faudrait être kamikaze pour vouloir en prendre la direction à ce moment-ci.

Sylvio Le Blanc, Montréal

* * *



Le temps est venu


Au Québec, la situation me semble assez claire: les gens en ont assez du gouvernement Charest. C'est chose jugée! Au fédéral, c'est  plus compliqué. Aucun des partis ne semble capable de gagner la mise. Je perçois une lassitude et une crainte à l'égard du gouvernement Harper, mais le chef libéral ne déclenche pas l'enthousiasme. Et le NPD piétine. Alors? Le Québec semble vouloir rester Bloc. Devant cette situation, mieux vaut une alliance libérale-NPD ou même une alliance incluant le Bloc. Il ne faut surtout pas donner une majorité au Parti conservateur. Mais je crois bien que le temps est venu de faire des élections. Les dés sont à jeter en 2011!

Michel Lebel

* * *

Vivement du changement!



Au provincial, la corruption est devenue chose normale et donc intolérable. Le troisième mandat de Charest est de trop, c'est gênant. Au fédéral, on en a assez de la droite de l'ouest de Harper. Sa pensée ne correspond pas à la société québécoise et donc vivement un changement!

Denis Ménard

***

Tout sauf Harper

Le gouvernement Harper est le plus sordide et le plus obscurantiste des gouvernements canadiens que nous ayons dû subir au cours des 100 dernières années. Comparé à Harper, le vieux Diefenbaker était un gauchiste enragé et militant. Son conservatisme était assaisonné par un zeste de «progressisme».

Ce qui rend le tout éminemment absurde (nous attendons tous ce bon vieux Godot), c'est que ce «diable» de gouvernement est minoritaire.  Mais pour de nombreuses «lumières éteintes» de l'Ouest (et peut-être un jour de l'Ontario), majoritaire ou minoritaire, c'est du pareil au même.  

Il est clair que le grand risque actuel, ce serait que ce gouvernement médiéval et périmé devienne majoritaire.   Alors, ce serait la «fabrication» et la mise en place (nationale et internationale) d'un «nouveau» Canada, régressif, pète-sec et autoritaire. Ce serait la mise à mort d'un certain modèle canadien, considéré un peu partout (avec certaines nuances) comme «progressiste» et «ouvert».

Si des élections sont déclenchées d'ici peu, le risque est de voir une partie du Canada anglais (et certains électeurs de la région de Québec) voter massivement pour Harper et lui «donner» enfin un gouvernement majoritaire.  Mais ces Canadiens anglais qui, pour plusieurs d'entre eux, ont instauré au Canada un régime de type quasiment social-démocrate (je pense à Tommy Douglas) auraient donc tellement changé qu'ils choisiraient le recul, la régression et l'extinction des lumières?

La démocratie, c'est toujours un risque et un pari.  Alors, parions sur «notre» capacité de vaincre ce gouvernement et votons dans les meilleurs délais.  Évidemment le Parti libéral, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux.  Mais les libéraux, appuyés, si possible, par les néo-démocrates et les bloquistes, cela pourrait donner des résultats appréciables.  

Actuellement, c'est ABS (Anybody but Stephen).  

Que nous soyons souverainistes, fédéralistes ou indécis, ce qui importe, pour les Québécois (et de nombreux Canadiens), c'est de se débarrasser de cette obscénité appelée Stephen Harper.

Alors, votons!

Jean-Serge Baribeau, Montréal