Le climat est vraiment malsain à l'Assemblée nationale. On n'a jamais vu autant d'acrimonie entre un premier ministre et les chefs de l'opposition. Au point où Jean Charest, Pauline Marois et Gérard Deltell ont refusé vendredi d'échanger leurs voeux des Fêtes à la fin de l'année parlementaire, contrevenant ainsi à une longue tradition. Ils ne se sont même pas serré la main. Manque de respect, de savoir vivre, un mauvais exemple à donner à la population? Ou simplement une réaction normale qui reflète les durs affrontements qui ont marqué la dernière année? Comment réagissez-vous à un tel comportement de nos dirigeants élus?

Le climat est vraiment malsain à l'Assemblée nationale. On n'a jamais vu autant d'acrimonie entre un premier ministre et les chefs de l'opposition. Au point où Jean Charest, Pauline Marois et Gérard Deltell ont refusé vendredi d'échanger leurs voeux des Fêtes à la fin de l'année parlementaire, contrevenant ainsi à une longue tradition. Ils ne se sont même pas serré la main. Manque de respect, de savoir vivre, un mauvais exemple à donner à la population? Ou simplement une réaction normale qui reflète les durs affrontements qui ont marqué la dernière année? Comment réagissez-vous à un tel comportement de nos dirigeants élus?



MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

Serrez-vous la main

Monsieur le premier ministre, madame la chef de l'opposition, je suis un grand-papa, éducateur à la retraite, je veux vous dire mon inconfort sur la façon dont vous avez mis fin à la session parlementaire. On peut diverger d'opinion, débattre vigoureusement de certaines idées mais l'ajournement des Fêtes devait se faire avec une poignée de mains et des souhaits de circonstances. Le même jour que l'ajournement, un jeune de 15 ans en poignardait un autre dans une école du Québec. J'ai fait le lien avec l'exemple de nos élus... Joyeux Noël et bonne Année!



Pierre Racine, Laval



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De l'hypocrisie

Ce serait de l'hypocrisie que de se donner la main dans les circonstances actuelles.  Il y a tellement de corruption et de malversations, je ne pourrais moi-même donner la main à un personnage qui va à l'encontre de la population.



Carmen Melançon

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Où sont vos compétences relationnelles?

M. Charest, Mme Marois, M. Deltell, depuis huit ans, je dispense une formation professionnelle sur la civilité et le savoir-vivre en milieu de travail. Mes clients sont principalement des gestionnaires et des professionnelles qui oeuvrent dans le secteur public et parapublic. Au cours de cette formation, je souligne l'importance pour un gestionnaire de personnes ou un professionnel de bien saisir qu'il est tenu de veuiller à ce que le milieu de travail soit exempt de comportements manquant de savoir-vivre ou de civilité. J'insiste sur la notion de «l'obligation de moyens», une notion qui fait partie intégrante de l'article 81.19 de la Loi sur les normes du travail. De plus, j'appuie sur le fait que le gestionnaire est surtout et avant tout responsable de donner l'exemple. Durant cette formation nous discutons de l'importance du respect des personnes que, ce n'est pas le fait d'être en désaccord ou de s'opposer à un point de vue, à une idée ou encore à une décision, qu'est le problème, c'est plutôt dans la manière dont nous y réagissons. C'est la principale cause des problèmes relationnels. Nous parlons également que les personnes en milieu de travail ne doivent pas être tenues de puiser dans leur énergie vitale pour faire face à des luttes psychologiques ou pour essayer de survivre dans un climat de rivalité ou le manque de savoir-vivre semble être devenu la norme. Nous nous penchons sur l'importance d'apprendre à collaborer plutôt qu'à compétitionner, passer du mode réactionnel à celui de relationnel et apprendre à se confronter sans s'affronter afin de se donner un milieu de travail sain. J'en aurais tellement à vous dire, mais une journée de formation, en un message courriel.... Je termine en vous disant que, quand j'entends de courts extraits de vos échanges, je pense toujours à ce que je «prêche» à mes participants, et comment je m'attends, à un moment donné, de me faire dire, «et nos élus en chambre eux?»  À bien y penser, cela est déjà arrivé. Je termine en vous disant, très sincèrement que, j'admire votre détermination, votre énergie et votre force de caractère mais, un peu moins vos compétences relationnelles. Passez de joyeuses fêtes.



Suzanne Gosselin

Conseillère en relations interpersonnelles et en matière de harcèlement au travail



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Mieux en 2011?

Mme Marois mentionne ne déteste pas Jean Charest mais n'aime pas ce qu'il fait - son agissement laisse percevoir le contraire, elle cherche et cherche la petite bibitte partout laissant l'impression qu'elle est capable d'une grande soif du pouvoir.  M. Deltell - bon, bon, bon, que se passe-t-il,  un autre qui veut le pouvoir - l'ADQ a dit quoi?!  M. Charest déconcerté par ces bibittes chercheuses venant d'un bord et de l'autre, oh là, ça chatouille et difficile de ne pas crier plus fort que les chefs des partis d'opposition.  Vaut-il  la peine de s'arrêter pour les élire? M. Charest a ventilé  le trop plein, essayant de travailler malgré tout, bloqué par les bibittes empêchant d'avancer  au travail comme il souhaitait.   Ouf pas facile la vie et de plaire!  En 2011, pourquoi pas travailler à l'assouplissement des chicanes et de lutte de pouvoir à savoir qui est le meilleur.  Le retour au primaire, l 'enseignement de la bienséance à l'Assemblée nationale,  tout un atout !.  Bien oui, c'est une utopie!  Meilleurs voeux et de belles fêtes - Bonne année 2011 et santé - à toute la gang de l'Assemblée nationale. Ouf!



H. Lanthier



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Mercantilisme sans foi

Quand les hommes se manquent de respect, c'est parce que leurs ambitions personnelles sont contrariées et leurs justifications empreintes d'illégitimités. Ils ne sont plus que des forces en présence et l'absence de valeurs et vertus humaines les poussent et les motivent vers des lieux psychologiques qui président à la haine et au mépris d'autrui. À commencer par ceux qu'ils représentent sous prétexte d'intérêts et de biens divers. Lorsque des élus se comportent comme des reines et des rois  sans légitimité réelle avec des arrière-pensées d'hégémonies idéologiques, ce sont tous ceux qu'ils prétendent gouverner qui vivent les conséquences fâcheuses et nuisibles de leurs appétits et prétentions démesurés. Politiquement parlant, le capitalisme pur qui s'impose depuis l'accord du Free Trade Américain  aux Canadiens, vivants de Social Capitalisme, n'a qu'un seul but continental Nord Américain. But qui consiste à uniformiser la mentalité et la pensée des États-Unis d'Amérique fondée sur le commerce, à l'image des principes de la charte constitutionnelle étatsunienne. Et cela au détriment des valeurs collectives des Canadiens et, des Québécois plus particulièrement. Le peuple québécois est aux prises avec les impératifs du Dominion anglais, de celui des Français de France et cela en contact et aux pressions de contrôles constant de ceux des États-Unis d'Amérique. En clair, nous assistons impuissant au renversement des valeurs humaines québécoises par celles issues du mercantilisme à outrance sans foi ni loi d'être.



Pierre Omer



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Immaturité

Quand j'étais petit (7-8 ans) et que et j'avais à justifier un comportement belliqueux, je disais: "C'est pas de ma faute, c'est lui qui a commencé". Combien de fois ai-je entendu Jean Charest dire à la téléù; c'est pas nous, c'est le PQ, c'est pas nous c'est Mme Marois, M, Deltell, c'est lui... c'est elle... Franchement M. Charest, il est tout à fait  évident que vous avez une sainte horreur de l'opposition peu importe d'où elle vient et votre comportement immature, que je reconnais avoir eu dans mon enfance, me laisse perplexe. Pour ma part, je me pardonne mes écarts passés. J'avais 7 ans.

Roger Couture, Shawinigan-sud



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Solutions de rechange

Je crois que les derniers mois ont été désastreux au point de vue du "savoir vivre" de la part de tous les partis politiques. Ce n'est pas en insultant l'adversaire que l'on fait avancer les choses mais en proposant des solutions de rechange.



Yolande Meilleur Goulet


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Le PLQ veut la guerre

Pour que les chefs des différents partis se comportent, entre eux, de façon aimable, il faut un minimum de respect. Jean Charest se montre suave et conciliant à la télévision de Radio-Canada et odieux et entêté à l'Assemblée nationale. Le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, se montre encore plus politicailleur et mesquin que son prédécesseur Jacques Dupuis. Comment les oppositions peuvent-elles se comporter de façon civile devant une ministre repêché du privé qui en remet sur les supposés filiations entre le PQ, le RRQ et le FLQ, ou sur le vote ethnique et le PQ ? Si Jean Charest avait voulu un climat serein, il aurait éviter de nommer M. Fournier dont le tâche essentielle consiste à crier des bêtises aux députés qui contestent les agissements du gouvernement Charest. Le PLQ veut la guerre et non la paix. Arrêtons d'être «politically correct» et assumons que ce climat hostile représente bien les sentiments de la majorité de la population envers l'arrogance du gouvernement libéral.



Jean Archambault, Montréal

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Le politicien-miroir

Les figures politiques ont longtemps incarné nos aspirations, notre vision, notre projet social dans son amplitude et son ardeur. Ils continuent d'exercer leurs fonctions de cette nature mais... en incarnant désormais nos acrimonies, nos amertumes, nos frustrations, nos recroquevillements, nos désespoirs. Les figures politiques sont devenues des têtes de Turcs et des poids plume exclusivement parce que notre perspective sociale s'amoindrit et perd sa visée, de par ce que l'époque en fait. Le politicien-miroir n'a pas disparu. C'est ce qu'il reflète qui racotille et s'esquinte. Alors, bon, le fait qu'ils se chamaillent entre eux et ne se font plus de politesses du temps des fêtes par-dessus ça, c'est un peu du micro-détail.

Paul Laurendeau



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Déresponsabilisation

Il est extrêmement désolant de constater le bilan politique de cette année. Il est accablant de voir à quels points certains élus ne prennent pas leurs responsabilités. L'Assemblée nationale, au même titre que tous les parlements, sont des lieux où il doit y avoir des débats d'idées. Toutefois, le comportement des élus était plus que déplorable. Chacun se déresponsabilise en se réfugiant derrière la faiblesse de leurs adversaires politiques. Décidément, tant le gouvernement que l'opposition a non-seulement manqué d'audace, mais a d'autant plus confirmé la bassesse des débats politiques à l'Assemblée. Nous avons assisté à des genre de tribunes populaires où nos élus ont réussi à se ridiculiser. Toutefois, une tape derrière l'épaule de leurs collègues suffisait à leur redonner confiance. C'est comme un groupe d'amis plus ou moins intelligents (avec tous le respect que j'ai pour la plupart des élus) qui se remontent le moral après avoir fait une imbécillité. Bravo mesdames et messieurs, vous nous avez contracté la maladie du cynisme! Le mode solution n'étant pas expression courante dans le langage de nos politiciens, le Québec tente de rester à flot tant bien que mal. L'opposition réclame une commission d'enquête à l'Assemblée, il n'y en aura pas, du moins selon Jean Charest. Alors, passez à l'étape suivante, organisez une manifestation, réunissez toutes les voix dans une pétition, faite quelque chose pour l'amour du ciel! Au lieu de travailler de concert à faire avancer le Québec, l'opposition crie. Rien ne sert de crier, nous sommes «pognés» avec ce gouvernement pour deux ans, alors essayer donc de faire avancer les choses. Ça ne coûte rien et je vous promets que votre énergie sera beaucoup plus profitable à tous.

Gabriel Boileau, Montréal



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À Jean Charest de montrer l'exemple

Il est tout d'abord un peu biaisé d'élargir aux chefs le manque de civilité lié à la rupture de la tradition des bons voeux.  Comme il l'a bien été relaté dans les autres médias, c'est Jean Charest qui a quitté précipitamment l'Assemblée pour escamoter l'échange. Or, celui qui devrait toujours montrer l'exemple, savoir passer par-dessus les élans partisans, c'est bien le premier ministre. Quant à l'atmosphère malsaine entourant les débats, il est également biaisé d'en attribuer une part égale aux différents chefs. Le rôle de l'opposition consiste à questionner, à aller au fond des choses, peu importe la nature du problème. Le rôle du gouvernement est de répondre, et c'est à la transparence de ses réponses que l'on peu juger de son intégrité. Le gouvernement actuel fait preuve d'une inquiétante aptitude à ne jamais répondre aux questions, à toujours dévier le sujet vers ce qui l'amuse, à ne jamais prendre sa part de responsabilité. Si c'est frustrant pour les citoyens, il est facile d'imaginer combien ça l'est pour ceux qui posent les questions et se font répondre des âneries jour après jour. De même, est-ce la faute de l'opposition si, avec ce gouvernement, «aller au fond des choses» signifie parfois (souvent) mettre en doute l'intégrité de certains de ses membres? Ce n'est tout de même pas les Pauline Marois, Gérard Deltell et Amir Kadir de ce monde qui ont invité tous ces éminents membres du cabinet libéral à la même table que d'obscurs personnages aux moeurs douteuses.  Il faudrait peut-être un jour cesser de jeter la pierre à ceux qui dénoncent la faute, mais bien à ceux qui la commettent. À moins que l'on soit de ceux qui préfèrent ne rien voir et ne rien entendre?

Éric Fréchette



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Lutte de pouvoir

Dans la nature, est-ce que le prédateur et la proie manquent de savoir vivre? Pas du tout. Ils se livrent simplement une lutte à finir comme le veut la loi d'espèce. La chef de l'opposition et le premier ministre agissent de même. L'un veut la peau de l'autre, c'est classique mais ça ne sert aucune cause lorsque ceux et celles qui sont supposés nous représenter se livrent une lutte de pouvoir en oubliant que nous les avons élus pour s'occuper du bien commun  Quelle tragique comédie? On dirait le « re-make » historique de Duplessis ayant raison de Taschereau lors de son enquête sur les comptes publics. Plus ça change, plus c'est pareil.

Marcel Paquin, L'Ancienne-Lorette



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Une réforme s'impose

Notre démocratie est en train d'être piétinée par les plus basses formes de partisanerie et d'électoralisme. C'est lors du dernier débat des chefs provincial que j'ai perdu tout espoir: une soirée qui s'est résumée à trois gueulards - dont un certain premier ministre particulièrement arrogant - qui se sont criés des insultes dans un décor en carton pendant deux heures. Ce fut un spectacle désolant et pathétique. D'autant plus qu'on venait tout juste d'assister à la mythique victoire présidentielle de Barack Obama dont la grâce et la diligence avait su inspirer la planète en entier... sauf Jean Charest et Pauline Marois. Et depuis, tout ne fait que dégringoler. Je crois qu'à la base, la structure même de notre démocratie alimente ces chicanes stériles et pénibles qui nuisent gravement à la gestion de l'état. En fait, les systèmes démocratique actuels du monde entier sont basés sur des modèles vieux de plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires. Quand on y pense, le simple terme "chef de l'opposition" est assez primitif et invite au litige. Et à ce que je sache, je crois qu'il n'existe aucune autre sphère que la politique dans la vie où le concept "d'opposition" est un métier. Enfin, puisqu'on ne peut apparemment pas se fier à la vertu de nos élus, et puisque nos systèmes démocratiques viennent d'époques lointaines, une refonte intelligente et moderne serait à considérer. Je propose une solution naïve: pour vaincre cette partisanerie qui empoisonne notre démocratie, je crois que la meilleure option serait d'instituer un "système proportionnel global". Je m'explique: Si par exemple un parti obtient 60% des votes et l'autre 40%, les deux partis devraient fusionner le temps d'un mandat. Il n'y aurait pas de telle chose qu'un parti de l'opposition. Le cabinet des ministres serait formé à 60% des membres d'un parti et à 40% des membres de l'autre. Les périodes d'affrontement publics seraient déterminées d'avance et très limitées. En peu de mots, il s'agirait d'un système où les élus sont mandatés à travailler ensemble, à l'année longue, à la meilleure gestion possible de l'état, peu importe leur allégence politique. Bref, un système où les dirigeants travaillent pour l'ensemble des électeurs, pas juste les leurs. Du même coup, on réglerait une grave ineptie de notre système démocratique: lorsqu'un parti gagne la majorité des sièges, les autres partis sont rélégués à siéger à l'opposition, souvent muselée, castrée et impuissante, même si elle représente des millions de votes de citoyens. Une chose est sûre, le système actuel invite à l'obstructionnisme partisan et à l'électoralisme sauvage. Il faut sortir nos élus de ce paradigme malsain, et trouver mieux. De toutes évidence, ce ne sont pas eux qui vont le faire.

Sébastien Denault, Montréal



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C'est quoi le rapport?

Oui, bien désolant ce "spectacle" présenté depuis plus d'un an à l'Assemblée Nationale. L'incivilité y règne en maître et le tout ne s'est pas amélioré depuis l'arrivée du nouveau leader du gouvernement. Permettez-moi de citer l'exemple de la réponse faite à une question de l'opposition concernant l'enquête effectuée par la firme "National" sur l'organisation des motocyclistes et la question des immatriculations. La seule réponse "intelligente" du leader fut de rappeler le passé "trouble" de Claude Morin avec la GRC tout en prenant bien soin de ne pas répondre à la question. C'était quoi le rapport, comme disent les enfants, et à ce que je sache, le gouvernement ne sait répondre que de cette manière. Pensez aux rappels "ad nauseam" des supposés erreurs du PQ concernant les coupures des années 90 dans le domaine de la santé pour masquer les promesses mensongères. Il y a de quoi manquer de patience et ce n'est qu'un exemple. L'on peut alors comprendre pourquoi on en est rendu là. Et vogue la galère...

Pierre Tessier



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Respectons nos adversaires

C'est vraiment navrant de voir ces chefs, qui nous représentent, être incapables de se souhaiter de Joyeuses Fêtes! Ils ne comprennent pas que l'on peut débattre férocement son point de vue dans la plus noble enceinte qui soit, le Parlement, mais qu'il y a des moments magiques qu'il faut respecter et mettre de côté le combat. Le Temps des Fêtes est l'un de ces moments. Comment peut-on aller fêter, dans le plus pur esprit de nos racines (qu'on soit croyant ou pas) en disant, du fond de notre coeur, «Joyeux Noël» ou encore «Bonne Année et que tous tes voeux se réalisent» à tous ceux que nous rencontrons et «oublier» de faire la paix avec nos adversaires politiques? Les débats au Parlement éclairent la population comme actuellement nous l'avons été, le sommes et sans doute nous le serons dans les prochains mois. Alors le travail des parlementaires n'a pas été et ne sera pas vain loin de là. Mais à Noël peuvent-ils maintenant se serrer la main et se souhaiter mutuellement tout ce qu'ils désirent? Moi j'aime des parlementaires être de fiers défenseurs d'idées; mais j'aime aussi que mes représentants respectent les valeurs de ma société qui dit qu'à Noël ou le Temps des Fêtes on fait la paix. Même si on n'est pas sûr et même si on n'y croit pas? En gestion on dit qu'on devient ce qu'on dit et ce qu'on fait. Et étonnamment à la longue, ça fonctionne. Pour moi c'est vital de respecter les adversaires... qui peuvent devenir les amis de demain. En plus, ces hommes et femmes sont tenus de donner l'exemple ( oui donner l'exemple est encore une valeur fondamentale de ma société) à nous le peuple qui les avons élus et aussi aux jeunes qui regardent comment un Parlement fonctionne. Ne pas le faire relève de la destruction pure et simple des valeurs de mon pays, de ma société et j'en suis profondément affligé. Je n'aime pas voir s'effriter mes valeurs pour quelques raisons que ce soient, si nobles étaient-elles au départ. Car au-delà de Noël, c'est de démocratie, de savoir-vivre, d'honorabilité...qu'on parle. Il faut, lorsqu'on est élu, être capable de débattre, mais aussi de demeurer humain et fidèle aux traditions du peuple dont on est issu. Aujourd'hui, tous ces élus trahissent le vrai «moi» des Québécois. Je ne passerai pas de Belles Fêtes en pensant que mes 125 députés et ministres se sont quittés avant Noël avec rancune et amertume. Désolant.

En terminant, je souhaite à tous de très Belles Fêtes et que tous vos désirs, même les plus fous, se réalisent. Joyeux Noël et Bonne Année 2011.

Gilles Laberge, ingénieur

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Vide politique

Non, nos chefs ne manquent pas de savoir-vivre mais; M. Charest a "pourri" le climat à l'Assemblée Nationale et ce depuis qu'il a débarqué en politique québécoise. Il a toujours pratiqué la clip, les attaques personnelles (Elsie Lefebvre, Mario Dumont, André Boisclair pour les cas connus du grand public) et refusé depuis qu'il a obtenu la majorité de répondre aux questions des députés à la période des questions. C'est Jean Charest qui prend des libertés avec le "décorum" et "pollue" le débat démocratique. En tant que public, nous regardons les capsules télévisées et cela nous afflige beaucoup! En outre, jamais il n'y a eu autant de partisanerie depuis qu'il est en place et ses principaux lieutenants (Nathalie Normandeau, Jean-Marc Fournier et Pierre Moreau) jouent dans le même registre; il croit détenir la Vérité, et s'attribue tous les bons coups ( hausse du taux de fertilité des Québécois et Québécoises) Sinon qu'est-ce que ça cache? Le vide de sa politique, de ses idées; l'usure du pouvoir; la méfiance vis-à-vis des médias; la peur bleue d'être confronté aux vérités, réalités des systèmes de corruption, de collusion et de financement occulte des partis politiques et la hantise de sa place dans l'Histoire. Voilà d'après nous, ce qui vicie le climat politique mais Jean Charest ne tiendra pas deux ans au rythme où vont les révélations de la presse, il va soit "craquer", soit se faire montrer la porte par son caucus ! Bonnes fêtes de fin d'année à tous et toutes!

Alain Hesse



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Nombrilisme politique

D'une part, Jean Charest n'a d'intérêt et de réelle attention que pour lui-même et ses pitoyables suiveux.  Il refuse toute responsabilité dans ce climat détériorée de l'Assemblée nationale. Il refuse de reconnaître qu'une très large majorité de la population lui demande de quitter son poste pour le bien du Québec.  D'autre part, les citoyens demandent à tous les élus, de quelque formation que ce soit, de quitter un tant soit peu cette pitoyable ligne de partie hors de laquelle il n'y aurait point de salut. Vienne le jour de la diversité d'opinion et du droit de paroles retrouvé au sein des diverses formations politiques. Alors seulement les élus retrouveront à la fois leur dignité et un certain respect de la population.  Le nombrilisme politique met à mort la réelle démocratie.

Jacques Léger, Montréal



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Aucun à la tête du Québec

Nos chefs manquent surtout de respect envers la population. Jean Charest a beau avoir tous les torts, il reste qu'il a encore deux ans de mandat à compléter. Pauline Marois et Gérard Deltell se discréditent totalement en utilisant un langage de bas étage pour taper toujours sur le même clou et empêcher les autres dossiers d'avancer. Je parierais ma dernière chemise qu'aucun des trois chefs actuels ne sera le prochain premier ministre du Québec. Ni M. Charest parce que l'opinion publique, alimentée par les média, s'est déchaînée contre lui. Ni Madame Marois, parce qu'elle ne cesse de critiquer et que l'on ne connaît pas encore son programme. Ni Gérard Deltell, parce qu'il nous a démontré lors du dernier congrès de l'ADQ qu'il n'a pas l'étoffe d'un chef d'État, en se livrant à des attaques personnelles à l'endroit du premier ministre; les vrais gens de droite ne se comportent pas ainsi, ils ne sont pas hystériques à ce point. Pauline Marois et Gérard Deltell devraient savoir qu'à force de cracher en l'air, ça finit par nous retomber sur le nez.

Réal Gagnon



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Le pardon

Est que je devrais donné en exemple nos chers dirigeants à mes enfants lorsque je leur demande de comprendre et de pardonner.        

Alain Gaudet, Les Côteaux    



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Manque de respect

La façon dont les politiciens se traitent mutuellement est un manque flagrant de respect envers les gens qui les ont élus. Tu peux ne pas être d'accord, tu peux soupçonner l'autre de malversation ou de corruption mais tu dois documenter tes allégations et les présenter avec force mais aussi avec respect. Il y a beaucoup d'accusations en l'air mais jamais de preuve qui appui les dires. Qu'on laisse le soin aux policiers de faire enquête et si M. Charest refuse une enquête publique, le prochain gouvernement aurait toute la latitude de la faire lors de son élection. Je suis tanné de la magouille mais encore plus du comportement de nos élus.

G. Jacques



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La colère des raisins

Il semble y avoir deux règles non écrites qui régissent le débat à l'Assemblée nationale. Premièrement, lors de la période des questions, chaque question doit être posée en manifestant toute la colère dont on est capable et se terminer par un cri qui imite le jappement d'un pitbull sur le point d'attaquer. Et deuxièmement, chaque réponse doit s'exprimer avec un calme condescendant et un petit coup d'épingle pour dénoncer l'impertinence ou la stupidité de la question. Jamais ce spectacle de bas étage, agressif et dégradant (mais absolument hilarant), n'atteint son but, qui est d'éclairer les membres de l'assemblée et les auditeurs sur les problèmes soulevés.  Jamais une école élémentaire ou secondaire ne tolérerait un tel comportement de la part de ses élèves...

Yves Laberge



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L'intégrité de Jean Charest  

Le tout me semble avoir dégénéré quand l'opposition s'en est pris à l'intégrité personnelle du premier ministre. Cela semble avoir touché lourdement Jean Charest. Depuis ce temps, la civilité attendue est disparue. La critique populaire et des médias se concentre en large partie sur la personne de Jean Charest. Les politiciens suivent ce mouvement, canalisant également  la critique sur le premier ministre. On voit le résultat...

Michel Lebel