Le ministre des Finances, Raymond Bachand, a annoncé jeudi que le déficit du Québec avait été surestimé de 1,1 milliard pour l'année financière se terminant en avril 2010, parce que la reprise a été plus vigoureuse. Mais, du même souffle, il a ajouté que les prévisions de déficit pour les deux années suivantes avaient été augmentées à 3,2 milliards et 1,4 milliard parce que la croissance sera moins forte que prévu. Alors, y a-t-il lieu de s'inquiéter pour les finances publiques du Québec, si on tient compte que le gouvernement Charest n'a pas été en mesure, jusqu'à maintenant, de contenir la hausse de ses dépenses?







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La toile d'araignée du modèle québécois

Comment voulez-vous qu'un gouvernement, si compétent soit-il et peu importe son idéologie politique, puisse redresser les finances du Québec lorsque la société est noyautée par plus de 40% de syndicalisation, dont la majorité travaille au public ou au parapublic. Qui est le vrai gouvernement? Quelle est la marge de manoeuvre du gouvernement? Aucun parti au pouvoir n'est prêt à donner les coups de barre nécessaires au risque de disparaître non seulement du pouvoir, mais du paysage politique à l'élection suivante. Je ne parle pas ici d'un déficit zéro artificiel comme on en a déjà eu. Qui dans la population est prêt à assumer les conséquences ou les inconvénients qui découleraient d'un tel leadership? Une partie importante du financement de nos magnifiques programmes sociaux est payé par le reste du Canada par le biais de la péréquation. C'est dur à admettre par les principaux partisans de l'idéologie de la souveraineté, mais c'est une réalité incontournable. La mentalité d'une large partie de la population dicte que la solution à tout problème doit venir du gouvernement. On peut se questionner sur la prise en charge citoyenne de nos problèmes/enjeux au Québec. Quant à l'entraide mutuelle, on voit ce qui se passe entre le discours et l'action au Québec. Les organismes de charité et d'entraide de même que les collecteurs de fonds peinent à atteindre ou dépasser leurs objectifs. Beaucoup de gens répètent «ad nauseam» et comme un dogme que tel ou tel service doit être public ou rester public. Ah! notre cher modèle immuable. Pourtant, en général, où sommes-nous souvent le mieux servi et à meilleur prix? Les entrepreneurs ou entreprises privés ne sont pas tous des profiteurs ou des croches. La population en veut toujours plus, mais oublie que rien n'est gratuit. On l'a un peu habituée comme ça avec le modèle...

Jean Guimond

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Le gouvernement fait son travail

Il faut comprendre que la récession que nous avons subie a fait beaucoup de dommages aux entreprises et aux citoyens du Québec. Mais il faut dire aussi que nous avons un gouvernement qui est vigilant et offre des programmes pour stimuler et soutenir le développement. Malheureusement, ces programmes coûtent de l'argent à l'État. Selon mon observation, les économistes n'ont jamais dit que les finances publiques étaient en crise. Il faut revenir à un parcours réaliste et maintenir le cap pour abaisser le déficit. C'est ce que le gouvernement fait. 

Pierre Pouliot

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En attente d'une plateforme électorale sérieuse

Pour ceux qui ne comprennent pas, c'est réduire drastiquement la machine gouvernementale, reprendre les multiples cadeaux offerts par les gouvernements précédents et l'actuel qu'il nous faut.  Mais, dites-moi seulement quelle serait la réaction de l'opposition et de la CSN si on coupait les garderies à 7 $, un gain potentiel de deux milliards, les congés parentaux, une multitude de budgets de fonctionnement inutiles, comme la commission de toponymie. Si un gouvernement veut perdre ses élections, c'est ce qu'il faut faire. Mais s'ils font ces réductions, nous perdons une partie de la péréquation. Et dire que Pauline Marois et Gilles Duceppe prônent l'indépendance inconditionnelle! Où sont les conditions gagnantes dans ce marasme créé depuis les 20 dernières années? L'expression se serrer la ceinture est applicable, on l'a entendu avec P.E.T. déjà, mais maintenant qui nous offrira une plateforme électorale sérieuse?

Jacques Fréchette

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Irresponsable

C'est vraiment inquiétant de se vanter que l'on va terminer avec un déficit moins élevé d'un milliard $ que prévu, mais les promesses de suivi des dépenses non respectées qui excèdent 800 millions $ sont beaucoup plus inquiétantes. C'est un manque flagrant de responsabilités de la part du ministre des Finances et du gouvernement en général. On augmente allègrement les taxes de toutes sortes, on nous dit « faites votre part on s'engage à faire la nôtre ». Quand pourra t'on voir un gouvernement élu pour gouverner et tenir ses promesses, ce qui permettrait de placer le Québec sur ses rails et cesser d' être le champion de l' endettement et du niveau de taxation parmi les plus élevés en Amérique du Nord.

H. Blackburn, Saguenay

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Incapacité du gouvernement

Il ne fait aucun doute que la réalité vient démontrer que le gouvernement, par l'entremise du ministre des Finances, a menti à la population du Québec. Les chiffres démontrent qu'il ne peut atteindre les objectifs qu'il a fixés. Le fameux 62 % d'efforts est fortement compromis, comme nous nous en doutions déjà, après le dépôt du dernier budget. La contribution de la population du Québec, elle, atteint les objectifs qui lui ont été dictés. Cette population n'échappera pas aux hausses de taxes et de tarifs prévues au cours des prochaines semaines et des prochains mois. Comment peut-on mentir aussi effrontément à la population du Québec et être encore capable de se regarder dans le miroir dans être gêné?

Quand les différentes firmes de cotation de crédit vont frapper à la porte du ministre des Finances, en lui demandant d'apporter les correctifs requis, leurs applications seront douloureuses, parce que nos dirigeants auront mis leur tête dans le sable trop longtemps.

Michel Demers