Le gouvernement songe à mettre sur pied une escouade permanente pour lutter contre la corruption.  Inspirée du modèle de  l'État de New York, cette unité intégrerait policiers, procureurs et fonctionnaires. Selon vous, cette solution sErait-elle la plus appropriée pour combattre la corruption ? Éliminerait-elle la nécessité de lancer une commission d'enquête?





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C'est une bonne idée ça!

Quoi de mieux que de laisser un gouvernement s'occuper de mettre en place les balises de surveillance contre la corruption, alors que sa population le croit corrompu à 81 %. Bravo! Spectaculaire! Fantastique! Je suis d'accord seulement si on change le nom de «Gouvernement du Québec» pour «Association de clowns qui vous distraient avec des niaiseries pour mieux vous en passer».

Daniel Latulippe

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Les vrais coupables ne paieront pas

M. Charest annonce qu'il va créer une unité d'intervention permanente pour l'industrie de la construction. Croit-il que cela va faire taire les requérants à une commission d'enquête? Hier, nous apprenions de la bouche même d'un responsable des procureurs questionné par un journaliste, que ceux-ci hésitent à déposer des charges contre des gens influents, malgré que les dossiers remis par les policiers soient en béton. Cette déclaration laisse à penser que les vrais coupables ne seront probablement jamais conduits devant les tribunaux, mais que seulement les petits gibiers seront poursuivis.  Ce n'est pas la première fois que des dossiers menés à bien par les policiers et concernant des membres influents d'un parti politique ou de membres du gouvernement se retrouveront tablettés. Il est beaucoup plus facile de laisser aux oubliettes ce genre de dossiers que de faire taire une commission d'enquête publique. Serait-ce ce qui motive M. Charest à ne pas ordonner une commission d'enquête sur la construction?

Richard Gougeon, Laval

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Une moitié de solution

C'est bien beau vouloir « importer » le modèle américain avec une brigade spéciale pour lutter contre la corruption et les pots-de-vin, sauf qu'on ne fera les choses qu'à moitié, et ce, volontairement, pour mieux nous berner. En effet, aux États-Unis on a le droit de faire de « l'appâtage », c'est-à-dire de permettre à des agents de se présenter avec des enveloppes brunes et d'attraper, sur le fait, souvent avec vidéo, les politiciens et hommes d'affaires prétendument honnêtes. C'est grandement à cause de ce droit que l'on voit régulièrement de grosses pointures prendre le chemin de la prison. Je suis très pessimiste, car je ne peux pas voir le jour où le Canada prendra cette avenue, car la moitié de nos politiciens y passeraient, et c'est eux qui voteraient pour cette loi! Voyons?

Robert Vallée, Brossard

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Une entreprise de manipulation

Les journalistes, nos nouveaux justiciers, réclament depuis des mois, une enquête publique dans le domaine de la construction. Par l'entremise des médias, cette demande incessante a fini par être acceptée par bien des gens. Voilà une entreprise de manipulation de l'opinion publique qui dépasse nettement, selon moi, le mandat des médias. Une escouade permanente contre la corruption? Pourquoi  pas, si cela s'avère efficace ailleurs? C'est à étudier. Mais je doute que nos journalistes soient d'accord avec une telle mesure. Ils veulent « leur » commission d'enquête, un point c'est tout, qui devrait durer au moins trois ans et qui ferait leur chou gras! Pauvres médias et pauvre Québec!

Michel Lebel

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L'enquête publique avant

Avant de mettre sur pied une escouade permanente, il faut faire une enquête publique, cela va de soi. C'est le jeu de Charest de créer toutes sortes de choses en ce moment pour démontrer à certaines personnes encore dans le brouillard, qu'il est bon, sincère, honnête, qu'il est, ce qu'on appelle, le premier ministre du Québec. Il faut débroussailler, aller au fond des choses et voir pourquoi ce beau monde a tant peur d'une enquête. Ensuite, après que ce fameux ménage sera fait, alors là, on prendra des décisions éclairées avec de bons arguments et de bons outils. La gangrène politique est bien installée, le premier ministre ne réalise même pas à quel point il ne peut plus nous endormir. Réveillez-vous, cher monsieur!

David Harrisson

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Cause toujours mon lapin

M.Charest peut raconter tout ce qu'il veut. Ses carottes sont cuites

Jean Chenay

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Une partie de la solution

Tenant pour acquis qu'une commission serait une autre perte de temps et un autre gouffre à fonds publics, toute initiative de mandater les organismes en place et de leur donner les moyens nécessaires de mener à bien leur tâche de façon productive sera positive et acceptable par les contribuables. Un organisme permanent dédié au sujet qui nous intéresse est une partie de la solution, ils devront avoir carte blanche et comporter l'élite du métier ainsi que l'appui inconditionnel de tous les organismes subordonnés gouvernementaux. Cet organisme devra se rapporter directement au ministre de la Justice afin d'éviter les fuites, celui-ci ayant déjà les pouvoirs nécessaires.

Jacques Fréchette