Faisant volte-face, le gouvernement Charest accepte la proposition du Directeur général des élections: la contribution maximale d'un électeur à un parti politique sera ramenée de 3000 $ à 1000 $. Les amendes seront multipliées par 10, passant de 500 $ à 5000 $ pour une première infraction.

Selon vous, ces mesures sont-elles suffisantes? Empêcheront-elles les compagnies de contourner la loi électorale?

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VOS COMMENTAIRES

Un bel effort

C'est à tort qu'on a eu foi en la loi de René Lévesque pour assainir les pratiques de financement des partis politiques. Ne répétons pas l'erreur de croire que des lois ou des règlements pourront tout résoudre. Cela dit, tous les efforts mis en oeuvre afin de colmater les brèches auront leurs effets positifs, très limités cependant. À coup sûr, pendant que certaines failles seront rétrécies, d'autres seront davantage exploitées. Il sera toujours possible, pour une formation politique bien établie, de trouver les fonds et les services requis pour les activités de sa permanence et les dépenses permises des campagnes électorales.

Par la loi, les dépenses d'un parti sont limitées pour la durée de la campagne officielle des élections seulement. Or, une première considération, le maximum prescrit par la loi devient l'objectif minimum à dépenser pour chaque parti en course; En deuxième lieu, bien qu'une période officielle de campagne soit déterminée, dans une certaine mesure les campagnes ont maintenant un caractère permanent; enfin, les besoins financiers des opérations de la permanence d'un parti sont en soi illimités. On a les gouvernements que l'on mérite, dit l'adage. On a également les partis politiques que l'on mérite. Indéniablement, leurs financements devraient être une responsabilité collective. Or, de toute évidence, ce n'est pas le cas. Malgré les généreuses déductions de l'impôt sur le revenu, les contributions populaires demeurent très marginales. Elle est là, la plus grande lacune à corriger, la responsabilité collective envers nos institutions.

Fernand Lavigne