Selon Vincent Marissal (lisez sa chronique), le premier ministre Charest est à la recherche d'une stratégie pour se sortir de l'impasse dans laquelle il se retrouve en raison de son refus de tenir une enquête publique sur la corruption. Finira-t-il par céder aux voeux de la population? Trouvera-t-il une autre solution? À plus long terme, M. Charest parviendra-t-il à regagner la confiance des Québécois?

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VOS COMMENTAIRES

Une solution « poudre aux yeux »

C'est toujours intéressant de voir Jean Charest, pour qui le pouvoir est toujours plus important que le bien commun, tenter de trouver une solution "poudre aux yeux" pour calmer l'opinion publique. Encore une fois, la machine de relations publiques libérale, qui ne tient pas le jugement de la population en haute estime, réfléchit à une façon d'endormir la population, mais cette fois-ci, il est trop tard. Jean Charest aimait être considéré comme un chat qui a sept vies, et il avait raison. Seul problème, il est rendu à la septième!

Jean-François Bertholet, Verdun

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L'avenir nous le dira

Malgré le cynisme ambiant, je ne suis pas de ceux qui croient que Jean Charest est corrompu et je suis certain qu'il doit demeurer en poste. Les libéraux viennent de rendre hommage à Robert Bourassa, qui fait partie, je crois, de nos plus grands politiciens. Il était extrêmement impopulaire en 1976 et accablé de reproches. Trente ans plus tard, on reconnaît sa vision et son apport considérable à la société québécoise. Pour moi, ce n'est pas les journalistes et la population qui doit juger un politicien ou un chef d'État, c'est l'histoire qui va le faire. Je crois que Jean Charest devrait rester, car avec l'attitude du Parti québécois, qui se dit plus blanc que blanc, je ne crois pas qu'ils soient prêts à gouverner.

Maxime Sauvé

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La Sicile du Canada

Il faut absolument que M. Charest reste sur ses positions. Cette crise est créée par les médias qui veulent absolument sa démission en lui mettant vraiment tout sur le dos. Ces situations existent depuis le gouvernement Taschereau et les autres qui ont suivi, sans exception. Il faut que la population comprenne que ce ne sont pas les médias et les syndicats qui mènent au Québec. N'importe quel premier ministre ne peut contrôler ce qui se passe dans les syndicats et dans les villes. Il faut que les coupables soient arrêtés, accusés et condamnés le plus vite possible, et non pas les convoquer à un gros show télévisé qui va s'éterniser pendant plusieurs années, qui coûtera une fortune à la population et qui, au bout de la ligne, ne donnera rien. Au bout d'un certain temps, le peuple va s'écoeurer et ne le regardera plus à la télévision, comme c'est arrivé la Commission Bastarache. Il faut réaliser que le Québec est corrompu depuis très longtemps et qu'il est la Sicile du Canada; exemples : scandale des commandites, magouille dans les syndicats et la construction, mais est-ce que c'est vraiment Charest qui en est le responsable. Les scandales qui ont eu lieu depuis les dernières années, sachez que ce sont tous des Québécois qui étaient impliqués.

Alain Belley

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Charest dans l'impasse

Je ne vois pas quelle stratégie il pourrait trouver pour se sortir de l'impasse. En refusant de tenir une enquête publique sur la corruption, il nous indique clairement qu'il a des choses à cacher, qu'il protège des amis et qu'il nage dans la corruption jusqu'au cou. S'il a peur pour lui et sa famille ou s'il reçoit des menaces, eh bien qu'il démissionne. S'il est aussi corrompu que ceux qu'il défend ou qu'il cache, qu'il démissionne. Bref, il semble n'y avoir qu'une seule porte de sortie pour lui.

Éric Taillon

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Il trouvera

Je crois qu'il finira par trouver une porte de sortie. Quant à la pétition, je parierais que plus de 75 % sont d'allégeance péquiste. Si cela est exact, ça ne change rien.

Thomas Ste-Croix

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Quelle solution Jean Charest cherche-t-il?

Je crois qu'il cherche à comprendre les Québécois. Ils l'ont élu majoritairement lors des dernières élections et maintenant ils signent à tour de bras une pétition pour qu'il démissionne. Ils veulent une commission d'enquête sur la construction et, s'il en fait une, elle ne sera pas assez élargie. Il a fait la commission d'enquête Bastarache, il n'aurait pas dû, le premier ministre a menti et tous ceux qui témoignaient en sa faveur étaient des menteurs. Non, mais il faudrait se brancher. On sait tous que les commissions d'enquête ne servent à rien d'autre que de dépenser nos taxes et que ça finit toujours en queue de poisson. Nommez-m'en une qui a fait le travail et à quel coût! D'après les Québécois, toujours la faute à Jean Charest, avant qu'il arrive là, il n'y en avait pas de corruption, vous pensez? Il a tout monté ça, tout seul, en si peu de temps. Il est efficace! Cet homme et son parti sont ciblés par l'opposition. Quand la pétition aura atteint le même nombre que le nombre de votes que l'opposition a obtenus aux dernières élections, je serai d'accord que M. Charest parte. La pétition, vous croyez vraiment qu'il y aura un seul péquiste qui ne la signera pas? Ils sont combien? Alors pas de « pétage » de bretelles, s.v.p. Moi, je crois que Charest et son gouvernement font leur possible pour donner le meilleur aux Québécois, mais c'est peine perdue, car le peuple veut de plus en plus services en payant moins. Alors, soyons logiques, vous savez très bien que ce n'est pas possible. Qu'on dépense notre argent de la meilleure façon possible et je crois qu'il y a place à l'amélioration.

Armand Cyr, Notre-Dame-du-Laus

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L'obstination d'un premier ministre

Depuis déjà fort longtemps, je suis très déçu de la classe politique, mais je fais toujours l'effort d'aller voter, pour ne pas laisser d'autres décider à ma place. J'aimerais tellement mieux que nos politiciens disent la vérité toute crue, et ce, même quand il leur arrive de se tromper, car c'est humain. Toutefois, depuis l'avènement du gouvernement Charest, mensonges, mensonges et encore mensonges. Devant la classe  politique actuelle, j'ai envie de vomir. Ce n'est pas drôle d'en être rendu à penser que toute la classe politique, tant provinciale que fédérale, se prostitue pour le pouvoir et l'argent. Au Québec, est-ce le gouvernement qui gouverne ou bien les centrales syndicales et les lobbys de la construction? Poser la question c'est y répondre. Selon moi, il faudrait plus qu'un grand ménage, il faudrait faire table rase et recommencer avec, tout d'abord, un système vraiment représentatif, des élections à dates fixes avec une possibilité de deux mandats seulement. Extirper de l'appareil de l'État toute forme pyramidale de gestion des effectifs. La gestion actuelle est : notre administration a dix camions, il nous faut donc dix chauffeurs. Il faudrait peut-être se demander si c'est bien de dix camions dont nous avons besoin. Enfin, il faudrait une commission permanente, avec du mordant pour toute dérogation à l'éthique allant jusqu'au pouvoir de destitution. Remède de cheval, mais nécessaire, parce que là où il y a des hommes, il y a de l'hommerie !

Pierre Bisson

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Jean Charest n'a pas à céder

Il doit retrouver la confiance de la population. Est-ce possible? J'en doute, vu les nombreuses erreurs passées où il a manifesté peu de leadership, ce qui amené beaucoup de personnes à porter un jugement global négatif sur cet homme politique. C'est ainsi. Sa dernière planche de salut est la faible popularité de Pauline Marois.

Michel Lebel

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Les autres sont trop faibles

Jean Charest est brillant et fort dans les situations difficiles. Il le prouvera et trouvera LA solution qui lui regagnera graduellement la confiance des gens.

Je l'appuie envers et contre tous. Il est le seul politicien présentement capable de diriger le Québec tourmenté que nous connaissons. Les autres? Trop faibles.

Jean Marc Donahue

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Exigeons cette commission

Monsieur Charest n'autorisera jamais une commission d'enquête vraiment indépendante. Il sait très bien que s'il le fait, il en résultera, pour son parti, une débâcle semblable à ce qui est arrivé aux libéraux fédéraux. Le parti libéral est corrompu et est à la solde de tous les grands payeurs des syndicats, de la construction, du Collège des médecins et des autres grands groupes de pression qui se foutent éperdument du petit peuple qu'ils saignent sans vergogne avec le laisser-aller complice du gouvernement Charest, qui a pourtant été élu pour veiller au bien-être et aux intérêts de tous les Québécois .Il est de notre droit de demander une commission d'enquête et il est de son devoir de nous l'accorder. Nous sommes ses patrons, s'il ne le veut pas alors mettons-le à la porte pour que cette sale situation cesse maintenant. Ne le laissons pas s'en sauver cette fois-ci.

M.A. Lessard

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Élection partielle oblige

Jean Charest va essayer cette semaine de faire sortir un lapin de son chapeau. Un autre petit tour de passe-passe, mais le magicien est fatigué. Il a oublié les paroles magiques. En le voyant s'activer à la télé, on pensera : le roi est nu.

André DeBlois, Île d'Orléans

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Panurge

Panurge, selon Le Petit Robert, est ce personnage de Rabelais dont le nom en grec signifie rusé, apte à tout faire, d'une ingéniosité sans scrupule et ayant un goût pour la mystification, rappelle étrangement la personnalité du premier ministre Charest, qui serait à chercher un subterfuge, un moyen habile et détourné pour échapper à une situation, pour se tirer d'embarras, au mépris de la volonté populaire. Le cas échéant, nous entendrons, dans une belle unanimité une fois encore, le bêlement de ses moutons courant aveuglément à leur perte pour notre plus grand bien à tous!

Raymond Cantin, Québec