Selon le sondage Angus-Reid publié dans La Presse ce matin, 75% des Québécois pensent que le Québec est corrompu. Selon vous, cette corruption est-elle plus étendue depuis que le gouvernement Charest est au pouvoir? Les choses se seraient-elles passées autrement si le Parti québécois ou l'ADQ avait été au gouvernement?



VOS COMMENTAIRES

Le grand ménage

Ma tante Françoise faisait un grand ménage à chaque printemps. Donc dehors à la lumière et au grand vent les saletés, les bibittes et leurs oeufs. A chaque année nous devrions avoir un groupe de personnes intègres pour passer en revue les comptes publics et les procédés d'appels d'offres ainsi que la levée de fonds pour les caisses électorales avec publication des noms des donateurs par exemple. Ce n'est pas par manque de moyens que la corruption se développe, c'est par manque de volonté politique, les partis au pouvoir étant juges et parties. Mon père, sous Duplessis, était fonctionnaire et n'a pas eu d'augmentation de salaire pendant 16 ans ayant été "dénoncé" par un collègue de travail pour avoir participé (faux) à une assemblée de Louis Georges Lapalme, libéral. Heureusement, justice lui fut rendue par l'arrivée de Jean Lesage en 1960. Allez signer la pétition si ce n'est déjà fait pour aider au ménage... bien que ce soit toujours à recommencer pour cause de nature humaine et de valeurs mal placées.

Jacques Côté.

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Le nerf de la guerre

Un ancien président du PLQ, Robert Benoît, a bien résumé le problème: le PLQ est devenu une organisation politique qui n'a qu'un objectif: ramasser de l'argent. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Les campagnes électorales sont de plus en plus courtes ( 4 semaines); sur ce point, je mets la faute sur les électeurs et les médias. Ils considèrent les élections trop ennuyeuses. Qui lit les programmes des partis ? Qui se renseigne sur les enjeux d'une campagne ? Deuxième raison, il y a beaucoup moins de militants dans les partis et plusieurs demandent à être payés; sur cette question, c'est l'omerta. Les seuls véritables bénévoles militants se retrouvent au Bloc, PQ et à QS et quelques fédéralistes anglophones et francophones et surtout des membres des communautés ethniques au PLQ. Je le sais, je suis un militant bénévole au Bloc. Je sais aussi que je ne serai jamais au pouvoir. Je m'en fous car je crois en une cause et j'ai une bonne députée bloquiste, Maria Mourani. Les gens doivent comprendre que le PLQ a besoin d'au moins 8 à 9 millions de $ pour faire fonctionner la machine pendant les courtes élections et inonder de publicité les médias locaux et nationaux. Comme aux États-Unis, l'argent, c'est le nerf de la guerre. C'est faux de dire que ça a toujours fonctionné comme cela. Il ne faut pas être dans les organisations pour une élection provinciale ou fédérale pour prétendre une telle chose. On doit payer les pancartes, les supposés militants, la publicité, les autobus (oui, oui, les libéraux sont très bons), etc. Avec le conservateur Charest, cette fixation sur la collecte de fonds est devenue est obsession.

Voilà nos moeurs électoraux. Parce ce que nous pensons qu'une élection, c'est un chose ennuyante et qu'il faut s'en débarrasser le plus rapidement, nous avons les élections-clé en main. Cherchez maintenant la démocratie !

Jean Archambault

Montréal

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Rien ne change

Depuis belle lurette les gouvernements municipaux agissent de la même manière pour obtenir des contrats. Tout à coup le Québec se réveille et on s'offusque de ces '' manières'' qu'on appelle maintenant de la corruption. Quel que soit le parti politique en poste, rien ne change.

On doit tout d'abord s'excuser auprès de la revue Maclean's d'avoir dit la vérité et ensuite si on veut réellement changer la façon de faire, il faut élire de nouveaux responsables et leur donner une nouvelle éthique de travail.

Joscelin Côté

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200 000 signatures

3% de la population revendique la démission de Jean Charest et de son parti. En gros titre, 200000 signatures, ça fait sérieux, c' est à peut près les membres de Québec solidaire. On veut une élection.

Jacques Fréchette

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Toujours plus de gouvernement

Il va falloir que les Québécois allument un de ces jours que ce que nous avons vraiment au parlement, c'est le "LPQ": Les Partis du Gouvernement.

Donc peu importe qui est à la barre, le résultat sera nécessairement à peu près le même : plus de gouvernement et moins d'argent et de liberté (économique et civile) pour les citoyens.

Mattiew Michaud

Montréal

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La gangrène

Le règne de Jean Charest a débuté par une omission, une cachette. Il a accepté 75000$ par année de son parti pour gonfler le salaire qu'il reçoit comme premier ministre. Si ce n'était d'une erreur de l'un de ses proches, personne ne l'aurait su.

C'est sans surprise donc que ce Parti libéral maintenant au pouvoir a cherché par tous les moyens à attirer des fonds dans sa caisse électorale.

Et pour remercier les généreux donateurs qui se bousculent aux portes pour avoir des contrats publics, il faut donc leur retourner l'ascenseur. Petit à petit, c'est tout un système qui s'est établi à presque tous les niveaux.

Pas surprenant également qu'on résiste avec tant d'acharnement à une enquête publique....La gangrène est présente à tous les niveaux.

Comment voulez-vous que la population fasse confiance à un tel gouvernement?

C.Bernard

Québec

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Une commission d'enquête permanente

J'ai 76 ans, et j'en ai vu passer des gouvernements de diverses allégeances politiques, les scandales et magouilles y étaient monnaie courante, évidemment de moindre ampleur et le citoyen l'apprenait de bouche à oreille. Aujourd'hui, c'est différent. Les moyens de communication sont tellement sophistiqués, efficaces et les nouvelles sont rapportées par des journalistes chevronnés, compétents, ils sont à l'affût des moindres écarts de nos gouvernements, et leurs articles font la une des médias. On peut en déduire que nos moeurs politiques, entre autres, n'ont pas tellement évolué.   On entretient une culture bien enracinée dans nos us et coutumes. Après 30 ans dans la fonction publique, j'en ai vu passer des pots-de-vin sous diverses formes, ce qui me fait dire que le rédacteur de la revue Maclean's a bien raison de dire que le Québec est corrompu. Une commission d'enquête publique a sûrement sa raison d'être, mais, selon moi, il en faudrait une permanente pour épurer nos moeurs viciées.

Marcel Aubry, Mauricie

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Le cinquième pouvoir

Non, ce n'est pas pire avec Jean Charest, du moins ce n'est pas pire que sous le gouvernement Duplessis. J'ai voté la première fois en 1958. Mon père a été victime de la «grande noirceur »: il n'était pas du bon bord et il ne pouvait obtenir le permis pour vendre de la bière à son épicerie. C'est l'ami du parti qui l'avait! Nous en sommes partiellement sortis avec Jean Lesage et son équipe, grâce au travail inlassable des journalistes, ceux du Devoir en particulier. Le coup de grâce de la corruption a été donné par René Lévesque en 1976. Mais, ne dit-on pas que le pouvoir corrompt et que le pouvoir absolu corrompt absolument? Tous les partis politiques favorisent leurs amis. C'est une triste réalité, mais ce n'est pas une raison pour l'accepter comme une fatalité. Comme dans les années 50, ce sont encore les journalistes qui débusquent les lièvres! Le cinquième pouvoir est vraiment le dernier rempart de la démocratie. Et ce n'est pas une coalition pour démolir Jean Charest : il y parvient très bien lui-même.

Gabriel Aubin

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Rien de nouveau

Je suis d'un certain âge. La politique, j'en vis tout simplement. En 1960, je travaillais pour un député. Ledit député recevait des cadeaux de certains membres de la population. (Entrepreneurs, avocats, etc.. ). C'était chose courante à cette époque et ça existait bien avant 1960, durant le règne Duplessis. Ceci n'est qu'un exemple, car je pourrais vous mentionner, entre autres choses, des caisses de vin et des bijoux. Alors, il ne faudrait pas jouer à la vierge offensée ici, je déteste le mot corruption, que vous utilisez tous, comme étant un scandale. Non, ce n'est pas un scandale, ça se fait depuis de nombreuses décennies. Et ce n'est pas le gouvernement de Monsieur Charest qui l'a inventé. Et je trouve, si votre enquête est réelle, que les 75 % des Québécois qui pensent que le Québec est corrompu sont bien naïfs et c'est déplorable. Si un autre parti était au pouvoir, ce serait la même chose.  C'est dans nos moeurs politiques depuis que Duplessis est au pouvoir et même avant, peut-être.

Janyne Mitchell

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Jean Charest n'a pas relevé le défi

Je crois sincèrement que la corruption existe depuis la nuit des temps. Mais, ce qui fait un grand homme, c'est de le reconnaître et d'essayer de l'éradiquer de l'institution dont on est responsable. Et Jean Charest n'a pas relevé le défi. Il est un poltron de la pire espèce. Cet homme vit dans son monde où il croit en être le roi et qu'il a droit de faire tout ce qu'il veut. Il est temps qu'on retire le pouvoir à ce mégalomane qui nous fait paraître comme un peuple soumis et craintif. Il n'avouera jamais son tort, ce qui en ferait un humain, comme tout le monde. On est vraiment mal foutu comme premier ministre...

Denis Doucet, Québec

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Mauvais souvenir

Le seul souvenir que laissera le gouvernement Charest sera celui du gouvernement le plus corrompu.

Régis Boudreault, Québec

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Monsieur Charest, expliquez-vous.

Pourquoi, mais pourquoi donc M. Charest ne s'explique-t-il pas à la population, plutôt que laisser ainsi pourrir la situation? Pourquoi se terrer dans ce mutisme qui rend si suspect son refus de mettre sur pied cette fameuse commission et qui est en train de lui faire perdre ce qui lui reste d'appuis et de crédibilité. Les Québécois ne seraient pas nécessairement d'accord avec ses arguments, mais ils se sentiraient au moins respectés et traités comme des êtres intelligents, capables de discernement, par leur premier ministre. Il devrait sans tarder se présenter à la télévision et s'expliquer clairement, simplement, sans faux-fuyants. Cela allègerait l'air ambiant et montrerait aux Québécois qu'il y a quelqu'un aux commandes.

Pierre Calvé, Gatineau

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L'entêtement

C'est peut-être pire sous les libéraux parce que Jean Charest s'entête à ne pas tenir d'enquête publique et ça va durer indéfiniment.

Gérard Poirier, Mt-Tremblant

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Charest doit partir

Oui, c'est pire sous les libéraux. Avant, on  n'entendait pas parler de cela autant. Je ne vous dit pas qu'il n'y en avait pas mais si on regarde dans les municipalités, tout se qui se passe, on n'avait jamais entendu parler de corruption autant. Il faut que Jean Charest quitte le parti au plus vite et que nous ayons des élections. Le prochain gouvernement pourra lancer une enquête publique pour éclaicir le tout. Je crois qu'il en a plusieurs membres du Parti liberal qui sont pris dans cela. C'est pourquoi Jean Charest ne veut pas d'enquête.

Yvan Maheux

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Pour un financement public

Oui, c'est pire sous les Libéraux de Jean-Charest.  Les organisations mafieuses semblent avoir mieux infiltré ce parti et M. Charest semble incapable de faire le ménage.  À mon sens, tant que le financement politique ne sera pas public plutôt que privé, ça continuera ainsi.  Le gouvernement ne pourrait-il pas financer lui-même les partis et rendre tout autre financement illégal?

René Roy

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Une grosse machine

Certainement moins pire sous d'autre partis. Le retour d'ascenseur par les contribution électorales me semble évident. C'est une grosse machine qui se nourrit par le trafic d'influence. Il ne peut y avoir une complète indépendance face au pouvoir de l'argent.

Pourquoi s'accrocher au pouvoir sinon ?

Guy Roy, Breakeyville

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Les rumeurs

Ça dépend des journalistes. Quels sont les petits ou les grands scandales qui les intéressent? L'opinion publique est maintenant formée par les medias. À l'ère de la télé-réalité, des chaînes de nouvelles en continu et des journalistes payés à la longueur de leurs textes, la répétition des mêmes images et des mêmes bribes d'information figent l'opinion sur le champ, et la vérité ou les nuances nécessaires arrivent après, souvent beaucoup trop tard pour modifier cette opinion publique.

Rappelez-vous cet incident, quand même assez récent: l'incident de la cabane à sucre de Mont-Saint-Grégoire. Des musulmans auraient exigé un menu spécial et auraient réquisitionné une salle, en y expulsant les personnes qui s'y trouvaient.  Or, la Commission Bouchard-Taylor a mandaté des experts qui ont examiné la question, se sont rendus sur les lieux, ont interrogé plein de monde. Et la Commission affirme dans son rapport que les incidents rapportés par les uns et les autres, amplifiés par les journalistes, n'ont tout simplement pas eu lieu. Allez ensuite faire part de la conclusion de la Commission à des gens qui n'ont pas lu attentivement le Rapport, ils ne vous croient tout simplement pas.

Tout cela pour dire que les rumeurs et les allégations se répandent beaucoup plus vite que la vérité.

Georges Paquet

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Un avertissement pour tous les politiciens

Tout en admettant avec bien d'autres que l'attitude fermée de Charest et son incapacité d'écouter la colère citoyenne dépassent l'entendement et que celui-ci par le fait même renforce le sentiment qu'il a bien des choses à cacher, évitons cependant de sanctifier trop vite l'opposition.  Dans l'histoire du Parti Québécois, pour ne nommer que cette formation, tout n'est pas blanc comme neige.  Ce que nous vivons tous en ces jours désolants doit servir d'avertissement à tous les politiciens de toutes les formations : ils ont été choisis et payés pour respecter leur engagement à servir au mieux de leur capacité les citoyens de ce territoire.  Il est fini le temps d'une basse soumission aux élus.  Aucun élu ne devrait demeurer en place au delà de deux termes. De plus, les citoyens de chaque circonscription devraient pouvoir réévaluer le travail du député, en présence de celui-ci, à chaque fin d'année parlementaire.  Ce que nous vivons présentement pourrait être une occasion inespérée de nous secouer et de nous intéresser de très près à la démocratie, source de solidarité citoyenne et d'incessants combats pour la qualité de notre vie en société.

Jacques Léger, Montréal

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L'éternité

Le pire gouvernement de tout les temps !

Martin Grenier

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Une mauvaise question

Une question pour le moins étrange, ambivalente. Quel est l'objectif poursuivi par le questionneur? Discréditer le Parti libéral aux dépens des autres partis? Personnaliser encore davantage le débat autour de la personne de Jean Charest?  "Découvrir " le cynisme de la population qui renvoie dos-à-dos toute la classe politique? Bref, une mauvaise questionposée!

Michel Lebel

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Du pareil au même

Je crois que la politique a besoin de sang nouveau... Le PLQ ou le PQ, c'est du pareil au même, de vieux politiciens qui connaissent toutes les manières possibles, imaginables et inimaginables, de déjouer le système, de faire de la magouille et de jeter de la poudre aux yeux... Il faut donner la chance à de nouveaux partis politiques, en instaurant de nouvelles mesures comme celles qu'il y a ailleurs dans le monde: pas plus de deux mandats consécutifs, sabrer rigoureusement toutes les mesures d'incitation à la dépense ainsi que les doubles indemnités pour certains fonctionnaires, et supprimer tous les bonus accordés aux dirigeants des organismes gouvernementaux, puisqu'ils sont déjà grassement payés pour leur travail... L'ADQ aurait certainement commis quelques impairs mais n'aurait pas pu faire pire que le gouvernement actuel...

F. Vézina

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La responsabilité des électeurs

Je crois que le PLQ mise fort sur le sommeil d'esprit d'une grande quantité d'électeurs. Que l'on donne son appui à tout ce qui émane d'un parti, sans une analyse approfondie, ainsi qu'à tout candidat uniquement parce qu'il est du parti, dénote un endormissement inquiétant.

Un changement s'impose autant chez les politiciens que chez les électeurs. Si le PQ ou l'ADQ était au pouvoir, il y a de fortes chances que les élus seraient davantage centrés sur le bien de la province et de ses citoyens et les électeurs les suivraient de près pour s'assurer que les choses vont dans le sens qu'ils attendent de leurs représentants à l'Assemblée nationale.

Marie De Beaumont

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Dissoudre le peuple plutôt que le gouvernement

Je pense très sincèrement (je me trompe peut-être) que les deux gouvernements qui, actuellement, nous «pilotent» et nous dirigent (au fédéral et au provincial) sont deux gouvernements qu'il faudrait dissoudre dans les meilleurs délais.  Mais Charest et Harper ont été suffisamment astucieux pour eux-mêmes «dissoudre le peuple», pour désagréger ce «menu peuple» qui, selon eux, est trop bête pour saisir toutes les subtilités de leurs actes ou de leur inertie révoltante et contrariante.  Harper est minoritaire et il n'en fait qu'à sa tête.  C'est cela «dissoudre un peuple».  Jean Charest ne cesse de résister obstinément à toute une pléthore de demandes qui, très clairement, sont assumées par la majorité des citoyens et citoyennes.  Ici encore nous sommes confrontés à la dissolution du peuple.

Je pense donc qu'avec Harper et Charest, nous sommes, pauvres de nous, confrontés à deux gouvernements profondément irrespectueux vis-à-vis du «peuple» et vis-à-vis de nos traditions démocratiques.  Je ne dis pas que le Parti québécois ou le Parti libéral du Canada accompliraient des miracles.  Mais dans l'actuel contexte de putréfaction, il importe d'essayer autre chose.   Je doute que le pourrissement de la démocratie ait atteint toutes les couches et catégories de la population.  Il y a sûrement des politiciens honnêtes, au provincial, au fédéral ou au municipal.  Mais l'actuelle situation laisse dans la bouche un goût amer.

Puisse le peuple refuser la dissolution et la désagrégation dont il est la victime non consentante!

Jean-Serge Baribeau, sociologue des médias, Montréal

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Arrêtons de chialer!

Prenons les choses en mains. Dans plusieurs pays, des gens mettent leur vie en jeu pour se prévaloir de leur droit de vote. Nous avons eu l'opportunité de changer les choses et nous ne l'avons pas saisie. Je ne suis pas un spécialiste sur la question, je ne suis pas un universitaire blasé, mais j'aime le Québec, mon Québec. Je crois tout simplement que la structure du gouvernement, comme on la connait, est désuète. Pourquoi ne pas copier ou calquer ce qui fait la réussite de quelques pays en Europe. Au point de vue économique et des services de santé, je suis certain que d'autres dans le monde ont des visions différentes, qui pourraient s'adapter à notre société. La Suède performe mieux à bien des niveaux. Aussi, pourquoi ne pas définir des termes préétablis pour la durée des mandats? De cette façon, les actions et les décisions du gouvernement en place ne leur serviront pas juste à sauver leur poste, mais bien à débattre sur les vrais enjeux de notre société et surtout à agir. Essayer des choses, même si les résultats ne répondent pas vraiment aux attentes. Essayez quelque chose au moins. La structure actuelle ne permet pas d'essayer les idées de personnes compétentes (les Lucides) ou bien celles des gens qui font partie de l'opposition. Leur temps de parole est minime et leur réel pouvoir l'est encore plus. La visibilité des partis, les jeux de coulisses et les écarts de budgets des différents partis font en sorte que plein de bonnes idées ne verront jamais le jour. Les pétitions et les sondages nous le prouvent: on veut et on mérite du changement.

Québécois, unissons-nous lors des prochaines élections et, d'une même voix, crions haut et fort que le Québec est mûr pour un changement.

Francis Beaudin

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C'est nous qui payons

Selon moi, c'est bien pire sous J. Charest que ça aurait pu l'être sous le PQ et l'ADQ. Un exemple: comment expliquer la présence d'une employée du PLC dans un bureau voisin de Jean Charest qui s'occupe des nominations? Des personnes qui font affaire avec le gouvernement affirment que le coût des contrats est au moins 30 % plus élevé que le coût réel. Ces surplus de coûts proviennent de ceux qui travaillent et paient des impôts pour enrichir le même petit groupe de personnes. Il n'y a pas de qualificatif assez puissant.

Paul Langlois

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Un parti d'intérêt

Je pense que c'est pire sous les libéraux, point final. « Le PLQ est un parti d'intérêt, le PQ, un parti d'idées " - Jacques Parizeau

Martin Fafard, Laval

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Un système de corruption

Dans la gestion des partis politiques, de même que dans la façon de mener les affaires, de gérer les lois, d'octroyer des contrats, d'embaucher des travailleurs, des avocats, des gestionnaires ou des secrétaires, je constate que beaucoup font preuve de favoritisme d'une façon ou d'une autre. Ce qui est pernicieux dans la façon de faire du PLQ, c'est la quête de l'argent. L'idée qu'un ministre doive amasser plusieurs milliers de dollars donne un bon aperçu de la vision PLQ. Il est facile de supposer que cette exigence peut mener à des façons de faire parfois à la limite de la loi, quand ce n'est pas carrément hors la loi. Jean Charest est un homme qui donne l'impression, dans son entêtement, à ne pas vouloir tenir une commission d'enquête, qu'il a des choses à cacher et qu'il préfère que l'histoire se souvienne de lui davantage comme un incompétent plutôt que d'un voyou. On peut penser que la gestion de la politique amène son lot de corruption partout dans le monde et que les autres partis du Québec ne font pas exception. Mais la façon de faire PLQ est de l'ériger en système.

Daniel Laflamme, Shannon

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Pourquoi maintenant?

La corruption semble avoir toujours existé au Québec, comme le disait le désormais célèbre article de la revue Maclean's, et cela est peut-être dû au fait que les Québécois sont les plus taxés et les plus imposés en Amérique du Nord.

Donc, sommes-nous actuellement les témoins naïfs d'une "arnaque', d'une sorte de 'putsch" visant à utiliser, et surtout à 'amplifier' le phénomène de la corruption au Québec, afin de renverser le PLQ avant la fin de son mandat, parce que le PQ est pressé de revenir au pouvoir, mais surtout, parce qu'il a peur que la 'droite' ait le temps de s'organiser d'ici 2012, contrecarrant ainsi ses chances traditionnelles de reprendre le pouvoir, comme cela se fait depuis des décennies entre le PLQ et le PQ...

Julie St-Hilaire, Québec

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Comme si la corruption était chose nouvelle!

La nouvelle est que c'est devenu politisé.  La majorité des dernières révélations sont monnaie courante que ce soit dans le domaine politique, comme dans le domaine des affaires. C'est devenu une opportunité politique pour les partis d'opposition, et si l'opposition était au pouvoir, l'indépendance serait la solution à tous les maux, et les déficits, la corruption, la mafia disparaitraient. Plus d'Hells, plus de travail au noir, plus de cadeaux aux patrons, ni aux directeurs de banque pour acquérir des faveurs. J'arrête la liste, ça ne finirait pas.

Jacques Fréchette

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C'est un choc!

Difficile à dire et difficile aussi de penser que les autres partis auraient fait mieux.  Il faut une commission d'enquête pour mettre d'abord à plat le problème du financement des partis politiques, la construction et la politique municipale. Ensuite, s'il le faut, instituer une commission antimafia qui va étudier, définir des stratégies de lutte contre la pieuvre et des lois avec plus de mordants. Jean Charest est dépassé par les événements, il est figé dans ses contradictions et prisonnier de la vacuité manifeste de son programme politique. L'opposition devra en profiter pour nous proposer des réformes de fond à caractère consensuel et non partisan. C'est un choc pour nous, vos lecteurs; on n'imaginait pas que le Québec était à ce point 'siphonné" par des mafiosos arrogants et prétentieux! Le gouvernement doit aller chercher l'argent qu'ils nous ont volé et confisquer tous leurs avoirs.

Alain Hesse

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Un lynchage inutile

Les scandales et corruptions ne sont pas les seuls problèmes auxquels nos institutions sont confrontées. Loin de jouer leur rôle d'information et de critique, le lynchage de personnalités publiques dans les journaux et la télévision par des journalistes en quête de sensationnalisme détruisent la crédibilité du métier. Loin de jouer son rôle de contrôle et de critique, l'opposition en rajoute à l'hystérie par une campagne de salissage qui ne fait en rien honneur à nos politiciens. En sapant la confiance dans les institutions publiques, au lieu de travailler à les corriger, les journalistes et l'opposition (deux éléments essentiels à une démocratie) jouent le jeu du crime organisé, qui est en train de se frotter les mains en regardant cette pagaille. Une commission d'enquête ne fera qu'ajouter un autre grand spectacle médiatique à cette pagaille, au grand plaisir de nos médias, où l'on passera son temps à s'occuper des petites enveloppes de quelques milliers de dollars, alors que les gros magouilleurs qui empochent les millions de dollars passeront inaperçus. Le lynchage de Duchesneau au moment où la commission sur la collusion dans les contrats du ministère des Transports menaçait de grosses  légumes, est un avant-gout de ce que nos journalistes et politiciens hystériques nous préparent avec leur commission d'enquête! Et le fait que la FTQ vienne aussi de demander cette commission d'enquête en dit long sur la pagaille où l'on veut nous conduire et devrait faire sourciller bien des gens. Entre-temps, le crime organisé est en train de rire sous cape d'un gouvernement paralysé par une partisanerie infantile de nos politiciens, au moment où il s'attaque à des problèmes qui ne datent pas d'hier, et qui exigent une unité dans l'action et les décisions.  Le déficit de nos finances publiques, on s'en occupera inévitablement le jour où l'on rejoindra le niveau de la Grèce et de l'Irlande.

Magdi Shoucri, Montréal

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Et si Macleans avait raison

Lorsque le magazine Macleans titrait à la une que le Québec est la province la plus corrompue, la levée de boucliers n'a pas tardé. Toutes les formations politiques, de façon unanime et solidaire, ont condamné cette affirmation.  Les Jean Charest et Pauline Marois étaient, pour une rare fois du même avis. Quelques semaines plus tard, nous voici en pleine crise et par sa demande de censure envers le gouvernement, Madame Marois donne, semble-t-il, raison à Macleans. Sinon, à quoi bon cette mesure extrême afin d'exiger une enquête publique? Enquête avec laquelle environ 80 % de la population est d'accord et dont seuls les membres du PLQ ne veulent pas. Il est difficile d'affirmer avec exactitude que les allégations de corruption seraient plus ou moins nombreuses sous un gouvernement péquiste ou adéquiste. Par contre, force est d'admettre que le gouvernement du PLQ semble être de façon perpétuelle en mode défensif. Pas une semaine ne se passe sans que nous n'entendions parler, via les médias et les journalistes d'enquête, de soupçons, favoritisme, enveloppes brunes (ou blanches) bourrées d'argent, et d'allégations qui touchent directement ou indirectement le gouvernement de Jean Charest. Cet homme qui dirige nos destinées depuis les sept dernières années est le même homme qui a reçu 75,000 $ du PLQ durant dix ans, avant que les membres du parti n'en soient informés via les médias. Seule cette révélation aurait fait de moi un mécroyant n'ayant plus aucune confiance envers cet homme. Pis encore, certains élus du PLQ nous ont révélé être obligés de récolter un minimum de 100,000 en dons au parti dans chacune de leur circonscription. Et si l'élu n'atteint pas ce minimum, que lui arrive-t-il?  Le député en question sera-t-il tout de même nommé à un prestigieux poste de ministre ou sera-t-il relégué aux arrières bancs de l'Assemblée nationale. Ce qui est le plus déplorable, c'est que pendant que les politiciens se chamaillent et quelles allégations fusent de toutes parts, notre province est immobile et le cynisme populaire face aux élus augmente sans cesse.  Pendant que les personnes en qui nous avons remis notre confiance, tant au municipal qu'au provincial se parlent par avocats interposés et via les mises en demeure et les poursuites qui frôlent le million de dollars, pendant que les travaux sur nos infrastructures coûtent de 20 à 30 %  de plus que nos voisins Canadiens, nous chialons sur toutes les tribunes, mais demeurons tout aussi immobiles et amorphes que nos hommes et femmes politiques. Et moi, qui étais si fier d'être né ici, dans cette belle province pleine d'avenir, et qui osait se qualifier de démocratique. Que d'illusions! N'est-ce pas?

Jean Bottari, St-Mathias-sur-Richelieu

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Charest est dépassé

Difficile à dire et difficile aussi de penser que les autres partis auraient fait mieux!  Il faut une commission d'enquête pour mettre d'abord à plat le problème du financement des partis politiques, la construction et la politique municipale.

Ensuite s'il le faut mettre en place une commission anti-mafia qui va étudier, définir des stratégies de lutte contre la pieuvre et des lois avec plus de mordant (Mafia = tolérance zéro!).

Jean Charest est dépassé par les événements, il est figé dans ses contradictions et prisonnier de la vacuité manifeste de son programme politique; l'opposition devra en profiter pour nous proposer des réformes de fond à caractère consensuel et non partisan.

C'est un choc pour nous, vos lecteurs; on n'imaginait pas que le Québec était à ce point "siphonné" par des mafiosi analphabètes, arrogants et prétentieux!

Le gouvernement doit aller chercher l'argent qu'ils nous ont volé, confisquer tous leurs avoirs et les chasser du pays; on n'en veut pas des mafiosi pas plus que d'une autre criminalité à caractère ethnique ou non (gangs de rue, ndrangheta, triades etc....)!