Le patriarche de la mafia italienne, Nick Rizzuto, a été assassiné mercredi.

Une série de meurtres et d'enlèvements secoue le monde mafieux depuis l'opération Colisée de 2006. Par ailleurs, les médias font souvent état de liens étroits entre les organisations criminelles et des gens des milieux d'affaires, syndicaux et peut-être même politiques au Québec. Croyez-vous qu'il serait alors justifié qu'on mette sur pied une commission d'enquête sur le crime organisé, comme la CECO dans les années 70?



VOS COMMENTAIRES

L'ascenseur revient toujours

Je crois que, pour l'instant, cela ne sert à rien de demander une commission d'enquête, car le parti au pouvoir et, bien sûr, son fameux chef M. Charest, n'en veulent pas. Cela nous amène à penser que ce parti est vraiment en place pour défendre les entreprises et non le peuple. C'est tellement évident que, de ne pas le voir, c'est comme ne pas savoir que la Terre est ronde. Oui à une enquête publique, mais il nous faudra attendre, car le refus de M. Charest nous laisse croire que son parti imploserait de tous côtés, il le sait, nous le savons, vous le savez. Ne pas écouter la voix du peuple, ne pas écouter les autres partis et continuer comme si de rien n'était et, en plus, se proclamer le ministre de tous les Québécois. Si vous, vous attaquiez la réputation de Jean Charest, immédiatement des millions de dollars en poursuite et en commission d'enquête seraient investis. Mais la corruption et la preuve qui vient d'être établie par la police, non: on ne touche pas à ça. Il n'est pas nécessaire d'avoir un quotient intellectuel bien élevé pour comprendre. Ridiculiser l'intelligence de tout un peuple, il faut le faire et il le fait vraiment très bien. Merci M. Charest, mais il ne faut pas oublier que l'ascenseur revient toujours, un jour.

David Harrisson

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Du travail bien fait

Le plus scandaleux dans toute l'histoire de l'industrie de la construction et les contrats qu'ils obtiennent de divers paliers de gouvernement, ce n'est pas que nous payons plus cher, c'est que le travail soit mal fait et que les entrepreneurs qui font mal leur travail soient acceptés pour de nouvelles soumissions. Ce serait facile d'éliminer les mafieux, en ne prenant que ceux qui ont bien fait le travail lors d'un précédent contrat, ou simplement en exigeant que le travail soit repris à leurs frais quand il a mal exécuté. Accepter la plus basse soumission n'est évidemment pas une garantie du plus bas coût d'exécution, ni de la durabilité des  travaux publics.

Jean Des Rosiers, Montréal

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Mon ami italien hurlerait basta!

L'assassinat d'un chef mafieux n'est qu'un autre assassinat. Nicolo Rizzuto n'était pas un Robin des Bois, à ce je sache. Sa mort, si hollywoodienne qu'elle soit, ne mérite ni l'attention ni l'espace qu'on lui donne.

Denis Laplante, Morin-Heights

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Qui voudra cette enquête

Une commission d'enquête sur le crime organisé? Mais, qui va vouloir la conduire, déjà, cette enquête? Qui plus est, à ce jour, le gouvernement en place préfère les commissions poudre aux yeux aux commissions dont la population souhaite réellement, n'est-il pas? Une telle enquête prendra forcément du temps à être mise sur pied, et l'appareil mafieux sera toujours bien plus prompt à dissimuler que l'appareil gouvernemental à dévoiler. Sinon, l'enquête publique sur le milieu de la construction aurait eu lieu, à la place de l'opportune Commission Bastarache.

Normand Dumont

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Nous perdons toujours

Un de plus et un gros morceau : le parrain lui-même, Nicolo Rizzuto. C'était un bandit, il est mort comme il a vécu, c'était son choix. Par contre, ceux qui l'ont tué sont des criminels aussi; peut-être la Gommera, une section de la mafia encore plus dangereuse paraît-il, selon un journaliste italien qui avait écrit un livre sur cette section mafieuse et qui avait mentionné qu'ils s'étaient probablement infiltrés au Canada. La mafia est extrêmement riche de notre argent. Il est plus que temps que le gouvernement Charest ouvre une enquête publique sur la construction afin de soutenir la police comme elle le demande et qu'elle puisse porter des accusations. J'espère que les enquêtes policières ou publiques porteront leurs fruits et nous débarrasseront de cette racaille de luxe qui nous vole à tour de bras. Les routes sont mal pavées et pleines de trous : on paye, et pourtant, on sait que les entrepreneurs qui les ont construites sont affiliés à la mafia. Qu'attendent les municipalités pour ne plus accepter de soumissions de ces compagnies.  Ces gens très riches se baladent en voiture de luxe en se moquant des gens honnêtes qui leur fournissent tout l'argent qu'ils veulent provenant de nos impôts et taxes. Dire qu'on paye en plus pour trouver l'assassin de Rizzuto. On devrait envoyer la facture à sa famille

J. Gauthier

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Mort d'un mafieux

Un mafieux important meurt; toute sa vie, il a commandé des meurtres, des vols, du blanchiment d'argent, de l'importation et de la vente de drogues, de la traite de femmes, de la violence dans les rues et les quartiers de ma ville. Il meurt et des centaines de policiers s'occupent du dossier et participent à l'enquête. Un citoyen «ordinaire » qui a toujours observé la loi, qui n'a jamais commis un crime de sa vie, qui a toujours payé ses taxes et a contribué au mieux-être de sa ville se fait cambrioler dans son modeste logis et il se fait dire par les forces de l'ordre qu'ils n'ont pas le temps de faire enquête, qu'il devrait se rendre au poste du quartier pour peut-être initier une enquête.

Jean Leger

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Pourquoi pas les deux?

On entend Monsieur Charest répondre à tous ceux qui réclament une enquête publique que l'opération Marteau est à l'oeuvre. Mais monsieur Charest n'a jamais répondu à la question : pourquoi n'y aurait-il pas les deux; l'opération Marteau et une enquête publique. L'ampleur de ce qui se pointe dans les médias ne nous oblige-t-elle pas d'y consacrer toutes nos énergies et nos ressources, si l'on veut vraiment enrayer jusqu'à la racine, ce mal qui ronge les finances publiques? En quoi l'opération Marteau serait-elle incompatible avec une enquête publique? Pourquoi pas les deux Monsieur Charest? Répondez, sinon vous prêtez le flanc à toutes ces interprétations dont vous vous plaignez.

Gisèle Filion. Montréal