Ces derniers jours, la position de la chef du Parti québécois, Pauline Marois, au sujet de la souveraineté a été vivement critiquée par Jacques Parizeau, Bernard Landry et les jeunes du Bloc québécois. Doit-on y voir une remise en question du leadership de Mme Marois? Doit-elle s'inquiéter de ce vent de contestation? Croyez-vous qu'on cherche ainsi à paver la voie à la venue de Gilles Duceppe comme chef du PQ?

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VOS COMMENTAIRES

Un puits sans fond, que ce Parti québécois

Quelle tristesse de voir ce parti remettre en question leur chef depuis leur fondation! Personne n'est épargné, et cela, même si le poste leur a été offert sur un plat d'argent. Le parti libéral arrive à survivre malgré ses crises tant du parti que de son chef. Ce parti a une solidarité de plus d'un siècle que le PQ devrait s'inspirer. Bien sûr madame Marois a de quoi surveiller ses intérêts malgré que monsieur Duceppe va uniquement aspirer à être premier ministre. Il ne pourra faire mieux que tous ceux et celles qui lui auront précédé comme chef. L'indépendance n'est plus au rendez-vous québécois depuis 1995, tout concordait à sa réalisation à cette époque. Aujourd'hui, les Québécois sont rendus ailleurs. Le chef du PQ doit être pragmatique s'il veut prendre le pouvoir peut importer celui qui va être là. Lucien Bouchard qui en inspirait plus d'un n'osait même pas se diriger vers cette aventure de l'indépendance. Il est maintenant ce qu'il a toujours été, c'est-à-dire un vrai fédéralisme conservateur comme je l'ai toujours vu.  Si le PQ n'arrête pas de s'auto flageller, il demeurera un parti qui travaille pour ses adversaires. En passant, est-ce qu'on peut laisser madame Marois tranquille avec sa richesse? Elle n'est pas la seule à être riche et vouloir faire de la politique... il y a aussi bien des hommes, alors peut-on regarder les idées avant le portefeuille.

Roger Gauthier

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Le Parti ne va nulle part

Je comprends les indépendantistes; la cause va bien avant les intérêts personnels des chefs du Parti québécois. Je les comprends aussi d'être déçus que leur option ne soit discutée que du bout des lèvres par la chef qui les représente. Quand on vote libéral, on sait qu'on vote pour un parti fédéraliste qui gouverne au centre. Quand on vote pour le PQ, on vote pour quoi au juste quand on sait que l'article numéro 1 (soit l'indépendance du Québec) n'y figure pratiquement plus.  Les jeunes qui protestent ont raison, l'option du parti ne va nulle part.

André Ouellet

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«Trip» de pouvoir

J'ai toujours été un fervent péquiste depuis ses premiers jours, mais la Marois «chu pas capable», tout ce qu'elle veut c'est un «trip» de pouvoir.  Lorsqu'il y a eu la convention pour élire M. Boisclair comme chef du parti, on a bien vu qu'elle et ses partisans étaient très fâchés.

Lorsque l'on regarde ce qu'elle a fait en éducation ou en santé, je me demande ce qu'elle va faire comme première ministre? Le Parti québécois devrait faire comme l'ancien forum de Montréal, laisser les vieux fantômes et repartir avec du sang neuf et des idées jeunes......

Normand Bélanger, Québec

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Le parti fratricide

S'il y a une chose qu'admettent tous ceux qui ont la moindre connaissance de l'histoire du PQ, c'est que les chefs ont la vie dure et que la critique fratricide finit toujours par les étrangler. Pauline Marois n'échappera pas à cette règle.   Dommage. La situation du parti de Jean Charest est une opportunité d'avoir le vent dans les voiles. Malheureusement, les pseudo-militants péquistes et les grands « penseurs » et « faiseux » de la cause souverainiste aiment mieux jouer la carte de l'opportunité à la direction du parti. Au lieu de fourbir les armes pour gagner du terrain, ils se querellent sur la place publique pour des dates et des virgules référendaires. On parle même d'un parti du troisième type. Pathétique.  L'on choisit la dissipation plutôt que la mobilisation. Comment peut-on prêcher de bâtir ensemble un pays lorsque les actions font preuve de dissension et de division? Pour ma part, je trouve que madame Marois fait bien le travail, je me questionne plutôt sur les coulisses du parti. Quel sacrilège a-t-elle commis pour essuyer un tel affront? Pendant ce temps, le gouvernement se cache derrière cet écran. Et le temps passe.

Alain Goulet

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L'histoire d'une catastrophe annoncée

Le PQ demeure le PQ.... et ça ne changera jamais. Quand les militants de l'aile progressiste de droite décident de faire à leur tête, normalement, le chef n'en a plus pour très longtemps. Le passé pas toujours glorieux du PQ nous a habitués à ce genre de scénario final et sans appel. Et ça, la chef Marois le sait très bien.

Le congrès et le vote de confiance en avril prochain visant Marois peuvent laisser des traces de divisions très profondes et madame la chef peut avoir de la difficulté à s'en remettre, si elle passe. Reste à savoir si le chef du Bloc attend patiemment son tour. Il ne faut pas perdre de vue que le départ de Duceppe à Ottawa annoncerait possiblement la fin du Bloc comme parti politique fédéral. Celui qui peut se targuer actuellement d'être capable de remplacer Duceppe au Bloc doit s'attendre à chausser de grands souliers!

Mais une chose est certaine : que Marois passe haut la main au vote de confiance ou que Duceppe délaisse Ottawa pour tasser Marois, je ne suis pas du tout certain que l'ensemble des Québécois veut encore retomber dans de sempiternelles discussions d'identité nationale et chicanes référendaires. Pas moi, c'est certain!

Flavien R. Dubuc, Repentigny

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La controversée madame Marois

En ce qui me concerne, comme je suis très discipliné, quand je me sens de trop au sein d'un groupe, je m'en vais...

Roland Pelletier

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La stratégie autonomiste de madame Marois

Les 50 jeunes souverainistes ne devraient pas contester la stratégie autonomiste de madame Marois, car il est évident que la raison l'emporte sur les émotions, que le bon discernement permet de prendre les bonnes décisions. Aussi, j'encourage madame Marois à inclure un projet constitutionnel autonomiste pour le Québec dans son prochain programme électoral, de manière à bien renseigner les Québécois de toutes origines sur l'organisation d'un Québec autonome.

Alain Cyr, Québec

Stratégie mise en cause au PQ!

L'indépendance est une patate chaude. On ne sait par où la prendre pour éviter de se brûler. Chacun y met son idée, de bonne foi, avec ses convictions ou l'énergie du désespoir... On sait que l'idée est viable, qu'elle a eu ses heures de gloire. On voudrait que l'enthousiasme revienne. Mais Parizeau avait raison. L'argent dépensé en toute illégalité par le fédéral de Chrétien a fait le travail. Il a convaincu les mous et les émigrés de culture autre que française de voter « non ». Les commandites en sont la cause. Et Gomery a su désigner justement les premiers responsables. Le juge qui l'a blâmé a obéi à son parti. Retour à la case départ. Les « belles-mères » s'agitent. Pauline Marois se défend. Bref. La saga continue!

George LeSueur

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Je ne voterai ni pour Ducepe, ni pour Marois.  Je veux un Canada uni et que mes enfants parlent français et aussi anglais pour réussir dans la vie.

Marcel Durocher

Oui, car elle ne sera jamais premier ministre

À court terme, madame Marois n'a pas lieu de s'inquiéter parce qu'on ne voit pas la possibilité, dans tout le Québec, qu'un candidat crédible prenne la direction du Parti québécois.  À long terme cependant, si elle ne laisse pas la direction du parti, ce groupe va continuer dans l'opposition pendant de nombreuses années. Elle devrait donc s'inquiéter du fait qu'elle ne sera jamais premier ministre et agir en conséquence, c'est-à-dire, prendre sa retraite et laisser les gens avec du sang nouveau et des idées nouvelles et l'enthousiasme des premiers temps du PQ foncer avec la motivation qui a été la raison de ce parti, la souveraineté. Madame Marois, par ses façons ostentatoires de s'habiller et son attitude bourgeoise, au temps où elle était ministre au pouvoir, a laissé des traces dans le subconscient des gens, et beaucoup la détestent viscéralement. Ses actions, quand elle était ministre de la Santé, commandées par le lucide Lucien Bouchard , sa réforme du système d'éducation, ont miné la confiance qu'une population devrait avoir envers son premier ministre. Ceci, sans parler de la faramineuse pension que son mari a obtenue à son départ de la SGF alors qu'elle était ministre des Finances.  De plus, dans le contexte nord-américain, son baragouinage de l'anglais est inacceptable. Je ne crois pas qu'elle soit en danger immédiat, faute de relève, mais le PQ va faire du sur place tant qu'elle sera là.

G Lamontagne, Québec

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Pas d'idéal collectif

Le problème du PQ, qu'il soit dirigé par Marois, Landry ou possiblement par Duceppe, est qu'il n'est pas indépendantiste. Les chefs ne cherchent qu'à satisfaire leurs ambitions personnelles.

Caroline Moreno

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Le Québec a changé depuis 30 ans, mais pas le Parti québécois

Comme le Canadien de Montréal qui, à chaque match, montre des images de leurs anciennes conquêtes pour donner espoir aux partisans, le Parti québécois ressort la souveraineté comme remède miracle à la corruption, aux déficits et peut-être même à la faim dans le monde. J'ironise bien sûr, mais le fait est que les jeunes prennent conscience, même s'ils sont indépendantistes, que le monde dans lequel nous vivons n'est plus le même que dans les années 70. Je me rappelle qu'il y a quelques années, Jacques Parizeau avait reconnu que ce qu'il peut arriver de mieux pour l'indépendance, c'est une crise entre Québec et Ottawa. Est-il idéal de vouloir toujours être en crise avec la capitale de l'un des pays les mieux cotés au monde? Membre du G-8 et du G-20? Il vaut mieux essayer de participer à rendre ce pays meilleur que de tenter de le détruire, car quelle opinion auront les autres nations, d'un jeune pays qui se sépare de l'un des huit pays les plus développés du monde? Ce que Pauline Marois devrait proposer, c'est un plan d'action pour sortir le Québec de l'impasse dans laquelle il se trouve. Le fédéral est bloqué par le Bloc québécois, qui dit défendre les intérêts du Québec, alors qu'ils ne défendent que la souveraineté. C'est aux députés québécois élus de défendre les intérêts du Québec et il est normal que si le Bloc monopolise la gauche et la centre sur la scène fédérale, que la droite se matérialise sous la forme des conservateurs. Si les Québécois sont fatigués des conservateurs, qu'ils arrêtent de voter pour le Bloc et qu'ils optent pour le NPD ou pour les Libéraux et vous verrez que vos intérêts seront toujours bien défendus, comme ils l'ont été dans les années 70, avant que le Bloc n'arrive et fige la situation du Québec dans le béton. Si Pauline Marois pouvait comprendre cette réalité, ou le Canada peut être le principal allié du Québec et chercher à le faire avancer et se développer en même temps que le Canada au lieu d'attendre une crise, elle pourrait gagner la confiance de la population.  À une nouvelle époque, de nouvelles idées.

Philippe Le roy Audy