En Allemagne, le modèle multiculturel a totalement échoué, affirme la chancelière Angela Merkel. Au Québec, croyez-vous que l'intégration des immigrants est mieux réussie?



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Nous ne sommes plus chez nous

Je suis totalement en désaccord avec cette facilité d'accès au Québec. Bientôt, nous verrons autant d'immigrants que de gens nés ici. On ne se sent pratiquement plus chez nous et le pire dans tout ça est le fait qu'ils nous imposent leurs lois que le gouvernement accepte dans la plupart des cas.

Maryline Simard

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Du jamais vu

Pendant que plusieurs pays européens, et pas des moindres si je pense à l'Allemagne, se battent pour intégrer leurs immigrants, au Québec, le gouvernement du premier ministre Charest utilise la voie législative pour accélérer la minorisation de sa population francophone, du jamais vu dans l'histoire moderne du monde. Est-ce que la France va conserver à Jean Charest la Légion d'honneur que lui a remise Nicolas Sarkozy ?

André Mainguy, Longueuil

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Deux avenues

Face aux étrangers, ultimement, il n'y a que deux avenues : l'intégration ou l'exclusion.  La politique canadienne (la politique d'immigration au Québec est essentiellement canadienne) est à la fois hypocrite et efficace.  Elle est hypocrite, car elle affirme que les différences sont les bienvenues et que les cultures étrangères sont libres de s'épanouir, alors que l'objectif réel est l'intégration.  Elle est efficace. car ne se sentant pas agressés, les étrangers baissent la garde et s'intègrent progressivement. L'intégration, rappelons le, est affaire de générations, pas d'années. Je suis issue d'une famille juive, qui a résisté à des siècles d'antisémitisme, que dire des millénaires et qui, au Canada, s'est intégrée en deux générations. Mon épouse est africaine, musulmane et nos enfants s'intègrent bien.   Notre grande difficulté au Canada et ailleurs en Occident est d'intégrer un groupe spécifique, les analphabètes étrangers, c'est notre plus grande faiblesse.  Les adultes étrangers analphabètes échouent généralement au plan économique et social, leurs échecs restreignent considérément leur autorité auprès de leurs enfants, qui sont alors laissés à eux même n'ayant aucun modèle de réussite à qui s'identifier.  Ces jeunes sombrent alors dans la délinquance et créer un cercle vicieux de pauvreté à la fois social, économique et culturel.

Michel Marceau

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Face aux étrangers ultimement il n'y a que deux avenues l'intégration ou l'exclusion.  La politique canadienne (la politique d'immigration au Québec est essentiellement canadienne) est à la fois hypocrite et efficace.  Elle est hypocrite car elle affirme que les différences sont les biens venues et que les cultures étrangères sont libres de épanouir alors que l'objectif réel est l'intégration.  Elle est efficace car ne se sentant pas agressé, les étrangers baissent la garde et s'intègrent progressivement. L'intégration, rappelons le, est affaire de générations pas d'années. Je suis issue d'une famille juive qui a résisté à des siècles d'antisémitisme, que dire des millénaires et qui au Canada s'est intégré en deux générations. Mon épouse est africaine, musulmane et nos enfants s'intègrent bien.

Notre grande difficulté au Canada et ailleurs en Occident est d'intégrer un groupe spécifique, les analphabètes étrangers, c'est notre plus grande faiblesse.  Les adultes étrangers analphabètes échouent généralement au plan économique et social, leurs échecs restreignent considérément leur autorité auprès de leurs enfants qui sont alors laissés à eux même n'ayant aucun modèle de réussite à qui s'identifier.  Ces jeunes sombrent alors dans la délinquance et créer un cercle vicieux de pauvreté à la fois social, économique et culturel.

Michel Marceau

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Quelle intégration ?

Au Québec, ce sont les Québécois qui s'intègrent aux immigrants !

Caroline Moreno

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Une intégration progressive

J'ai plutôt tendance à croire que le modèle d'intégration est un peu plus réussi au Québec. Non pas que nous sommes plus intelligents que les autres, mais bien parce que nous voulons et nous tenons comme peuple à conserver notre identité. Ce sentiment est plus fort dans une société qui, comme nous, est menacée par l'assimilation à une autre société. Je crois que les Québécois sont réfractaires au multiculturalisme pour la simple raison qu'ils ne peuvent pas bien assurer leur identité en tant que peuple. Comment s'ouvrir largement à la culture des autres quand la nôtre est menacée? Ce qui ne veut pas dire que les immigrants qui arrivent et qui choisissent de demeurer ici ne peuvent pas influencer la culture dominante. Lentement et sûrement, il y a convergence, puisque les « 'vieilles souches »' que nous sommes ont tendance à diminuer avec les années. On peut déjà constater, à bien des niveaux l'apparition de nouveaux phénomènes sociaux. Que ce soit dans notre culture, notre alimentation ou même dans le langage populaire. Il faut bien observer pour remarquer les changements, car ils se font sur des générations avec les tribulations et les courants d'idées des différentes époques. Ces époques sont particulièrement intéressantes à observer et m'amènent à constater que l'intégration des nouveaux arrivants se fait beaucoup mieux dans un contexte social où il y a une culture nationale forte, à laquelle les nouvelles se greffent, tout en apportant l'évolution sans « 'cassure »' entre l'ancienne et les nouvelles.

Paul-Émile Paquette

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L'Allemagne n'est pas un exemple à suivre

Pour y avoir déjà oeuvré, le milieu anglophone a très bien réussi l'intégration des immigrants peut-être parce que les anglophones se sentaient moins en danger collectivement. Le milieu anglophone était aussi plus attirant parce qu'en réalité, à venir jusqu'à la fin des années « 90, la majorité des immigrants choisissaient le Canada pour réaliser ultérieurement leur rêve ultime d'immigrer aux États-Unis. Quant aux francophones, nous avions moins d'entreprises d'envergure qui pouvaient intéresser les immigrants d'une part et, d'autre part, à l'extérieur de Montréal, dans les villes les plus populeuses, à commencer par Québec, les gens sont racistes lorsqu'il s'agit de minorités visibles, à l'exception des villes « éloignées » où le recrutement est plus difficile. Le gouvernement du Québec, à Québec, en est la preuve et j'en ai été témoin tout au long des 25 années passées à son emploi. Encore la semaine dernière j'apprenais qu'une importante compagnie francophone n'avait pas un seul employé immigrant et n'en voulait pas, les C.V. étant rejetés lorsque les noms étaient étrangers. Quant à l'Allemagne, Angela Merkel a admis qu'il y a 50 ans, ils sont allés chercher des immigrants dont ils avaient besoin pour se faire servir et aujourd'hui, ils veulent les expulser. Disons que l'Allemagne n'a jamais été un pays exemplaire à bien des points de vue. Malgré leurs nombreux problèmes, l'Angleterre et les États-Unis ont mieux réussi leur intégration que la France ou le Québec.

Rita Charest, Québec

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Nous contribuons à la non-intégration

Non, l'intégration des immigrants au Québec n'est pas mieux réussie qu'en Allemagne. Dans tout le Canada non plus d'ailleurs. Le fait que nous déclarions être un état multiculturel va lui même à l'encontre de l'intégration. Tant que nous offrirons à ceux qui le réclament de les accommoder pour des motifs religieux, nous contribuerons à la non-intégration. Il suffit de compter le nombre de ghettos déjà en place pour comprendre que nous sommes sur la mauvaise voie. Nos politiciens doivent agir pour nous assurer que la paix sociale soit maintenue.

André Drouin, Hérouxville