Dimanche, le frère André accédera au rang de saint, entre autres parce que le Vatican a reconnu qu'il avait fait des miracles. Selon vous, les miracles existent-ils vraiment et est-ce plausible de les attribuer à quelqu'un?

MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

Il suffit d'y croire

Que parmi ces milliers de spermatozoïdes, celui qui  a permis ma naissance, c'est un miracle! Née de parents catholiques, baptisée, confirmée, mariée et finalement annulée, j'ai la Foi en un Être supérieur, que je préfère appeler Dieu et oui je crois aux miracles et cela me procure une sérénité face aux imprévus de la vie : je plains quiconque ne croit pas parce que ce dernier erre, aspire et cherche un réconfort divin, comme l'enfant blessé accourt vers la chaleur réconfortante de sa mère.

Je suis une croyante très peu pratiquante, je l'avoue; mais sachez que souvent la religion des hommes n'est que supercherie alors que la Foi est richesse intérieure, profondément enfouie dans l'âme. Je crois aux miracles parce que c'est la démonstration et la preuve que cette force supérieure existe. Et la façon que Dieu a trouvée de nous rappeler son existence, c'est à travers les miracles, cette réponse qu'aucun humain ne peut nous donner, qu'aucun scientifique ne peut expliquer et qu'aucun médecin, par ses opérations, traitements ou médications, ne peut nous procurer; il suffit de la foi, d'y croire simplement pour que les miracles se produisent.

Croyez en Dieu, demandez-lui ce qui est mieux pour vous et que sa Volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel. Amen.

Monique Vézina, Jonquière



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Une source d'inspiration

Miracles ou non, là n'est pas la question. L'Église a besoin de savoir, a besoin de ses héros. Le frère André était un être humble et d'une grande foi en Dieu. De son vivant, il a été un modèle de ce qu'il est permis d'appeler un saint homme.  Il ne prétendait pas être le guérisseur de qui que ce soit. Pour sa part, il s'en remettait au Divin, souvent par l'entremise de saint Joseph. Les nombreux "miraculés" qui ont cru en lui ont ainsi fait acte de foi, et c'est leur propre foi qui les ont possiblement libérés de leurs souffrances. Le frère André leur aurait donc servi de catalyseur en stimulant leur propre foi.

À savoir si les guérisons spontanées sont des miracles (manifestations du Divin), à quoi bon débattre. Les croyants affirmeront que oui, alors que les non-croyants ne s'y laisseront pas prendre. Les guérisons, par l'intermédiaire du chirurgien, de la prière ou même de notre système immunitaire font partie de notre nature, que nous croyons ces guérisons d'ordre divin ou non, et que nous les nommions miracles ou non.

Où que soit le frère André actuellement, il serait surprenant qu'il éprouve une quelconque joie en ce jour de sa propre canonisation.  Sa dévotion n'impliquait pas la quête d'un titre honorifique ni d'une reconnaissance. L'Église et la fierté de ceux qui le vénèrent, eux en retirent quelque chose. La vie du frère André a été et est toujours une inspiration bien plus significative que l'attribution que le pape lui fait pour deux miracles «prouvés». Il faut par contre bien admettre que si la canonisation du frère André permet ne serait-ce qu'à un seul être humain d'être submergé par l'amour inconditionnel qui l'animait lui, alors l'admission desdits miracles n'aura été aucunement futile. Quel beau miracle ce serait...

J-C Ramier



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Avoir foi

Oui, je crois aux miracles, la foi en Dieu peut soulever des montagnes.

Richard Sévigny



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Le frère André superstar

Je constate tout ce brouhaha journalistique à propos  de la canonisation du frère André et je me demande où est la place du Bon Dieu là-dedans? Si on adhère à la doctrine catholique, tout cela fait partie de la tradition et on se félicite qu'un de nos compatriotes accède à ce «temple de la renommée». Mais si on revient à la source de la chrétienté, à la Bible, l'Ancien et le Nouveau Testament, où trouve-t-on les prescriptions d'une telle attitude de glorification de l'humain, de quasi déification? Est-ce que la sanctification d'individus n'a pas pour effet de peupler le ciel de demi dieux à qui on va vouer un culte, qu'on va prier, à qui on va construire des statues et des temples?

Ces présumées saintes personnes, de leur vivant, auraient-elles fait quelque campagne de style électorale, invitant les gens à constater leurs miracles et à attendre leur mort en leur promettant, qu'à la droite de Dieu, elles pourraient intercéder sur les requêtes qui leur seraient acheminées? Bien au contraire, elles auraient rejeté l'idée même de braquer les projecteurs sur eux-mêmes plutôt que sur l'Être Suprême. Les miracles qu'on leur attribue ne pouvaient venir que de Dieu. Pourquoi alors en oublier l'auteur réel pour glorifier le simple messager? Même le frère André, disait que les guérisons sont de Saint-Joseph.

La Bible n'était-elle pas hostile aux cultes polythéistes? N'y disait-on pas que Dieu était jaloux et ne tolérait pas qu'on voue un culte à des idoles, qu'elles soient terrestres ou célestes?  Où est donc la cohérence de se créer des frères André superstars?

Claude Audet, Québec

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Possibilités infinies

Pour faire une preuve de sainteté, il faut que des médecins déclarent ne rien comprendre à deux guérisons. C'est ce qui s'appelle faire une preuve par ignorance. Cherchez l'erreur. Ce n'est pas tout le monde qui a lu «La Philosophie pour les Nuls». À ce compte-là, la science connaissant moins de choses qu'elle n'en ignore, les possibilités de preuves de miracles sont infinies.

Claude Livernoche, Maskinongé



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Une preuve vivante

Oui, les miracles, par l'intercession du Frère André et de saint Joseph, existent bel et bien.

J'en suis la preuve vivante. À 12 ans, les médecins ont déclaré que ma vie ne tenait qu'à un fil, qu'il ne m'en restait plus que pour quelques semaines ou quelques mois à vivre. Mes parents étaient d'un tristesse infinie, et moi, je me préparais à quitter ce monde.

Puis, nous avons pris le chemin de l'Oratoire, comme portés par l'inspiration de mon père et la combativité de ma mère. Et nous avons prié comme c'est pas possible ! Je me suis senti entouré d'amour et de compassion ! Il en fut ainsi jusqu'à ce que j'atteigne l'âge de 18 ans ! Le miracle avait opéré ! Six  ans furent dérobées à la mort !

Un jour on m'annonça qu'un protocole opératoire avait été développé aux États-Unis, afin de corriger mon état morbide. De très délicates interventions chirurgicales furent réalisées, avec le plus grand succès ! Une force plus grande moi m'avait amené jusque là, c'est certain.

Merci saint frère André,

Merci saint Joseph,

Merci à mon père, ma mère, et tous ceux et celles qui ont prié pour moi !

Michel Notredame



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Le plus grand acte de foi...



Pour les athées ou agnostiques, tout s'explique par la science... Seulement, la science n'est pas capable de TOUT expliquer, il y a des phénomènes, des faits  et des évènements qui demeurent du domaine de l'inexplicable.

Le privilégié qui a la foi a la capacité de différencier les phénomènes scientifiques et les phénomènes mystiques... Le climat de la terre est relié à différents facteurs physiques: altitude, hémisphères, et... Le corps humain est aujourd'hui parfaitement connu des scientifiques et les découvertes futures amélioreront davantage cette connaissance avec tous les avantages inhérents: mais que penser d'une rémission spontanée d'un malade condamné par la médecine? J'ai été témoin de deux cas du genre, que les médecins n'ont jamais pu expliquer, même après de nombreuses investigations...

Je crois aux miracles, et la religion catholique que beaucoup de gens condamnent pour le comportement de certains membres du clergé n'est pas responsable du comportement de ces HOMMES: si on veut généraliser, des hommes violent des femmes, des hommes sont des pédophiles, et d'autres tuent...doit-on en conclure que Tous les HOMMES sont des violeurs, des pédophiles et des tueurs? L'hystérie collective de nombreux individus face au catholicisme révèle davantage le désir de ne plus être brimés dans leurs besoins de satisfactions passagères et éphémères: argent, sexe et drogue...vite, vite et encore.

Au Québec, de nombreuses luttes se déroulent simultanément:

1. la langue française;

2. l'environnement;

3. la malbouffe;

4. l'exercice physique;

J'en oublie certainement d'autres mais je crois qu'il serait temps pour la société d'intégrer laspiritualité, les valeurs fondamentales à promouvoir et transmettre  et je termine en citant une phrase que j'ai déjà lue mais dont je ne me souviens pas l'auteur: «Comme on ne nourrit pas son corps uniquement de malbouffe, on est responsable de nourrir sa spiritualité de manière à permettre à l'homme d'atteindre le plein épanouissement intégral de sa personnalité dans toute sa splendeur.»

Francine Vézina, Chicoutimi



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La Providence

Je crois aux miracles, au sens propre et au sens figuré; je crois en la Providence, qui n'a pas besoin de contourner sans cesse les lois de la nature pour s'occuper de chacun de nous. Je ne crois pas en un Dieu-Grand-Horloger qui n'aurait pas le "droit" de faire un spécial de temps en temps; le Dieu en qui je crois est un Être personnel comme l'enseigne le Christ après Moïse, et en tant que tel, il a, autant que n'importe quel être humain envers un autre qu'il aime, la capacité et sûrement le désir de nous toucher plus spécialement à l'occasion, dans le quotidien le plus simple ou de manière à "faire signe" pour tous. Appelez cette croyance de l'anthropomorphisme si vous voulez. Je n'ai pas moi-même vécu d'expérience à strictement parler miraculeuse et n'en ai pas été témoin, mais je ne doute pas qu'il y en ait eu et qu'il y en ait encore aujourd'hui. Cela ne m'empêche pas d'être a priori réservé devant les phénomènes de cause prétendue surnaturelle, tout comme l'Église d'ailleurs; car elle en a vu d'autres.

Cela dit, que l'Église catholique fasse de l'existence de miracles attribués à une personne un critère pour reconnaître officiellement la sainteté de celle-ci, c'est une question de procédure qui peut changer et qui n'a pas toujours existé. Jadis, il y eut des saints qui étaient proclamés par la masse des fidèles au lendemain de leur mort, comme on a pu voir après le décès de Jean-Paul II. L'Église orthodoxe, elle, attache beaucoup d'importance à l'incorruptibilité du cadavre (un phénomène qu'on observe parfois chez les catholiques, par exemple Bernadette Soubirous), au point d'en faire une condition préalable. Mais, en définitive, il n'a jamais été nécessaire d'être un saint officialisé pour être un modèle. N'oublions pas non plus que les martyrs sont "dispensés" de faire un miracle pour être béatifiés, s'ils passent avec "succès" les autres étapes du processus canonique.

Claude Gilbert, Montréal



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Quelle importance?

Le Christ lui-même se méfiait des miracles. Il semble avoir réalisé la plupart d'entre eux au début de sa prédication et il lui est arrivé plusieurs fois de demander aux bénéficiaires de ne pas ébruiter la chose. Pourquoi ? Parce que si les miracles attirent les foules, ce ne sont pas eux qui transforment les gens. Parce que réduire la religion aux miracles fait autant de sens que de ramener toute la culture québécoise au sirop d'érable.

François Geoffroy



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Foi et espérance

La question ne se pose pas lorsqu'on a la foi et je l'ai. Je sais cependant qu'il y aura toujours des gens pour ridiculiser ceux et celles qui croient et je les plains. Ils doivent passer leur temps à se demander qu'elle est leur but dans la vie. Ce n'est pas drôle de vivre toute une existence en tentant de se convaincre qu'il n'y a rien de plus drôle dans l'au-delà après un si court passage sur cette terre pas toujours reluisant. Mis à part tous les ronrons et les cérémonies entourant une manifestation de foi comme celle de la canonisation du frère André, c'est rassurant de voir tous ces fidèles réunis à Rome et à Montréal pour applaudir cet humble petit portier qui, croyez-le, a souvent été ridiculisé par ses pairs au moment même où, de son vivant, il était vénéré et invoqué par des milliers de gens simples. La foi tout comme l'espérance permettent de mieux vivre. Essayez, vous verrez.

Pierre April



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Du charlatanisme

Du charlatanisme érigé sur un piédestal. Voilà le legs de la religion catholique. Les personnes qui font preuve d'empathie et de compassion veulent rester dans l'ombre. Ils aident les gens de façon inconditionnelle et ils n'ont pas besoin de toutes ces sornettes et artifices.

Richard Gauthier, Québec



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Et Haïti alors?

Il en faut pour croire que Dieu a le temps de répondre à une demande de la part d'un simple homme pour accorder une guérison lors que l'on a connu la grande catastrophe qui a dévasté une partie de la population d'Haïti. Non, mais ces pères religieux catholiques sont pourtant des gens instruits et ils doivent sans doute être capables de raisonner quelque peu. Ils ont tous la même réponse: c'est un mystère, mon oeil.   

Charles F. Labrecque



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Partout

Les miracles sont partout. La vie est un miracle. Le chant d'un oiseau, le rire d'un enfant, l'eau dans un lac, une tempête de neige... et la capacité de laisser quelqu'un nous aider à trouver le miracle en nous quand nous en avons besoin et qui peut nous aider à guérir.

Jasmine Fortin



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La foi ne peut pas nuire

La foi, qu'elle soit dans Dieu, la médecine ou n'importe quoi, ne guérit probablement pas, mais aide et motive à une meilleure disposition à prendre les moyens pour s'aider à guérir ou à tous le moins à améliorer son sort. Ça ne marche pas toujours, mais ça ne peut pas nuire. On nous disait d'ailleurs: Aide-toi et le ciel t'aidera... Cette motivation aurait deux fois sur des centaines de milliers de prières fait la différence entre la vie et la mort? Bien sûr, statistiquement, mais il est là quand même le miracle. À ça, j'y crois, et oui d'une façon, il en est responsable.

Philippe Allard, Laval

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Je veux y croire

En fait, dans le fond de moi-même, je veux y croire.  Je veux y croire... mais je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas peut-être parce que je ne suis pas en situation d'y croire.  Dans le sens que présentement, ma vie va bien.  J'ai la santé, une belle petite famille, un travail, etc.  Je n'ai rien à demander en tant que miracle.  

Que le Canadien gagne la coupe... pour moi ce n'est pas un miracle.  Que les 33 mineurs soient sortis sains et sauf de leurs prisons de roches, ça non plus.  Ce n'est qu'un ensemble d'efforts ou d'événements qui ont fait en sorte que la bonne chose s'est produite. Est-ce parce que je ne suis pas vraiment religieux?  Je dis «pas vraiment» parce que je ne suis pas athée.  J'ai quand même un côté très spirituel.  Mais ce côté-là n'a pas de «Dieu» comme tel! Un miracle est peut-être juste quelque chose que la science ne peut expliquer.... Mais si c'est ça, l'amour en est un !

André Gauvreau

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Les miracles, à quoi bon?

À l'occasion de la canonisation du frère André, on parle beaucoup de miracles. Je n'ai aucun problème avec les miracles, que ce soient ceux de Jésus, de Bouddha ou de Zoroastre. Les Égyptiens avaient leurs thaumaturges qu'ils appelaient magiciens et les Grecs et les Romains avaient aussi leurs faiseurs de miracles. Les Hébreux, bien avant Jésus, avaient tout plein de miracles dans leur Thora. Ma position est très claire, je n'ai jamais été témoin de miracles, je ne peux ni les nier, ni les affirmer. Les miracles de Jésus ne m'intéressent pas, seul son enseignement est important, un enseignement qui regorge de contradictions, mais ce n'est pas le sujet de cette lettre.

Pourquoi ne pas déclarer saint un chrétien en se basant uniquement sur le caractère exceptionnel de sa pratique des vertus? Ou pour son courage et sa foi lors d'un martyre? Pourquoi faut-il exiger de Dieu des miracles, parce que, veux veux pas, tout miracle a son origine en Dieu, même s'il est obtenu par l'intercession d'un humain? Un miracle suspend les lois de la nature, oeuvre de Dieu. Donc ça le regarde personnellement.

L'Église est très rigoureuse lorsqu'elle reconnaît un miracle. Elle fait appel à des experts pour s'assurer de la validité de tels phénomènes. Les experts ne certifient pas un miracle; ils ne font que reconnaître l'impossibilité pour la science d'expliquer la guérison d'une maladie ou d'une infirmité ou de tout autre phénomène miraculeux. C'est le pape qui déclare ce phénomène comme étant un miracle. Il en porte donc toute la responsabilité. Les athées qui nient les miracles parce qu'ils espèrent qu'un jour la science pourra les expliquer doivent admettre que c'est une simple croyance de leur part, non une certitude scientifique.

Mais il faut admettre que de nombreuses guérisons, reconnues comme étant miraculeuses autrefois, sont parfaitement explicables aujourd'hui par la science. Est-ce que ces miracles sont encore valables aujourd'hui? Combien de chrétiens ont été canonisés sur la foi en de faux miracles? Certains miracles de Jésus, par exemple lorsqu'il chassait des démons, sont aujourd'hui parfaitement explicables par la psychiatrie. La guérison d'une grippe au temps où les Amérindiens en mouraient par milliers serait aujourd'hui irrecevable comme miracle. Autrefois, on considérait comme ressuscités des comateux qui sortaient de leur coma. Aujourd'hui, on n'en parle même pas.

Mais il y a un aspect des miracles dont on ne parle jamais. L'Église a toujours défendu ce qu'Elle appelle la loi de la nature. Par exemple, selon l'Église, l'infériorité de la femme et l'esclavage obéissaient à la loi naturelle. L'Église a interdit les vaccins et l'anesthésie parce que le péché originel nous condamnait à souffrir, donc la souffrance était également naturelle. Et puis la procréation devait et doit se faire encore aujourd'hui "naturellement" ce qui interdisait et interdit toujours tout moyen de contraception.

Si l'Église était logique, Elle devrait condamner toute la médecine qui intervient dans le plan divin en violant les lois de la nature par des opérations ou des médicaments. Quoi de plus naturel que de laisser souffrir et mourir? C'est surtout les croyants qui devraient rejeter toute intervention médicale. La souffrance nous donne tellement l'occasion d'acquérir des mérites!

Pourtant les miracles vont contre la loi de la nature. Il est parfaitement naturel de mourir, alors pourquoi ressusciter un mort? Surtout s'il était déjà rendu au paradis. Le ramener sur terre l'exposerait peut-être à être damné à la fin de sa deuxième vie? Il pourrait maudire Dieu de l'avoir expulsé du paradis et il pourrait ainsi se damner. Et s'il était en enfer, est-ce que Satan relâcherait si facilement une de ses proies? Il faudrait interroger Lazare à ce sujet. Il est aussi parfaitement naturel d'être malade ou infirme. Quoi de plus naturel qu'un aveugle-né? Alors pourquoi aller contre les lois de la nature en faisant des miracles? Parce qu'il faut bien réaliser que faire un miracle, c'est obliger Dieu à suspendre les lois de la nature, ses propres lois. On peut donc affirmer que faire des miracles, c'est violer les lois de la nature, faire des miracles, c'est contre nature. Alors pourquoi l'Église exige-t-elle des miracles?

En fait, on est en droit de se demander: les miracles à quoi bon?

Normand Rousseau, Gatineau

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Les miraculés chiliens

Certainement que  je crois aux miracles, chaque jour nous en avons. La semaine dernière, le Chili en a vécu plusieurs chaque fois qu'on  remontait à la surface un rescapés de la mine.

Michel Bédard



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Ma mère vénérait le frère André

Oui, je crois beaucoup aux miracles. Ma mère, elle l'aimait tellement le frère André que nous lui donnions toujours des statues de lui. Elle est décédée le 21 octobre 2009, elle aurait été tellement contente de savoir qu'il aurait été reçu comme saint André avant de mourir. Je sais que là-haut, elle va être auprès de lui pour le féliciter.

Françoise Samson

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Une grande dévotion

Même si je n'aime pas les religions, je voue une grande dévotion au frère André depuis longtemps. Il serait trop long de raconter son support dans ma vie, ça ne changera rien si Rome le déclare saint, c'est l'homme qui est l'intermédiaire avec l'au-delà. Son dévouement envers ses semblables et la foi qu'il inspire envers l'aide des forces qui nous surpassent en font mon ami. Il m'accompagne mais il ne fait jamais rien à ma place si je ne m'aide pas moi-même. Il renforcit notre besoin intime de croire et de chercher au-delà de l'humain, une force qui nous soutient.

Jean-Luc Dupuis

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Des supercheries

L'utopie, dans son essence pure. L'argent fait bien son oeuvre dans cette religion des hommes. Chaque religion pousse l'homme à ne croire qu 'en des chimères

Qu'en est-il de la beauté intérieure de chaque individu lorsqu'il doit se limiter à de telles inepties ?

Le vrai miracle est de croire en ses capacités à se surpasser en tant qu'humain et de se réaliser en faisant de notre passage sur cette planète quelque chose comme une réalisation de soi. Les religions s'inventent des facéties pour inhiber l'homme... comment croire à leurs supercheries miraculeuses.

Gérard Turcotte, La Motte (Abitibi)