Un rassemblement populaire a eu lieu samedi soir pour protester contre le projet de loi 103 du gouvernement Charest. Ce projet de loi prévoit limiter le recours aux écoles primaires privées pour accéder à l'enseignement public en anglais. Les opposants au projet de loi estiment qu'on devrait tout simplement interdire aux francophones et aux allophones d'envoyer leurs enfants dans une école non subventionnée, autrement dit, appliquer la loi 101 aux écoles privées. Le gouvernement rétorque qu'en agissant ainsi, il brimerait les droits fondamentaux des Québécois. Qu'en pensez-vous?

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Une culture, ça ne se légifère pas!



Il est grand temps que nous cessions de nous tourner vers le gouvernement provincial pour nous imposer de conserver notre culture, notre langue.  Nous, francophones, formons 85% des Québécois.  Mais on craint tellement l'autre 15%, qu'on se vote des lois qui briment nos propres droits! Et tout ça pour quoi au juste? La grande erreur que nous faisons dans ce débat c'est de penser que si un enfant francophone va à une école anglaise, alors il devient anglo.  C'est archi-faux! Il demeure franco, mais avec une bien meilleure connaissance et compréhension de l'anglais. Si nous sommes devenus minoritaires à Montréal, c'est simplement parce que nous avons traversé le pont et on se retrouve maintenant en banlieue. Mais ça ne change rien lorsqu'on le regarde au niveau de la province. Alors, voici un concept novateur.  Parlons la langue de notre choix. Éduquons nos enfants dans la langue de notre choix. Affichons dans la langue de notre choix. Et arrêtons de demander au gouvernement de nous dicter ces choix! Il me semble si on veut vivre dans une société libre, c'est la moindre des choses!

Paul Gendron

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Une question de fierté

Le Québec faisant pleinement partie de l'Amérique du nord, sa langue, fort minoritaire sur ce continent, sera toujours menacée. Mais menacée par qui? Je dirais principalement par les Québécois (francophones) eux-mêmes. Il faut être fier de sa langue, bien la parler, bien l'écrire et ceci partout, y inclus en particulier dans tous les médias. C'est une question de fierté, d'estime de soi. Si cette donne est présente, la peur d'apprendre une ou plusieurs autres langues disparaît. L'anglais n'est plus vu comme une menace. Des lois linguistiques en faveur du français peuvent temporairement aider ou être nécessaire, mais l'essentiel n'est pas là. Il faut le vouloir et la fierté de parler une belle et riche langue universelle. Aucune loi ne peut cependant imposer pareille fierté.



Michel Lebel