Dans sa déposition à la commission Bastarache mardi matin, l'ancien ministre de la Justice, Marc Bellemare, a soutenu que le premier ministre Jean Charest lui avait ordonné d'approuver les choix d'un argentier du Parti libéral, Franco Fava, pour des nominations de juges en 2003. Croyez-vous que M. Bellemare dit vrai, que sa version est crédible?



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MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

C'est comme ça que ça marche

Je crois M. Bellemare, parce que je crois que la population du Québec, en général, en a pas mal sa claque de voir toutes ces magouilles sortir au grand jour. Dans toutes des organisations, où l'on s'aperçoit que des gaspillages ou bien des personnes s'en mettent plein les poches, les gens en ont assez. Que ce soient des libéraux, des péquistes, des verts, des jaunes ou des mauves, une fois que les personnes qui ont un siège à l'Assemblée nationale commencent à y travailler, on leur dit: c'est comme ça que ça marche, et la grande majorité, contents d'avoir ce poste, vont s'y plier. Ensuite, c'est le copinage. Les péquistes ont fait la même chose. Me Bellemare a pris toute une décision de tout laisser ça derrière lui et une autre en rendant tout cela public. On en vient à ne plus avoir confiance en nos élus. Il y a une chose que j'ai aimé entendre de Me Bellemare, c'est lorsqu'il a dit que, lors de la révision de la liste de candidats pour être nommés juges, il trouvait que des candidats qui ne venaient pas du « terrain ». Quand il a essayé de passer sa réforme à ce sujet, on l'a vite écarté. Il n'y a plus personne pour prendre la relève sans que la machine le dévore tout cru.

Daniel Auger

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J'ai hâte à la suite

Le choix des mots que M. Charest a employé pour nier les allégations de connivence avec un des parrains du parti libéral lui donnait l'air d'avoir avalé une couleuvre. Dire que M. Fava ne fait pas partie de ses proches est comme déclarer qu'il ne fait pas partie de sa famille. C'est certain qu'il ne ment pas en l'affirmant. Déclarer une évidence n'infirme pas les faits avancés par M. Bellemare. J'ai bien hâte d'entendre d'autres points de presse que fera notre premier ministre dans les jours à venir pour montrer pattes blanches...

Richard Léveillé

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L'histoire se répète

La précision des dates et des faits, les personnages connus pour leur rôle dans le parti libéral, la réputation du parti libéral connue depuis des lunes comme un parti de patronage, Jean Charest n'a fait que continuer la tradition. Pour la récompense de son rôle dans le dernier référendum, on l'a fait élire au Québec. Noblesse oblige, tu continues la tradition: tu dois négocier avec le patronage et tu resteras en poste longtemps. Un ex-ministre qui ne partage pas ces valeurs vient de tout « bousiller » la formule libérale ancestrale. Un ex-ministre est en train de le confirmer une fois de plus, que le parti libéral est d'abord redevable à ceux qui le financent. L'histoire se répète.

Serge Simard, Baie-Comeau

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Ils le font tous

M. Bellemare est sous serment et divulgue beaucoup de noms. Il faut être assez sûr de soi ou drôlement culotté pour s'avancer autant. Car, plus il avance de noms, plus il s'expose à être contredit, même sous serment. M. Bellemare le sait très bien. Il doit probablement tabler sur le fait que ses opposants seront moins crédibles. Disons qu'à la première manche, je donne le point à M. Bellemare. Fondamentalement, ce qui m'embête, ce ne sont pas les nominations partisanes ou les contributions illégales aux partis politiques. Non, ce qui me choque vraiment ce sont les airs de vierges offensées que se donnent les politiciens, tous partis confondus, lorsque ces comportements sont évoqués. Ils le font tous, ils le savent très bien et la plupart en ont profité, peut-être même M. Bellemare à une autre époque. Je ne sais pas si M. Bellemare dit vrai, mais je suis persuadé que M. Charest (à l'instar des autres chefs de partis) ment lorsqu'il semble tomber des nues, quand il est question des nominations partisanes et des contributions illégales aux partis politiques. On pourra vraiment parler de « classe » politique lorsque celle-ci aura le courage et l'honnêteté d'admettre les choses telles qu'elles sont.

Claude Morrissette

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Pris à son propre piège

Le premier ministre Jean Charest vient de se faire prendre à son propre piège à cons qu'il a lui-même installé en instaurant la commission Bastarache sur la nomination des juges comme suite à des influences de financement du parti libéral et de trafic d'influence. En effet, Jean Charest a démontré que cette commission est inutile en convoquant, sans attendre sa comparution, une conférence de presse vers la fin d'après-midi, afin de rétablir certains faits mentionnés par Marc Bellemare, qu'il trouve non véridique. De plus, il a terminé sa conférence de presse en déclarant qu'il pourrait convoquer d'autres points de presse si lui-même et non le commissaire Bastarache le juge à propos. C'est de l'influence indue. Pour ma part je crois que Me Bellemare, par ses déclarations bien articulées, d'un ton normal, non agressif et facile à comprendre, dit la vérité. En effet, il a expliqué très clairement l'influence qu'il a eu des gros donateurs du parti libéral sur certaines nominations et a honnêtement mentionné qu'il en avait parlé au premier ministre Jean Charest. Dans son point de presse improvisé et sans valeur ajoutée, Jean Charest a réfuté à deux reprises les influences indues qu'il aurait exercées sur son ex-procureur en chef. Mais pourquoi ne pas avoir attendu lors de sa propre comparution?

Jocelyn Boily, Québec

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Qui dit vrai?

La parole de l'un contre celle de l'autre! Tel est le duel auquel nous sommes conviés d'assister entre les deux frères ennemis que sont devenus Marc Bellemare et Jean Charest. Ce que l'un dira, l'autre le démentira avec véhémence et contrairement à la commission Gomery, où des témoins permettaient de départager le vrai du faux entre les acteurs principaux, on ne saura sans doute jamais qui de Marc Bellemare ou de Jean Charest dit la « vraie » vérité!. La question est donc de savoir lequel des deux protagonistes paraîtra le plus crédible aux yeux des citoyens et sur ce plan, M. Charest part perdant, par son refus répété de faire la lumière sur les pratiques douteuses qui prévalent dans l'industrie de la construction. L'univers des gens d'influence et de pouvoir est tissé serré et, par son attitude, M. Charest ne fait que contribuer à alimenter les doutes sur sa propre intégrité et celle de la classe politique. Quoiqu'il advienne et malgré le caractère intempestif et intéressé du personnage qu'est Marc Bellemare, il ne serait pas étonnant que M. Charest sorte le plus amoché de cette confrontation fratricide.

Jean-Paul Plante, La Malbaie

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La précipitation habituelle des Québécois

Les Québécois, selon une habitude bien ancrée dans leurs moeurs politiques, n'ont pas attendu longtemps pour se prononcer sur la commission Bastarache. Le témoignage de Marc Bellemare, à peine terminé, ceux-ci sont montés aux créneaux pour le proclamer vainqueur : tout ce qu'il a dit est vrai, tous les mots qu'il a prononcés sont coulés dans le béton, ne souffrent d'aucunes contradictions. Les sondages le confirment : les Québécois donnent raison à Marc Bellemare sans avoir entendu toutes les parties. À quoi peut bien servir une telle commission si les conclusions sont déjà établies? Et dire que Marc Bellemare ne croit pas à l'utilité de ladite commission! Politiquement, les Québécois sont des enfants de deux ans. Des bambins qui nagent dans la crise du négativisme. Des étourdis flottant dans les manèges de politiques bien orchestrées. Ils jugent à partir d'une impression, d'un mouvement de masse, d'un fabricateur d'opinions, d'un gueulard de télé matinale. Ils n'ont pas d'idées personnelles. Ils ont les idées que les commentateurs attitrés se chargent de leur fabriquer afin d'augmenter leur cote d'écoute. Ils sont incapables de soupeser le pour et le contre. Ils traînent les relents d'un passé de colonisé qui les portent à tout subir sans discernement, à tout accepter sans esprit critique. Ils sont massivement d'un bord, sans savoir pourquoi ils le sont et désapprouvent, sans vergogne, l'autre partie qui ne pense pas comme elle. La commission Bastarache va coûter plus de six millions aux contribuables québécois. Si on laissait ladite commission faire son travail et si on demandait aux Québécois de suspendre leur jugement jusqu'à l'audition du dernier témoin. Est-ce trop demander à tous les citoyens d'attendre la fin des audiences? Est-ce trop demander aux journalistes et aux commentateurs de suspendre leur jugement? Est-ce trop demander au premier ministre, à l'opposition officielle et aux autres oppositions d'en faire autant? La commission Bastarache nous apprendra, une fois de plus, qu'il n'y a pas de vierge en politique. Que ce grand jeu ne sert qu'à amuser les badauds et distraire les accrocs de l'iPod. Que cette démarche, au fond, ne contribue qu'à alimenter une machine qui s'appelle les « faiseurs d'opinions ». Un rapport final sera produit. Comme à toutes les commissions. Il y en a eu pléthores depuis quarante ans de vie politique canadienne et québécoise. Elles ont brasé bien de la m..., mais dans les faits, rien n'a tellement changé. Les méthodes se métamorphosent, mais la nature humaine demeure. Ceux qui piaffent pour remplacer les prétendus corrompus deviendront à leur tour ce qu'ils dénoncent. Et la roue tournera à nouveau...

Nestor Turcotte, Matane

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Un règlement de compte

J'aurais tendance à le croire, mais, en même temps, je trouve que son témoignage et ce qui l'a précédé ressemblent à un règlement de compte et je m'interroge sur le fait qu'il ait attendu aussi longtemps avant de dévoiler ces informations. Pas étonnant que nous, les citoyens, on devienne aussi cyniques face à nos dirigeants politiques. On ne sait jamais qui croire et on finit par se dire '' Bonnet blanc - blanc bonnet''. Dommage!

Luce Coderre

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De la poudre aux yeux

Oui, je crois aux allégations de Marc Bellemare. Malheureusement, cette commission, comme M. Bellemare l'avait allégué originalement, n'est que de la poudre aux yeux. Ce dernier a le fardeau de la preuve, qu'il ne possède pas. Ça demeure sa parole contre celle de Jean Charest.

Réal Burelle, St-Basile-le-Grand

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Un portrait laid et inacceptable

La commission Bastarache soulève la nervosité chez Jean Charest, qui a tout à perdre dans cette affaire. Sa rapidité à rétablir les faits et à donner sa propre version des choses en dit long sur les enjeux. Marc Bellemarre a compté des points en ayant une déclaration solide et remplie de véracité. Le clan Charest n'y trouve pas de failles, du moins visibles. Le collecteur de fonds électoraux, Franco Fava devient une patate chaude que Charest désire distancer et, du même coup, atténuer tous les liens tissés auparavant. S'il s'avérait que Jean Charest perd la face dans cette saga, je ne serais pas surpris qu'une course à la chefferie à la tête du parti Libéral s'organise en un temps record. Il est clair que Jean Charest travaille à sauver sa crédibilité et son trône qui sont en chute libre dans l'opinion publique. Comment réagira-t-il ?

Michel Beaumont, Québec

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Un opportuniste arriviste

Quand on regarde le cheminement politique de Jean Charest depuis 20 ans, comment peut-on ne pas croire les affirmations de Me Bellemarre? Me Bellemarre n'a été que quelque temps en politique et en est sorti amer. Pourquoi? De l'autre côté, on a un homme qui a viré sa chemise de bord sur l'arène politique fédérale-provinciale pour pouvoir devenir un chef, alors que son cheminement politique, depuis qu'il est chef au Québec, est rempli de promesses non tenues et de discours vides de réels contenus! Vraiment, bravo Me Bellemarre de votre courage et de faire ressortir le vrai Jean Charest, un autre opportuniste arriviste qui utilise nos impôts!!

Yves Dubé, Boisbriand

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Un témoignage éclairant

M. Bellemare ajoute un éclairage nouveau à ce que nous savions déjà : l'influence indue des collecteurs de fonds du parti libéral. Il met aussi en lumière le lobbyisme exercé par ces mêmes collecteurs, pour freiner la réforme des tribunaux administratifs, qui va à l'encontre des intérêts de certains groupes, particulièrement ceux liés à la construction. Frank Fava, à la fois avocat, négociateur pour le patronat de la construction, administrateur au CA de la CSST et organisateur du parti libéral, est-il en conflit d'intérêts quand il se sert de ses entrées au gouvernement pour s'opposer à une réforme des tribunaux administratifs? Marc Bellemare pose la question et donne la réponse.

Michel Lemay

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Laid et inacceptable

Courage, intégrité et professionnalisme décrivent à merveille le personnage de M. Bellemarre. Bravo et merci! Rappelons-nous précisément le moment de la première sortie et déclaration de M. Bellemarre. L'attitude de M. Dupuis, de M. Tomassi, les demandes incessantes pour une enquête publique qui furent abondamment commentées depuis plusieurs mois. Dans ce contexte pourri et suite à l'expérience qu'il a vécue avec M. Charest, je me mets à la place de M. Bellemarre, ça le démangeait trop de voir M. Charest et certains libéraux rire de nous de telle façon. Je ne le blâme pas! Je n'ai pas besoin d'un cours de droit, encore moins de savoir ce qui est légal ou pas pour savoir que Jean Charest coule un peu plus chaque mois et ce n'est pas terminé. Que les mensonges suintent par tous ses pores. Il y a toujours bien des limites. L'ensemble du portrait de M. Charest est laid et inacceptable.

Cynthia Roxane Angel

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Un homme droit et courageux

Je félicite Me Bellemare. Il a été parfait sur toute la ligne. Il était d'un calme remarquable et se souvenait de tout. Je crois que le temps est venu pour Jean Charest de démissionner, il n'a plus aucune crédibilité.

Rachel de Sève, Longueuil

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Bellemare, premier ministre

Maître Marc Bellemare devrait être notre premier ministre du Québec. J'ai regardé la Commission Bastarache toute la journée et monsieur Bellemarre est très crédible et avec lui, il y aurait une surveillance dont la sécurité à la Caisse de Dépôt ainsi que des dépenses et subventions contrôlées.

Gaëtane Borduas-Martin, gestionnaire

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Des sérieux doutes

Premièrement, tout le monde a le droit à son opinion et malheureusement dès, qu'on pose un doute sur le témoignage de Marc Bellemare, on est des libéraux qui essaient de s'en sortir! Faites-moi pas rire. J'ai le droit à mon opinion et j'émets des sérieux doutes sur le témoignage de Bellemarre. Honnêtement, je trouve bizarre qu'il se souvienne dans les moindres détails ses rencontres avec Monsieur Charest, mais avec le collecteur de fonds, il est pas sûr de qui était là, où ça se passait, combien de temps ça durait...mais il se souvient du perrier qu'il a bu avec Jean Charest. Et il n'arrête pas de dire que c'était contre son éthique qu'il n'était vraiment pas d'accord. Mais, pour un ministre de la Justice, tu dois te tenir debout. Il a même avoué avoir nommé quelqu'un sans regarder la liste. Où était passée son éthique à ce moment-là et pourquoi ne pas avoir claqué la porte ce jour-là, pourquoi attendre sept ans avant de parler? Peut-être qu'il était devenu has been à Québec et voyant tout ce qu'il arrivait en politique, il s'est dit « Voilà ma chance de sauver le Québec de l'emprise de Monsieur Charest! » parce que quelquefois ça ressemble vraiment à une vengeance personnelle. Je suis en droit de poser la question.

Annie Gascon

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Je crois en notre système

Je crois que la commission Bastarache va faire la lumière sur toutes les allégations. Malgré tout ce qui est dit sur l'impartialité de monsieur Bastarache, je suis certaine qu'il fera un bon travail. Mais tout de suite, puisqu'il travaillait au fédéral, l'opinion est qu'il est du côté de monsieur Charest, ce que je trouve particulièrement ridicule. Je crois en notre système de justice et tout ce qu'a dit monsieur Bellemarre ne me surprend pas. En toute conscience, ce n'est pas la parole de Marc Bellemarre ou Jean Charest qui est en cause et qui fera le plus de tort à l'autre, c'est de notre système de la justice qui est en cause. Si nous ne voulons pas que les nominations soient partisanes, que ce ne soit pas le parti au pouvoir qui les nomme, que ce soit la fonction publique. Je suis certaine qu'à compétence égale, l'être humain favorise la personne qui lui ressemble le plus, qui a les mêmes valeurs. Qui n'a pas pêché lance la première pierre.

Marianne Boudrias

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Camouflage

Quand il y eut un petit accroc avec les hassidismes les fenêtres givrées et les accommodements raisonnables, le gouvernement de Jean Charest, au lieu de prendre une position objective et ferme, qui risquait de nuire à sa base électorale, a lancé la commission Bouchard Taylor, qui s'est promenée partout, qui a coûté plus de 5 M$, qui a produit un rapport tabletté, qui n'a rien réglé. Avec les accommodements demandés pour le port du voile islamique en public, on est encore dans le vague entre la laïcité et la tradition catholique québécoise. Maintenant, à la suite à quelques rumeurs d'abus de financement, la majorité des Québécois et les partis de l'opposition demandent une commission d'enquête sur la construction et le financement politique, mais notre premier ministre, pour éviter des révélations gênantes pour le PLQ, lance la commission Bastarache pour tenter de camoufler l'ensemble derrière une partie du problème. Selon moi, quels que soient le résultat et le coût, il en ressort encore que les électeurs vont en déduire qu'il y a probablement des magouilles ; que les politiciens PLQ tentent de cacher quelque chose. Cependant, en finalité, l'effet est pire, parce qu'au lieu d'être médiatisé pendant quelques jours s'il y avait eu transparence et honnêteté d'admettre les faits et la réalité, maintenant, on en parle depuis de semaines et tous les électeurs sont bien alertes et cyniques au sujet de la politique à l'ancienne. Ainsi, il devient souhaitable que les Québécois voudront être mieux politisés, cesseront de voter traditionnellement pour enfin mieux s'informer, en lisant les programmes de partis. Ils s'assureront que les décisions sont bonnes pour l'avenir du Québec et peut-être que la participation aux élections rejoindra plus de 80 % , car les électeurs auront compris l'importance du droit de vote.

Jean-Paul Thivierge, St-Bruno de Montarville

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Comme la Commission Gomery

Revivrons-nous les mêmes trous de mémoire que lors de la Commission Gomery? Une amnésie en rien comparable à l'omerta politique touchant le financement des partis, où, les scandales passés semblaient indiquer que tout est monnayable en politique. Et, qu'au pendule électoral s'ajoutait le métronome bien réglé des faveurs partisanes, l'essence même du mariage pérenne entre pouvoirs occulte et politique. Malgré ce veau d'or, le besoin formel de séparation entre l'état, la loi et le financement politique est-il évident? Quant au reste, faut-il s'offusquer que Jean Charest n'ait pas l'indépendance financière d'un Berlusconi; Marc Bellemare, le karma d'un Saint-Barthélemy; Franco Fava, le discours de l'ange Gabriel, ou certains juges, le tranchant de Salomon? Alors qu'une lourde présomption pèse sur l'appareil politique et la magistrature, nos seuls véritables remparts, avec la police, contre la corruption, une enquête sur l'industrie de la construction ajoutera-t-elle aux trois singes légendaires qui ne voient, n'entendent et ne disent rien

Pierre G. Blanchard, Outremont

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La grossière farce de Bastarache

Faut-il en rire ou en pleurer? Où nous mènera la Commission Bastarache? D'où nous vient sa pertinence? Vraiment, ça me semble une farce grossière.

Ce qui est en cause ici, c'est l'influence et la pression que les hauts dirigeants d'un parti politique peuvent exercer sur les élus d'un parti au pouvoir. Pourtant, c'est un secret de polichinelle, il en est ainsi depuis presque la nuit des temps, tous les partis politiques confondus. En effet, à compétence égale reconnue, pourquoi ne pas nommer des gens du parti ou des gens sympathiques à son parti? Ce qui fait problème ici, ce sont les allégations de Marc Bellemare selon lesquelles Jean Charest l'aurait obligé lui-même à nommer à la magistrature des personnes précises. Bien sûr, Jean Charest nie les affirmations de Bellemare. La Commission Bastarache ne pourra rien faire devant cette situation. Elle ne pourra pas, me semble-t-il, déterminer qui dit vrai. Nous le savons, les politiciens au pouvoir ont très rarement la faveur populaire. Pensons à Jean Chrétien le mal-aimé réélu pour plusieurs mandats malgré tout. C'est ce qui explique la méfiance des citoyens envers Jean Charest. C'est probablement le calcul qu'a fait Marc Bellemare en lançant sa bombe. Il semble bien qu'il aura atteint son objectif, soit celui de discréditer le premier ministre Jean Charest quoiqu'il advienne de la Commission Bastarache. Et c'est nous Québécois qui paieront pour cette grossière farce.

Benoît Descôteaux

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Un vrai perdant

Comment peut-on croire à de telles allégations, alors que l'attitude du ministre respire la haine et la vengeance à l'égard du premier ministre. Il devrait plutôt en vouloir à son manque de savoir-faire comme ministre de la Justice et à la désorganisation de sa campagne ayant causé sa défaite à la mairie de Québec. Ce n'est rien qu'un perdant, sans aucun charisme qui tente par tous les moyens de salir les autres sans preuve valable et percutante.

Farid Kodsi, Ottawa

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En attendant le Maurice Richard de la politique

Je ne peux pas vraiment dire si, pour l'instant, je crois Marc Bellemarre, mais ce qui est certain ce sont les magouilles de Jean Charest et de son gouvernement. Jean Charest est un mauvais premier ministre, sans envergure, ni vision. J'ai bien peur qu'il n'y ait pas vraiment de relève politique sérieuse et honnête avant longtemps, tous partis confondus. Je crois qu'une sérieuse refonte du système politique est à venir à plus ou moins long terme. La politique, la vraie, est censée être une belle chose; diriger un peuple pour qu'il se développe et s'améliore. Être le capitaine d'une nation, doit être un honneur et ce, peu importe le camp dans lequel on se trouve. Un vrai chef honnête ne serait pas dans cette situation. En attendant le Maurice Richard de la politique québécoise....

Vincent Pottier

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Un témoignage impressionnant

Me Bellemare a donné un témoignage impressionnant : simplicité, congruence, détails précis sur le déroulement des faits, valeurs morales affirmées à plusieurs reprises et qui se sont traduites en actes - dont sa démission), dénonciation en entrevue malgré les risques encourus, témoignages, malgré l'armée d'avocats et de contre-témoins, qui sont dressés contre lui. La réaction de Jean Charest est outrageante pour la Commission Bastarache qu'il a ainsi court-circuitée, pour la justice, puisqu'il profite de son statut de premier ministre pour dénigrer le témoignage fait sous serment et pour la population du Québec. C'est carrément un abus de pouvoir : il s'arroge le « droit d'intervenir quand il le jugera nécessaire » ; juge et partie... Son empressement à réagir est révélateur : la vérité choque ! dit le proverbe.

Louise Paradis

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Témoin courageux

Le moins que l'on puisse dire c'est que Me Marc Bellemare est un homme très courageux. En cette première étape de la Commission Bastarache force est d'admettre que M. Bellemare en aura surpris plusieurs. Les analystes politiques de tout acabit admettent qu'ils ne s'attendaient pas à de telles révélations de sa part. Jean Charest a même senti le besoin de convoquer les médias afin d'infirmer les propos de son ex-ministre de la justice. Du jamais vu. Normalement un élu, premier ministre de surcroit se fait un devoir de ne pas commenter publiquement les propos qui ont cours lors d'un procès ou une commission d'enquête.

Pas de fumée sans feu

En fin de compte, le commissaire Bastarache aura probablement à déterminer qui de Marc Bellemarre ou Jean Charest dit la vérité. Par contre, si personne ne lui apporte pas de preuves concrètes, autres que des ouï-dire, afin de déterminer s'il y a eu ou non influence lors de certaines nominations de juges, comment s'y prendra-t-il pour décider? Pourra-t-il trancher? Cette commission, qui nous aura coûté à terme plusieurs millions nous apportera-t-elle les réponses tant attendues? Je crois que Me Bellemare dit vrai. Comment imaginer qu'il puisse mentir à ce point? Pourquoi un avocat, dont la réputation n'est plus à faire s'acharnerait-il ainsi? Comme le dit le proverbe : il n'y a jamais de fumée sans feu.

Jean Bottari, St-Mathias-sur-Richelieu

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Bravo M. Bellemare

Voilà un homme qui a le courage de faire face à la grosse machine libérale et à son chef. M. Bellemare a participé à cette vie politique assez longtemps pour s'apercevoir et connaître les dessous malhonnêtes de la politique et des partis, surtout celui au pouvoir. Il a démissionné de son poste de ministre parce que ces valeurs fondamentales étaient en contradiction avec ce qu'on lui demandait de faire. Nous savons tous que M. Charest niera tout et qu'il sera protégé par son parti qui lui paie un gros salaire, mais j'espère que la population du Québec prendra conscience que son premier ministre n'a plus la crédibilité pour nous représenter et qu'il doit démissionner s'il lui reste un peu d'honneur

Guy Béland, Charlemagne

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Qui dit vrai?

L'un et l'autre, car une telle nomination est à la limite d'ordre politique. Lorsque le processus de nomination est à terme, il faut un décideur. Le ministre de la Justice est normalement celui qui mène le dossier, mais le premier ministre est la première autorité gouvernementale et à ce titre, il est légitime qu'il pense qu'il a le pouvoir de s'en mêler. Avoir le pouvoir et l'exercer demande un bon jugement, parfois il est préférable de s'abstenir. À mon humble avis, donner une telle responsabilité à un ministre doit le confirmer dans l'autorité de l'exercer, sinon que l'on dise une fois pour toutes que c'est le premier ministre qui nomme et que le ministre de la Justice ne fait qu'appliquer un processus de nomination qui doit être présenté au premier ministre. Je crois que nous avons un bon système de nomination. Souhaitons que la commission puisse confirmer un processus adéquat qui nous enlèvera toute ambiguïté. L'argent dépensé de mes impôts pourra être utile. M. Bellemare a peut-être raison. Mais que cela donne-t-il?

Roger Gauthier

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Don Quichotte

Quel intérêt peut avoir Me Marc Bellemare à se présenter devant la commission Bastarache? J'estime cette opération bien téméraire pour un seul homme de se dresser ainsi devant le gouvernement et son premier ministre. Marc Bellemare n'a donc rien à y gagner, si ce n'est de contribuer à la fin d'un gouvernement usé par le pouvoir. Il est probablement un "Don Quichotte". Décrochera-t-il la lune ou se trouvera-t-il cloué au tapis par de trop nombreuses poursuites?

Nicolas Lecours, Sainte-Julie

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Vite la vraie commission d'enquête

Absolument crédible les propos de Me Bellemare. De plus, le premier ministre a fait aujourd'hui une sortie, pour nier totalement les faits relatés par Me Bellemare. Une sortie hâtive, alors qu'il avait dit qu'il laisserait la commission faire son travail. Alors pourquoi est-il le premier à intervenir avant son propre témoignage, lors duquel il aurait pu démentir les propos de Me Bellemare. Alors, ça presse la commission d'enquête demandée depuis des lunes.

Bernard St-Pierre

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Vers une crise politique

Soit Marc Bellemare est un lunatique qui n'a pas conscience que, s'il raconte des âneries, sa carrière d'avocat est foutue. Soit Jean Charest ment. Je peux difficilement croire au premier scénario. Le Québec s'engage dans une crise politique sans précédent récent. Les journalistes vont être contents. Le peuple le sera un peu moins, car, au-delà des moqueries, son idée est faite depuis quelque temps déjà.

Christian Casanova

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Appuyons-le

Pour quelqu'un qui ose divulguer les magouilles qui se trament au sein du gouvernement et qui risque son intégrité, sa profession et plus, oui je crois à la crédibilité de Marc Bellemare, surtout qu'il est parmi des vautours qui veulent sa tête à tout prix. Je l'encourage fortement à continuer ses dénonciations et si jamais cela tournait mal pour lui, je serai prêt à toute manifestation pour l'appuyer dans son combat. Je crois que ça nous concerne tous en tant que contribuables. Si cela coûte cher, c'est la faute de Jean Charest, qui a fait un mauvais choix en créant la commission Bastarache, cela aurait pu se faire autrement comme à l'Assemblée nationale.

Mario Carrier, Québec

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Bravo à un vrai de vrai

Enfin quelqu'un qui a des "couilles" et qui ose dénoncer l'immoralité de nos gouvernements. M. Bellemare vous faite exactement ce que plusieurs personnes aimeraient faire, mais n'ont tout simplement pas vos connaissances. Enfin, un Robin des bois des temps modernes. Jean Charest vient de rencontrer son Waterloo!

Bertrand Chouinard

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Jean Charest coulera

Oui, je crois aux déclarations de M. Bellemare. La rigueur et les détails de ses réponses me laissent croire qu'il dit la vérité. Je crois que les libéraux devraient commencer, si cela n'est déjà fait, à se choisir un successeur comme chef de parti, car je ne donne pas cher de l'avenir de M. Charest.

P. Languirand

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Rien de surprenant

Marc Bellemare n'a pas d'intérêt à mentir ou à inventer des histoires. Ce qu'il dit est véritable, même si Charest nie tout. Concernant la nomination des juges, j'ai déjà eu dans mon bureau de maire un juge en exercice qui me mentionnait candidement devoir rencontrer le député local, un libéral, pour obtenir une nomination à un étage supérieur de la magistrature. Rien de surprenant dans le récit de Bellemare hier.

Stéphane Gendron, maire de la Ville de Huntingdon

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Jean Charest n'est plus crédible

Ce n'est pas parce que je considère Bellemare comme crédible que je crois sa version. C'est parce que je ne crois pas Jean Charest. Si on dit le contraire de ce qu'affirme Jean Charest, il y a de bonnes chances que ce soit vrai!

D. Beaulieu

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Fini les manigances de Charest.

Est-ce qu'il nous pense assez con pour avaler qu'il n'y est pour rien. Ça ne servait à rien de faire une conférence de presse pour nous dire que M. Bellemarre ment. Démissionnez donc Charest. On vous a assez vu!

J. Martin

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L'envie de faire parler de lui était irrésistible

Je me désole de voir M. Bellemare agir ainsi. Il me semble qu'il aurait plutôt été souhaitable qu'il tourne la page sur la politique active, parce que lorsque l'on regarde son profil politique, il n'est pas des plus brillants. En bref, qu'il se taise. Il a claqué la porte du cabinet un an après son élection parce qu'il a réalisé que sa réforme de l'assurance automobile ne se ferait pas à la vitesse qu'il souhaitait. Pire elle était condamnée avant même de devenir un projet de loi. Il voulait changer la loi telle qu'elle existe, en abolissant le principe de "l'indemnisation sans égard à la faute". C'était LA chose qu'il voulait réaliser et il n'a même pas été capable de se battre pour y parvenir. Pas content, l'enfant a brisé ses camions et est parti en disant qu'il se retirait du monde politique pour aller faire sa pratique du droit. Le tout évidemment étayé de propos légèrement insipides sur la chose politique pour faire passer le message. Quelque temps plus tard, sa passion pour la pratique s'est dégradée quelque peu, puisqu'il s'est présenté à la mairie de la ville de Québec et a vécu une très belle défaite. Il faut croire que la passion du droit lui a repris, puisqu'il y est retourné. Par contre, l'envie de faire parler de lui ne semble pas lui avoir passé, parce qu'il nous fait vivre une saga tout aussi insipide que probablement sans fondement légaux. Il est intéressant de voir quelqu'un crier au scandale et de refuser au point de contester en cour, de témoigner devant une commission d'enquête. Il me semble que si j'avais quelque chose de si important à dire que j'y serais allé en courant non? Non seulement je prendrais mes jambes à mon cou pour aller témoigner, mais en plus, je n'aurais pas attendu six ans avant de dénoncer un tel état de choses! Pas vous? J'ai un très grand respect pour notre système de justice au Québec et au Canada. Que ce soit la Cour Suprême, la Cour d'appel et tolère mal de les voir comparer un marché aux puces de l'emploi pour juriste potentiellement incapable de se faire valoir par leurs compétences et devant recourir à de "l'aide extérieure". Que ce monsieur se lève une fois pour toutes, qu'il crache son fiel et surtout, prouve ses allégations, sans chercher à faire passer la Commission Bastarache pour une cour de l'ère soviétique, où le résultat était décidé à l'avance. Autrement, nous vivrons encore une saga d'imbéciles heureux à l'affut d'histoires tordues et de complots obscurs. Franchement, n'avons-nous pas autre chose à faire?

Pierre Blondin

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Bellemare plus crédible, en apparence du moins

Sans doute M. Bellemare est-il, en apparence du moins, bien plus crédible que son ancien patron, M. Charest, qui a passé l'essentiel de la dernière session à nier, puis à s'excuser des frasques de ses ministres tantôt aux Transports, tantôt à la Famille, ou à l'Éducation, ou encore à la Sécurité publique! À chaque fois, le processus fut le même : d'abord tout nier, puis admettre du bout des lèvres, le regard en coin. Oui, M. Bellemare semble plus crédible que Jean Charest, qui a tenu tête à toutes les classes de la société et à des élus représentant la majorité des électeurs, refusant de mettre sur pied une commission publique d'enquête qui aurait permis de faire la lumière sur les faits, avérés par le journalisme d'enquête, de corruption et de collusion entre le financement des partis politiques et l'industrie de la construction au Québec. Dans un cynisme digne d'un autre âge, M. Charest a plutôt tenté par tous les moyens de fuir ses responsabilités en se cachant derrière des escouades policières spéciales et des mesures cosmétiques dont l'inefficacité n'a d'égal, dans ce contexte, que les coûts qu'elles entrainent. Dans les faits, M. Bellemare est-il réellement plus crédible que son ex-patron? Il semble douteux que la commission Bastarache arrive à trancher, sans doute au grand plaisir de M. Charest!

Jean Desautels, Laval

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Jean Charest perdra

C'est dommage qu'on en soit rendu à faire une commission, pour faire une soi-disant lumière sur la nomination des juges. Nous savons tous que cela fait belle lurette que cette façon de faire existe. Le hic dans cette affaire, c'est la crédibilité de deux individus, avocats en surplus, qui se contredisent pour des faits évidents. Monsieur Charette perdra, peu importe le résultat de la commission. Il perdra définitivement, si ce n'est déjà fait, la confiance des Québécois, et son poste de premier ministre.

Jean-Serge Tremblay

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Bellemare était responsable

C'est son style de tirer et sa marque de commerce de lancer une pierre dans la marre et de voir l'effet que cela provoque. Qui a nommé les juges? Lui ou quelqu'un d'autre? C'était donc sa responsabilité à lui de l'assumer. Qui a payé les restaurants de ces rencontres et est-ce qu'il y a traces de cela? Si ce n'est pas lui qui a payé, pourquoi a-t-il accepté? Il doit y avoir des traces de cela. À vous les journalistes de faire vos recherches.

François Levesque, Québec

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Trop gros

C'est très gros comme accusation, probablement trop gros! Ici, nous avons un premier ministre extrêmement surveillé par la presse en général et tous ses détracteurs en particulier, il est à son troisième mandat, durant toutes ses années il s'en est nommé plusieurs juges, et bien des personnes auraient dues être impliqués, si les accusations de Bellemare sont vraie, d'autres devraient être capables de corroborer ses dires, il m'apparait peu probable que quelque chose d'aussi gros puisse passer sous le radar pendant trois termes.

Quant au sondage qui donne Bellemare comme le plus crédible, j'en fais peu de cas. Myriam Bédard aussi était perçue comme crédible et on connait la suite!

Louis Stock, Boucherville

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Courageux

Un moment, j'ai cru que Monsieur Bellemare ferait marche arrière, mais non. Bravo pour avoir dénoncé ces manigances de Jean Charest et de son entourage. Et souhaitons que la lumière soit faite et justice rendue.

Claude Boulanger, Saint-Hyacinthe

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Un geste désespéré de Jean Charest

Je crois fermement aux allégations de Marc Bellemare. Jean Charest a créé cette commission pour détourner l'attention de la corruption dans le monde de la construction. C'était un geste désespéré de sa part. J'espère qu'il ne s'en remettra pas.

Jean Lemieux

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Je le crois

Me Bellemare a répondu avec aplomb aux questions du procureur. Toute la journée, il a été solide. Oui, je crois Me Bellemare

Pierre Choquette

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Me Bellemare, un homme courageux ?

Plus un revanchard qui, n'ayant pas été capable de faire accepter son agenda politique du temps où il était en poste , la modification du ''no fault'', se transforme en tireur fou pour se venger. N'oublions pas qu'il avait quitté la vie politique en disgrâce. Chose certaine, de prétendre que le pouvoir politique est influencé par les personnes qui le nourrissent est un secret de polichinelle. De le nier est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle. Mais, plus que tout, c'est cette leçon qu'il faut retenir; Me Bellemare fait preuve d'un manque absolu de classe et d'intelligence dans son propos. Si un jour, il prétend être votre ami, je vous conseille de ne pas lui confier les portes de votre maison. Il y mettra la merde partout et appellera ensuite la santé publique pour vous dénoncer. Chose certaine, Me Bellemare était bien heureux en octobre 2003 lorsque Jean Charest est monté aux barricades pour protéger son ministre de la Justice du temps face aux ragots de liens suspectés entre lui, sa fille et le crime organisé. Pathétique, disgracieux. Quoique, à la limite, divertissant... comme un mauvais clown. Une chance que Benoit XVI avait refusé son invitation de venir à Québec. D quoi aurait-il été capable !

J-P Bois

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Notre premier ministre nous ment

J'imagine mal comment M. Bellemare pourrait mentir. M. Charest refuse une commission d'enquête sur la construction qui pourrait salir son parti, mais en créer une à toute vitesse en espérant protéger sa réputation. Les allégations de M. Bellemare sont très précises; il aurait inventé sa préférence pour Claude Chicoine? Par vengeance de ne pas voir ses réformes se faire durant son année comme ministre? Et ce, malgré les risques qu'il courrait en mentant de la sorte, en écorchant en plus des membres du parti qu'il a représenté, personnes dont il n'aurait pas à se venger? Honnêtement, la thèse que M. Bellemare mente tient peu la route. Certains prétendent que M. Bellemare veut de l'attention et du pouvoir mais, dans ce cas pourquoi a-t-il démissionné après seulement un an comme ministre? Et s'il est si débile, pourquoi M. Charest l'a choisi comme ministre après son succès comme avocat? Que M. Bellemare soit un homme intègre aux principes forts, un peu maladroit et intéressé par la politique colle beaucoup plus aux faits, autant de sa démission que de ses allégations. M. Charest nie des allégations qui le mettent dans l'embarras, mais qui ne sont pas si surprenantes. Que l'on soit séparatiste ou fédéraliste, il faut se rendre à l'évidence, notre premier ministre nous ment.

Nicolas Fleury

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Un homme intègre

Après deux mandats comme conseiller municipal, j'ai choisi de quitter la vie publique, complètement révulsé par les magouilles de certains élus-marionnettes au profit de leurs "amis bailleurs de fonds électoraux". Ce que vous dénoncez aujourd'hui est tellement devenu la règle en politique, bien plus que l'exception, qu'il faudrait y voir une simple redite. Pourtant, ce n'est pas le cas et votre courageuse dénonciation n'a d'égal que l'immense hypocrisie des politiciens qui ont vendu leur mission, leur intégrité et leur âme aux grands épiciers de leurs partis. Mille fois bravo pour votre valeureuse intégrité!

Michel Lyons, Varennes

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Robin de Bois moderne

Quel vent rafraichissant ! Après avoir traverser un brouillard nauséeux distillé par un premier ministre arrogant et nous prenant pour des dégénérés mentaux, devant un parti politique corrompu qui n'essaie même plus de le cacher, après une série de scandales (ministère de la Famille, des Transports, l'histoire du permis de port d'arme facilité par le ministre Dupuis, le scandale du financement des partis politiques, le scandale du monde de la construction, le yacht d'Accurso), le peuple québécois respire enfin un air rafraichissant qui sort de la bouche de cette espèce de Robin de Bois moderne. Serait-il qu'il y a finalement une justice ? Vivement que cette première journée de Commission soit suivie de plusieurs autres qui finiront par tuer ce mauvais gouvernement sans vision et sans projet. Amen !

Charles Casgrain

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Marc Bellemare dit la vérité

Marc Bellemarre qui a quitté la politique amèrement déçu de voir ce qui s'y passait ou Jean Charest, le fin politicien habitué à toutes les magouilles qui nous a révélés à contrecoeur recevoir de son parti 75,000.$ pour arrondir ses fins de mois. Moi, mon choix est fait, je crois que Marc Bellemarre dit la vérité. Ils seront plusieurs dans les prochains jours à l'attaquer de tous les côtés, mais ce sera très difficile pour eux de contredire toutes les allégations qu'il a pu faire et qu'il a décrites avec une précision
chirurgicale. M. Charest et son gouvernement ont perdu beaucoup de crédibilité dans la population depuis le refus catégorique d'instaurer une commission d'enquête sur la collusion et la corruption dans la construction de même que sur le financement des partis politiques. Toutes les manoeuvres de ce gouvernement n'ont fait qu'attiser le cynisme de la population envers l'ensemble de la classe politique.

Clément Bernard, Québec

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Une simple revanche

Il semble que ce soit une petite revanche d'un ancien ministre avec un agenda caché.

Jean-Charles Marin

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Enfin

Il est grand temps que quelqu'un se lève devant l'arrogance de M. Charest, campé derrière sa fonction de premier ministre.

Jean-Paul Simard, Montréal

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Quelqu'un est réellement surpris?

Pour moi, ce n'est que la pointe de l'iceberg en ce qui concerne le trafic d'influence et les magouilles politiques. Pourquoi les gens sont-ils devenus si cyniques face à la politique? Parce que la population sait très bien qu'elle élit un gouvernement qui ne possède qu'un pouvoir symbolique. Le pouvoir, le vrai, est basé sur des considérations économiques. Et qui possède ce pouvoir? L'entreprise privée. Conséquence fatidique, le gouvernement tente comme il peut de s'approprier une part de ce pouvoir, tout en demeurant dans les bonnes grâces de ceux qui le détiennent réellement. Le but de tout politicien est de se faire élire. Malheureusement, une fois l'élection passée, on sent bien que jamais il ne s'était demandé ce qu'il ferait après! Monsieur Bellemarre n'a rien à gagner dans cette histoire, monsieur Charest a tout à y perdre. Et penser que la justice est pure et chaste est une grande illusion. Allez, indignez-vous, criez sur le sujet de la semaine. Ça fera comme tous les autres sujets d'actualité, on n'en entendra plus parler dans deux semaines, et on en rira au Bye Bye 2010.

Marielle Couture, Chicoutimi

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Personne n'en sortira gagnant

Il est trop tôt pour décider de croire ou non Bellemare. Actuellement il donne sa version. Il énumère des événements, réels ou non, selon sa lunette. Il n'est pas contesté. Il n'est pas mis en contradiction. On verra bien, lorsqu'interrogé par les avocats qui ont à défendre la position gouvernementale comment il réussira à confirmer, hors de tout doute, ce qu'il a déclaré aujourd'hui (mardi). Quand je vois Khadir ou le PQ tirer sur le premier ministre sur la seule foie des déclarations de Bellemare, je ne peux que douter de leur volonté de chercher la vérité. La moindre prudence, la plus élémentaire réserve auraient dû commander la prudence de leur part. Mais ceci ne fait que confirmer qu'en politique on ne cherche pas la vérité. On cherche à détruire. Je suis particulièrement de plus en plus déçu du comportement de Khadir. Il a vite pris les travers du monde politique en s'y creusant encore plus bas. Personne ne sortira gagnant de cette saga. On aura peut-être à plus ou moins long terme la tête de Charest, mais le problème de la stupidité politique ne sera pas pour autant réglé.

R. Gilbert

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Attendons

Pour l'instant, je crois que le mieux est d'attendre. Disons que Marc Bellemare, par ses déclarations et manigances, ne m'a jamais semblé être la personne la plus crédible. Reste que pour l'instant, Jean Charest parait extrêmement mal. Mais attendons les contre-interrogatoires et autres avant de le crucifier ! »

Simon Gauvin, Québec

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Que Jean Charest démissionne

Controversé depuis toujours, Jean Charest doit absolument démissionner pour le bien du Québec. Trop de gens doutent de son honnêteté et sa crédibilité n'a jamais été aussi faible. Quand des dirigeants politiques, anciens ou présents osent se battre de la sorte sur la place publique, c'est que le temps est venu de les démettre.

J.R. Breton

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Bravo pour votre courage Me Bellemare!

Si chacun de nous dénonçait les malversations et collusions dont il est témoin, la pieuvre mafieuse perdrait de son opacité et donc de son pouvoir. La mafia n'aime pas être en première page! J'espère que votre détermination et votre courage en inspireront plusieurs.

Michel Foley, Montréal

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Une longueur d'avance pour Marc Bellemare

Le public est face à deux politiciens passés maîtres dans l'art de manipuler les foules. L'esprit partisan risque donc de l'emporter sur la recherche de la vérité.

Cela dit, outre son salaire de premier ministre, on sait que Jean Charest est payé 75 000 $ par an par le Parti libéral qui collecte des fonds au privé pour assurer son salaire supplémentaire. Or, Marc Bellemare accuse Jean Charest de se soumettre aux demandes des collecteurs de fonds du Parti libéral lorsqu'ils recommandent des partisans libéraux aux postes de juge.

Couplée à la déclaration du juge en chef de la Cour d'appel du Québec, l'honorable Michel Robert, sur l'opacité du système de nomination des juges, et celle de Benoit Corbeil, ex-directeur général de la section québécoise du Parti libéral du Canada, qui a déjà affirmé que sept ou huit avocats avaient été nommés juges en récompense de leurs activités bénévoles chez les libéraux lors de la campagne électorale fédérale de 2000, Marc Bellemare part avec une longueur d'avance sur M. Charest, sous réserve du résultat des interrogatoires et des contre-interrogatoires des témoins à la commission Bastarache.

Étant procureur, je subis pour ma part en silence les sarcasmes de mes proches au sujet des nominations partisanes, lesquels sont unanimes à dénoncer la situation, comme quoi Marc Bellemare a fait mouche dans l'esprit des gens, ce qui est une très mauvaise nouvelle pour l'administration de la justice qui est discréditée. En ce sens, si elle permet d'y voir plus clair dans la nomination des juges et de s'assurer d'un mode de sélection transparent, la commission Bastarache aura été une très bonne chose.

Me Pierre Montour

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M. Charest est fini

Me Bellemare a attendu patiemment son tour et avec raison. Je pense que s'il avait bougé lors des évènements en questions il allait droit dans le mur, M. Charest l'aurait écrasé. En refusant aussi obstinément l'enquête publique que tout le monde réclame, M. Charest met son parti et le gouvernement dans le trouble. On a qu'à se référer à ce qui se passe aujourd'hui sur les chantiers de construction. Les syndicats n'ont rien à perdre et M. Charest n'interviendra pas, encore une fois. On dirait que les libéraux provinciaux vont au même endroit que les libéraux fédéraux il y a quelques années et ça va durer quelques années. Où est la relève? Le Québec n'a jamais été aussi près de son projet d'indépendance.

Hélène Allard

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Pourquoi avant tant attendu?

Encore de folles dépenses abusives dont font les frais les contribuables québécois avec cette inutile Commission Bastarache. Je crois d'emblée que Me Marc Bellemarre évoque tout à fait la vérité, mais pourquoi n'a-t-il pas eu le savoir-faire professionnel de mettre à jour ce dossier sur la place publique bien avant aujourd'hui, si cette affaire lui déplait à tel point? Si Me Bellemarre était défavorable notamment aux nominations de Claude Bisson et Michel Simard lorsqu'instruit par le premier ministre Charest de procéder à celles-ci, il n'avait qu'à informer sur-le-champ le premier ministre Charest qu'il ne pouvait agir ainsi. Point final. Le premier ministre Charest aurait probablement choisi de congédier son ministre de la Justice et Me Bellemarre aurait alors eu le vent dans les voiles, lui permettant de dénoncer cette pratique indigne d'un premier ministre que de s'immiscer dans le processus de nomination des juges. Me Bellemarre a choisi de ne pas suivre cette voie et cela est très inhabile de sa part. Si l'individu, argentier libéral, Franco Fava, a exercé des pressions quelconques pour s'assurer desdites nominations et que le premier ministre Charest a accepté cette requête d'un bailleur de fonds, le premier ministre a commis une très grave erreur qui s'apparente à une forme de corruption.

La nomination des juges, comme tous serviteurs de l'État est certes dans une grande mesure "d'ordre partisane" mais il doit d'abord et avant tout reposer sur le mérite des aspirants candidats. Il n'appartient nullement à un bailleur de fonds de quelconque parti politique d'intervenir auprès de quiconque pour mousser la candidature d'un éventuel juge ou tout autre individu à des fonctions publiques, car, si tel est le cas, le parti politique acceptant de se livrer à une telle pratique est par le fait même déshonorable envers la population et ne mérite donc de gouverner.

Luc Proulx, Montréal

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Un grand nettoyage s'impose

Je crois Me Bellemare parce que j'ai remarqué que Charest, dans tous les dossiers, donne la priorité aux lobbyistes qui payent son parti. Les scandales se suivent et ont tous le même point commun, le financement du parti; autrement dit, l'argent sale. J'aimerais savoir quelles sont les relations entre Franco Fava et Antonio Accurso. J'aimerais savoir si la mafia montréalaise est mêlée à tout ça. Ça expliquerait pourquoi nos ponts s'écroulent si vite. Nous payons une fortune pour tout reconstruire en confiant les projets, de nouveau, à des compagnies douteuses. Se faire berner une fois, c'est de la négligence, deux fois, c'est du crétinisme. Je crois que la corruption va beaucoup plus loin que le choix des juges et c'est ça qui est vraiment inquiétant. Il faut faire un grand nettoyage avant que le Québec ne devienne la Sicile.

Eric Martin

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Le droit public et le droit privé

Si le gouvernement Charest croit qu'il n'y a pas de lien possible entre le droit public et le droit privé, il n'en reste pas moins vrai que maître Marc Bellemare sait, lui, qu'il doit garder un lien indéfectible avec une réalité supérieure . Une vigilance quasi intemporelle lui permettra de développer la justesse de son témoignage en fonction de tous les pièges qui lui seront tendus . Il ne faut jamais douter - ne serait-ce qu'un seul instant - que lorsqu'on devient un instrument entre les mains de la vérité on ne se sent jamais seul.

Lise Ducharme

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Que penser de notre justice?

Pour une fois, au Québec, un ancien ministre se tient debout. Nous savons tous que cela est fréquent, peu importe le parti politique, mais les révélations de Marc Bellemare le confirment. Que penser maintenant de notre système de justice?

Gisèle Lac St-Jean

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Jean Charest risque gros

Je crois que ce «gros» inclut sa réputation d'homme intègre, s'il en avait une. Il a prouvé aujourd'hui, par son point de presse, qu'il ne respecte même pas les institutions qu'il met lui-même en place. Non seulement cette interférence est une maladresse qui risque de lui coûter cher politiquement, mais elle donne du poids aux affirmations de Marc Bellemare. Nous avons donc probablement un premier ministre magouilleur à l'image des anciens Taschereau et Duplessis , ses modèles, sans doute.

Gabriel Aubin

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Un homme courageux

Je vous admire sincèrement, M. Bellemare. Il est grand temps à mon avis que l'on dénonce ces pratiques douteuses. En fait, elles sont très semblables à celles du temps de M. Duplessis. M. Charest, vous n'avez pas le choix, les Québécois n'ont plus aucune confiance en vous, laissez donc votre place sans attendre à un autre candidat. Encore bravo, M.Bellemare pour votre courage.

Pierre Chartrand

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Combat de coqs

Dans le combat de coqs qui oppose M. Charest et M. Bellemarre, je crois que M. Charest a rencontré un adversaire qui le fait tellement mal paraître que notre chef suprême a plutôt l'air d'un chapon que d'un coq.

Jean Chenay, Sherbrooke

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Pas de fumée sans feu

Avant le début de la commission Gomery, il m'était impossible de discerner les allégations et le jeu politique. Cependant, je ne crois pas que cette fumée n'a pas son feu. Si nous étions aux États-Unis, on parlerait de mise en accusation (impeachment). J'ai l'impression que le premier ministre est dans de beaux draps. Je n'arrive pas encore à voir comment il s'en sortira. À moins que le témoignage (de l'avocat) Bellemare soit tout faux. Soyons patients, et vigilants.

Jocelyn Roy, Saint-Bruno-de-Montarville

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Bravo à Marc Bellemare


Quand ce n'est plus le gouvernement qui nomme les juges, mais ses bailleurs de fonds; quand ce n'est plus les ministres qui définissent les programmes scolaires, mais les syndicats; quand les entreprises ne sont plus égales devant les marchés publics, parce que les principaux marchés sont offerts aux amis du régime; quand le gouvernement n'est plus en mesure d'exercer sa souveraineté, parce qu'il est tenu de renvoyer des ascenseurs à des commettants occultes; quand une part importante des budgets publics est apparemment détournée à des fins politiques et mafieuses; quand le gouvernement couvre ces détournements et s'en rend complice en refusant de nommer une commission d'enquête sur les collusions entre partis politiques, syndicats et entrepreneurs; quand le premier ministre s'accroche au pouvoir malgré une opinion publique plus qu'hostile et alors qu'il est éclaboussé par de graves scandales; et quand, malheureusement, il n'y a aucune autre personnalité ayant l'envergure nécessaire dans le paysage politique pour prendre la relève, le diagnostic est clair: la démocratie au Québec est en phase terminale. Bravo à Marc Bellemare pour avoir osé se tenir debout.

Philippe Riondel

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Une perte de temps et d'argent

Chacun a son opinion sur la crédibilité de Marc Bellemarre. Je lui en accorde peu, vu son comportement guère éthique dans toute cette affaire. Je demeure convaincu que cette commission n'aurait jamais dû être mise sur pied. C'est une perte de temps et d'argent, sans oublier que des réputations seront inutilement et injustement ternies. Dans cette histoire, Jean Charest n'a pas été à la hauteur. Il aurait dû tout simplement faire une déclaration officielle sur le sujet et gouverner comme il se doit. Ne pas s'empêtrer dans les histoires, fabulations et règlements de compte de Marc Bellemare, le tout ayant pour effet de donner une importance démesurée aux propos de l'avocat de Québec. Mais Jean Charest a cédé à la pression de médias obsédés par leur désir maladif et non satisfait d'une enquête dans le domaine de la construction. De fait, on peut affirmer que Jean Charest a atteint ici les limites de sa compétence comme premier ministre. Ce serait bien dommage et triste que celui-ci parte sur cette fausse note.

Michel Lebel

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Jean Charest risque gros

Je crois totalement M. Bellemare. Jean Charest risque très gros dans cette affaire, même son poste de premier ministre.

François Gagnon