D'après une étude de l'Association médicale canadienne, 74% des Québécois se disent en faveur de l'imposition d'un ticket modérateur afin que le système de santé puisse maintenir la qualité des services et de soins aux baby-boomers. Qu'en pensez-vous? Croyez-vous qu'il serait préférable d'augmenter les taxes et les impôts plutôt que d'imposer un ticket modérateur?





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Responsabiliser

De nos jours, il semble bien que nous ayons complètement oublié le sens du mot responsabilité. Plus personne ne veut être responsable de rien, sinon des bons

coups. Dès que ça tourne mal, plus personne n'est responsable de rien. On regarde autour de nous et on voit des gens qui fument, qui se nourrissent mal et ont un surplus de poids, ne font pas d'exercice, bref, qui ne prennent pas soin d'eux. Donc, ils arrivent à l'hôpital et les contribuables s'occupent de la facture. Comme notre système est tenu à bout de bras par une poignée de contribuables (Un Québécois sur 6 paie des impôts), un nombre énorme de citoyens ne font aucune contribution au système de santé. Bien entendu, je suis pour un système de santé universel, mais un système pour des gens qui sont responsables et font un minimum d'efforts pour prendre soin d'eux. Je donne une large portion de mon salaire en impôts et je crois qu'il n'est pas trop demander que les gens qui utilisent le système de santé fassent une petite contribution en prenant soin de leur personne et, le cas échéant, en payant une petite portion de la facture des frais d'hospitalisation. On ne parle pas de faire payer 50 % de la facture, mais un petit 10% serait apprécié. Avec le vieillissement de la population, les choses risquent d'empirer et les contribuables en ont soupé de toujours payer pour les autres. Il faut que les gens réapprennent le sens du mot responsabilité. On dit « aide-toi et le ciel t'aidera ». Alors, je suis prêt à aider ceux qui font un petit effort pour s'aider.

André St-Gelais, Montréal

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Prenons un virage responsable

Je partage entièrement l'idée du ticket modérateur, puisque nous sommes confrontés au Québec et au Canada, au vieillissement de notre population. Comment peut-on trouver les ressources financières lorsque la demande augmente sans cesse et que l'offre diminue? Soyons réalistes, il est temps de réviser notre idéal social-démocrate et le mettre au goût du jour, sans tomber dans l'autre extrême. J'ai l'impression qu'on regarde le train passer. Nous devons aussi revoir le renouvellement de nos infrastructures dans une dynamique d'utilisateur-payeur, comme c'est le cas dans plusieurs pays d'Europe et aux États-Unis, où les autoroutes sont impeccables, surtout là où il y a des péages. Aussi, il y a des actes que je ne peux plus supporter, en tant que citoyenne, comme le fait de nettoyer une entrée en asphalte avec un tuyau d'arrosage ou pire encore, d'utiliser ce dernier au printemps pour faire fondre la neige. Les compteurs d'eau ne font pas partie de nos habitudes, mais l'argent est le nerf de la guerre et il est de nos jours le seul moyen pour faire réfléchir la société. Il faut que nous prenions un vrai virage responsable et que nous arrêtions de nous enfouir la tête dans le sable.

Josée Côté, Shawinigan