La Presse révèle ce matin que la construction et la rénovation des trois grands hôpitaux universitaires de Montréal coûteront au moins 5,7 milliards. C'est deux milliards de plus que prévu à l'origine. À votre avis, cette dépense est-elle justifiée?



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Prévu pour l'an 3000

Oui, c'est trop puisque nous éprouvons déjà des problèmes de fonctionnement avec nos hôpitaux et nos CLSC, à cause du manque de personnel, des lits fermés et CLSC fermés les fins de semaine. Commençons par faire fonctionner tout ce beau système avant d'investir dans du béton. Par exemple, les CLSC devraient être disponibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept pour les petites urgences et, si le cas est trop grave, nous devrions avoir un accès facile et rapide à l'hôpital. Il faudrait aussi désengorger les lits et construire des soins de longue durée. Il y a plein de choses à faire avec cet argent. À part de mettre ça dans du béton. Les mégaprojets ne nous ont jamais profité, à titre d'exemple, pensez au Stade olympique, à l'aéroport de Mirabel, à la rue Notre-Dame, à la rénovation du métro de Montréal. De toute façon, advenant qu'ils aillent de l'avant avec ces projets, ce sont des choses que je verrais dans l'an 3000 si tout va bien.

Jean Claude Paré, Montréal

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Vivement un changement

Quand un gouvernement est incapable de prendre ses responsabilités et passe son temps à tergiverser, il n'est pas étonnant que les citoyens aient à en payer le prix à moyen terme. Le coût de ces installations a presque doublé depuis que ces projets ont été projetés. Vivement un changement de gouvernement s'impose à Québec.

Carl Bourque

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Laxisme et malhonnêteté

Comme toujours, les fonctionnaires chargés de ces études de projet se mettent les doigts dans le nez. Et c'est sans compter les petites combines de certains maîtres d'oeuvre des projets.

Jacques Dautrême

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Payer pour notre assimilation

Si la minorité anglophone veut des hôpitaux en anglais, qu'elle se les paie. Ce n'est pas au gouvernement, déjà surendetté, à payer pour ça.

Oui, cette dépense est trop élevée. Nous sommes beaucoup trop généreux avec cette minorité par rapport aux autres provinces et autres pays avec leurs minorités. On se fait encore avoir par la minorité anglaise, car ce genre d'investissement favorise l'attrait des nouveaux arrivants vers la langue anglaise, phénomène qui est irrémédiablement en train de faire disparaître la culture francophone comme jamais dans l'histoire du Québec. Il faut arrêter de subventionner notre assimilation.

Michel Latour, Montréal