Le premier ministre, Jean Charest, a confié à son prochain leader parlementaire la responsabilité de changer le ton des débats à l'Assemblée nationale. Selon M. Jean-Marc Fournier, les échanges doivent être «vigoureux mais respectueux». Croyez-vous que les députés se comporteront désormais de façon plus digne? Quelle formation politique, selon vous, doit faire les premiers pas dans cette direction?



MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

Cessons la démolition

Il faudra que Pauline Marois cesse de faire la même chose jour après jour, et passe en mode action et non-démolition. Elle avait dit qu'elle travaillerait afin d'aider à surmonter la crise, et tout ce qu'elle a fait, c'est de chialer sur tout. Comment peut-on avancer et non reculer quand c'est ainsi?

L. Dostie

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Commission d'enquête

Que le premier ministre accorde ce que la majorité de la population exige: une commission d'enquête publique.

Lise Barry

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Donner l'exemple

Jean Charest somme la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, de changer de ton? Le premier ministre devrait plutôt commencer par écouter la population qui, via les partis de l'opposition, demande entre autres la tenue d'une enquête publique sur le financement des partis politiques et la possible corruption dans l'industrie de la construction. Afin de calmer le jeu, M. Charest nomme Jean-Marc Fournier au poste de leader parlementaire. Il aura beau nommer Dieu le père, si le chef du PLQ est incapable de respecter les membres des trois partis de l'opposition, le ton et les propos ne feront que s'envenimer de plus en plus.  M. Fournier est un politicien expérimenté, plus conciliant et respectueux que son prédécesseur. Certes. Mais encore faut-il que son patron soit lui aussi conciliant et respectueux. La sortie de l'ombre de Jean-Marc Fournier me laisse quelque peu perplexe. Il a démissionné de son poste quelques semaines avant la dernière élection en récitant les raisons habituelles et préméditées en de telles occasions. Il a quitté non sans bénéficier, lui aussi semble-t-il, d'une belle prime de départ avoisinant les 150 000 $. Or qu'advient-il de cette somme d'argent? La remettra-t-il aux contribuables? Lorsqu'il se retirera ou sera défait, aura-t-il droit à une autre prime? Jean Charest est-il à ce point désespéré qu'il est incapable d'attirer un candidat vedette, et ce, même dans une circonscription peinte en rouge? La nomination de Jean-Marc Fournier et ce remaniement, qui n'est qu'un brassage de cartes, n'auront selon moi aucun effet sur l'image que la population s'est faite de ce gouvernement, qui improvise la gestion du Québec depuis 2003. 

Jean Bottari, Saint-Mathias-sur-Richelieu

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Plus que le ton

M. Charest croit-il qu'on va oublier les 40 milliards de la Caisse de dépôt et la décision de Charest de changer la vocation de la Caisse? Croit-il qu'on va oublier l'enquête sur la construction? Croit-il que les problèmes de collusion ne seront pas présentés en l'Assemblée nationale? Ce n'est pas le ton qu'il faut changer, c'est l'inaction du gouvernement pour prendre les responsabilités de l'État du Québec et le faire grandir. Travailler pour leur Canada lorsqu'ils sont députés ou ministres dans le gouvernement du Québec, c'est dire qu'il y a des gens qui ne sont pas à leur place. Il faut se débarrasser des faux jetons! Devant l'inaction du gouvernement Charest à l'égard des devoirs à remplir, ce n'est pas seulement le ton qu'il faut changer. C'est la mise à la porte de ce gouvernement qui nous a démontré son arrogance et son mépris des demandes faites par les citoyens du Québec.

Robert Bertrand, Québec

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Un souffle nouveau?

Vous n'avez pas le choix, messieurs-dames de l'Assemblée nationale, si vous voulez qu'on recommence à avoir du respect pour le politique. L'élastique est pété. Pourquoi les gens se déplaceraient-ils pour aller voter? Mettre Ti-Pierre à la place de Ti-Paul! Je note un changement dans le ton de notre député, Stéphane Bédard, depuis deux interventions, l'une concernant Jacques Dupuis et l'autre la prison régionale. Serait-ce un souffle nouveau? Hé! Qu'on est dû pour cette sorte d'intervention de la part de nos représentants! Des humoristes, on en a. On ne donne pas notre vote pour voir nos représentants se planter mutuellement. Chicane de ruelle qui n'intéresse même plus les chats de gouttière.

Pauline Germain

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Brouiller l'eau

Jean Charest ne fait que brouiller l'eau encore une fois, fidèle a ses habitudes, pour continuer dans ses magouilles. «Quand l'eau est trouble, on attend d'y voir clair.» C'est la devise de Jean Charest.

Terence Minville, L'Islet-sur-Mer

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Sourde oreille

M. Charest dit avoir entendu la population qui dénonce les débats. Il devrait aussi entendre la population sur son désir d'enquête publique sur le financement des partis. Sur ce point, il fait la sourde oreille. M. Dupuis défendait l'indéfendable, minant sa crédibilité, celle de son parti et celle de l'Assemblée nationale. M. Fournier, en bon politicien, évitera l'indéfendable, ce qui continuera de miner la crédibilité des politiciens, peu importe le niveau des discussions. On a un job de «body» à faire sur la voiture gouvernementale (ref. : deux mains sur le volant). Il ne peut s'en tirer avec des «touch up». Ça continuera de rouiller en dessous.

Alain Cloutier

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Des paroles en l'air

Les commentaires de Jean-Marc Fournier sur l'amélioration du contenu des échanges à l'Assemblée nationale ne sont rien d'autre qu'une ritournelle de politicien, des paroles en l'air. La position du Parti libéral sur la question est claire: les écarts de comportement ne sont dus qu'aux partis de l'opposition et leurs attaques personnelles et sans fondement envers leurs ministres. On a pourtant bien vu que les attaques contre Tony Tomassi n'étaient pas que de vulgaires propos «racistes». On a compris que David Whissell était en position de conflit d'intérêts. Ce ne sont pas les partis de l'opposition qui nomment les gens fautifs, ce sont les faits. Maintenant, Axor vient tout juste d'avouer avoir utilisé les prête-noms pour contribuer aux différentes options politiques provinciales. Or, selon les partis, personne n'était au courant. Voyons donc! Si les politiciens cessaient de prendre les électeurs pour des imbéciles, peut-être qu'ils seraient en mesure de commencer à se respecter entre eux.

Philippe Gaboury