Un groupe de travail mandaté par Santé Canada demande aux fabricants de réduire considérablement la quantité de sel contenu dans les aliments.

À l'heure actuelle, les Canadiens consomment en moyenne 3400 milligrammes de sel par jour; il ne leur en faut pourtant pas plus que 1500 mg. Êtes-vous favorable à ce qu'il y ait moins de sel dans les aliments produits par l'industrie? Craignez-vous que ces aliments aient moins de goût? Pour votre part, faites-vous en sorte de diminuer votre consommation de sel?

Faites-nous part de votre opinion à forum@lapresse.ca. Les commentaires signés seront publiés sur Cyberpresse et/ou dans La Presse.





Soyons vigilants

J'ai commencé à m'intéresser au sodium ajouté dans les produits alimentaires depuis quelques mois et j'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi les compagnies nous bourrent de ce poison inutile et je vous donne des faits.

Commençons avec un supposé déjeuner santé incluant un verre de lait (5 % de la dose journalière) deux tranches de pain de blé multi grains avec 10 % par tranche; ajoutez une tranche de fromage léger sur votre pain qui contient 15 % par tranche et vous avez déjà atteint 55 % de votre quota journalier, qui est trop élevé et qui devra être réduit du tiers. Si vous ajoutez un bol de céréales son de maïs (source élevée de fibres) dans du lait, vous ajoutez 14 %, plus 5 % pour le lait et vous en êtes à 74 % avec votre petit déjeuner santé. Inutile de continuer pour les autres repas, surtout si vous allez au restaurant le midi et commencez votre repas avec un bon verre de jus de tomates ou de légumes, qui vous donne 24 % de votre dose pour 250ml. Comme ils nous le disent dans la publicité, vous avez là deux belles portions de légumes, mais vous en êtes à 98 % du total et vous n'avez pas encore mangé!   J'ai oublié le beurre sur mon pain et j'arrive à 100 %. La note dont je rêvais d'obtenir à l'école.   Le truc, pour diminuer drastiquement ce poison, est de prendre le temps de lire la quantité de sodium qui est inscrite sur chaque produit. Encourageons en grand nombre les compagnies responsables, car il y en a, et ainsi le sel disparaîtra comme par enchantement comme les gras trans. Car cette idée sera répandue, et moins de sel équivaudra à plus de revenus pour les entreprises. Pourquoi ne pas mentionner les aliments les moins salés dans les journaux.   C'est à nous, consommateurs, de faire les bons choix et l'industrie suivra rapidement. La plupart des gens à qui j'en parle ne se sentent pas directement concernés et se justifient du fait qu'ils ne salent pas avec la salière. La salière c'est la cerise sur le sundae. Saviez-vous qu'au McDo, par exemple, vous pouvez demander des frites sans sel ajoutées et ils vous en feront des fraîches sans y ajouter de sel.  Soyons exigeants et intransigeants, il y va de notre santé et de celle de nos enfants.

André Maheu, St- Ferréol-les-Neiges



*****

Ce n'est pas le problème

Je ne crois pas une seconde que la dose quotidienne de quatre grammes de sel par jour, soit la cause des nombreux problèmes de santé cardiaques. Je crois fermement que cette mesure est une diversion pour détourner les vrais enjeux de la santé et faire croire au public qu'un gentil gouvernement et que l'establishment médical s'occupe d'eux. Le sel n'a rien à voir avec vos problèmes de santé. L'attention sur le sel est une cible parfaite, car l'impact sur le PIB est presque nul et tout le monde est très fier de s'occuper collectivement de quelque chose qui ne requiert presque pas d'effort de changer. Vous verrez bien que les résultats ne seront pas au rendez-vous! La vérité, est que les plus grands spécialistes sont perdus totalement et que les bonnes solutions potentielles ne sont pas compatibles avec le système économique actuel (jeûne, agriculture biologique, manger moins) il y donc impasse et tout le monde fait semblant d'avoir la solution en proposant hypocritement des faux coupables.

Johanne Naud, Montréal



*****

Le danger est sous l'emballage

Depuis l'antiquité, le sel fait partie des usages - et de l'économie - des peuples de la terre. Wiki commence son article ainsi : Dès l'âge du bronze (2e millénaire av. J.-C.) apparurent des itinéraires de transhumance [...], bien avant toute routes construites, permettant de relier les riches provinces pourvues de sel et d'alimenter celles dépourvues de sel".  Bien avant le pétrole, le sucre, le thé ou le café, le sel était source de richesse et de convoitise. Récemment, je suis allé souper chez mon meilleur ami, qui m'a donné une fiole de sels de l'Himalaya aux fines herbes qu'il n'aimait pas (13 $ la petite bouteille). Trop d'herbes, pas assez de présence du précieux minéral! Le sel et le sucre industriels sont une grossière imposture. Je peux boire deux ou trois verres d'eau après avoir avalé deux pointes de pizza surgelée. La soif est presque immédiate. Et pourtant, je vois régulièrement mes ados saler sans réserve des plats qui n'en ont aucun besoin. La quantité de sodium ainsi ingurgitée en une journée, un mois, un an, est simplement inimaginable. Les dommages sont immédiats : rétention d'eau, souffle plus court, tendance à l'embonpoint : le sel appelle le sucre, par voie de compensation. De nos jours, les consommateurs surveillent les dates d'emballage et les dates de péremption. C'est un automatisme. Si le sel était réduit de 70 % dans les aliments traités industriellement, la date de péremption serait plus courte (le sel qu'ils contiennent ne sert pas à rehausser leur saveur, mais bien à prolonger leur durée sur les étalages). Ainsi, nous consommerions des produits plus frais, moins nocifs. Et une fois dans l'assiette, un bon tour de moulin à sel rehausserait leur saveur. Au total, nous ingurgiterions la moitié moins de sel, et notre santé collective en serait améliorée. En résumé, le danger n'est pas dans la salière, mais sous l'emballage de plastique!

André Purenne



*****

Prudence

Depuis maintenant 20 ans, j'ai des vertiges. On nomme ce malaise maladie de Ménière. J'ai alors appris depuis toutes ces années à éliminer le sel de mon alimentation, car celui-ci me fait faire de la rétention d'eau, ce qui fait que mon niveau d'eau dans mes oreilles se déstabilise. J'ai donc dû couper les charcuteries, les soupes en conserve et toutes les friandises salées. On s'habitue. Chez moi, je n'ajoute jamais de sel. Le sel est sur la table et mes convives s'en servent au besoin. Même mon conjoint, quand nous allons au restaurant trouve que les plats sont très salés, ses goûts ont vraiment changé depuis que je ne me sers plus du ses. Je remplace ce sel par des épices, ce qui donne un aussi bon goût. J'ai appris avec le temps que l'on peut vivre sans sel, et ce, pour notre bien...

France Ouellet



*****

Lire les étiquettes

N'est-ce pas paradoxal qu'il y ait autant de restaurants; autant de plats surgelés et du même coup, autant de livres de recettes et d'émissions culinaires?  Le sel ajouté à nos propres recettes semble négligeable, pourtant. Et, lorsque nous achetons des plats surgelés, concoctés par l'industrie alimentaire, il reste cette idée géniale qu'est  l'étiquetage de la valeur alimentaire obligatoire, qui peut grandement nous être utile.  Mais je me demande encore pourquoi le goût du sel est si développé dans notre pays.

Jocelyne Soucy

*****

D'une pierre, deux coups

Moi et mon épouse essayons, dans la mesure du possible, d'éviter le sel dans notre alimentation. Le sel de table, nous ne l'utilisons pratiquement plus. Souffrant tous les deux d'hypertension, nous utilisons à la place du "No Salt", un succédané de sel à base de potassium. (Au lieu du NaCl (sel ordinaire), à base de sodium, c'est du KCl). De plus, comme le potassium est utile à la santé, en quantité raisonnable, on fait d'une pierre deux coups.  Les restaurateurs devraient faire la même chose, remplacer le sel dans la préparation des aliments par du sel de potassium (No Salt). Les gens, même les plus difficiles, n'y verraient que du feu.

Claude Trépanier, Gatineau



*****

Le sel des chefs

Ma conjointe et moi avons déjà choisi de ne faire aucun ajout de sel lors de la préparation des aliments. Nous utilisons des épices ou du poivre à la place. De plus, nous scrutons attentivement les ingrédients des aliments préparés et éliminons ou remplaçons ceux qui contiennent trop de sel. Le plus difficile pour nous, ce sont les restos. Peu de chefs cuisinent sans sel.

Charles Martel, Montréal

*****

Attention au sel caché

Je trouve qu'il y a trop de sel dans nos aliments qui sont cachés sous autre nom Il y a même du sel dans les céréales des enfants.  Le sel et bon mais de façon modérée. L'éducation doit  commencer à la maison, lorsque les gens sont jeunes, pour que ça devienne une hygiène de la vie.  Une campagne massive doit être faite pour le réduire dans notre alimentation.

Diane Arseneault

*****

Vive les épices

Je suis très favorable à une diminution du sel dans les produits alimentaires, car la plupart d'entre nous en ajoutons, de façon systématique, même après la cuisson.   De plus, cela va grandement contribuer à diminuer les effets néfastes sur la santé, dont l'hypertension, l'une des principales causes des problèmes cardio-vasculaires.  Pour le goût, je n'ai aucune crainte, car il y a les épices. Quand on connaît la vaste étendue des assaisonnements et leurs différentes fusions possibles, ça devient facile de se passer du sel.

Pascale Sandaire

*****

« La vie en stress »

Le sel est comme une loupe qui grossit notre perception de la vie. C'est du moins ce que j'en avais conclu après une longue période de 14 jours de travail, où je n'avais le temps que de boire du jus de légumes. Après l'événement, je m'étais retrouvé à l'urgence, pensant que je faisais une crise cardiaque à 40 ans. Le médecin, après examen, me rassura que mon coeur était bon, mais je faisais une crise d'angoisse.   Depuis ce temps, quand je vois « la vie en stress », je reviens sur ma consommation de sodium des derniers jours. Je corrige ma dose et le tout s'harmonise. Alors, je suis entièrement d'accord avec cet avertissement que nous lance ce groupe de travail.  Souvent, quand j'entends aux nouvelles des crimes de familles, ou de rage au volant, je me demande souvent quelle est la consommation de sel de ces gens hyper-agressifs. Je crois qu'une partie de la réponse de leur perte de contrôle est dans leur assiette.  Dans les plats, pour remplacer le sel, qui est plus facile à ajouter qu'à enlever : des épices, des herbes, de l'ail et une touche de gros sel en finale : le bonheur.

André Boulanger

*****

Trop c'est trop

Il est bien rare que j'achète des produits industrialisés, justement en raison de la teneur trop élevée en sel. Il n'y a pas seulement mon corps tout entier qui n'aime pas perdre son temps à diluer tout ce sel que je lui donne, mais ma bouche est facilement irritée par cette présence omniprésente dans ces produits. Pour le restant de la journée, je suis assoiffée! J'aimerais également souligner qu'effectivement il y a trop de sel, mais il y a trop de tous les "similis" sel. Tout ce qui termine par "monosodique", est encore du sel! Un médecin m'a considérablement aidée le jour où il m'a expliqué que le glutamate monosodique pouvait causer le type de maux de tête dont je souffrais. Disons que, depuis ce temps, il ne me reste plus tellement d'arguments pour continuer de consommer de tels produits usinés! C'est donc terminé! De plus, je préfère de loin goûter les aliments présents dans le produit que le sel. 

S. Bergeron, Montréal



*****

Essayez les succédanés

Mon épouse et moi essayons, dans la mesure du possible, d'éviter le sel dans notre alimentation. Le sel de table, nous ne l'utilisons pratiquement plus. Souffrant tous les deux d'hypertension, nous utilisons à la place du "No Salt", un succédané de sel à base de potassium. (Au lieu du NaCl (sel ordinaire), à base de sodium, c'est du KCl). De plus, comme le potassium est utile à la santé, en quantité raisonnable, on fait d'une pierre deux coups. Les restaurateurs devraient faire la même chose, remplacer le sel dans la préparation des aliments par du sel de potassium (No Salt). Les gens, même les plus difficiles, n'y verraient que du feu.

Claude Trépanier, Gatineau

*****

Frites sans sel

Bien sûr que je suis favorable à la diminution du sel dans les aliments. Je me demande d'ailleurs pourquoi McDonald mets du sel sur ses frites. Sommes-nous incapables de le faire nous-mêmes?  D'autant plus qu'ils  en mettent tellement trop. La prochaine fois que vous irez,  demandez une frite sans sel.

Michel Gauvin, La Présentation

*****

Les responsables

Il est normal qu'on parle beaucoup de la quantité de sel dans les aliments fabriqués industriellement, mais je pense qu'il faudrait aussi parler abondamment de ceux qui le mettent dans les aliments: le nom des compagnies qui salent trop, ainsi que le nom de ceux qui en décident ainsi.

Richard Bergeron, St-Valérien

*****

Des poisons

Cela devrait être une des priorités de nos gouvernements.  Ces poisons, le sel et le sucre,  coûtent des milliards en santé à notre société. Les industriels  de l'alimentation ont un lobby trop puissant en ce moment.

Carol Vermette

*****

Un tueur

En 1984, j'enseignais le français à Tampa, en Floride. Un couple d'étudiants en immersion totale, lors du dîner, me voient saler tous mes aliments. Ils m'ont dit en anglais : «this stuff will kill you». Depuis, je n'ai jamais utilisé la salière et je me sens très bien. Je trouve même que certains aliments contiennent déjà trop de sel.

Pierre DuBois, Clearwater

*****



Une question d'habitude

Je le fais depuis qu'on m'a diagnostiqué de l'hypertension, bien avant mes 45 ans! Comme je l'ai fait pour le sucre, j'ai d'abord cessé d'en ajouter en cuisinant. Plus de sucre dans mes céréales, ni de sel dans mes omelettes. Alors, que faire pour donner du goût à mes aliments sans sel? Je me suis acheté un moulin à poivre et j'augmenté la quantité de cet épice dans mes plats. Je fais aussi usage d'une variété d'autres épices, dont le paprika, le gingembre et diverses épices marocaines que mon épouse rapporte régulièrement de son pays d'origine. Il faut être imaginatif et ne pas avoir peur d'innover lorsque l'on cuisine. J'avoue, par contre, qu'il m'est plus difficile de renoncer au sel devant de bonnes frites fraîchement cuites et encore fumantes. Un peu de moutarde de Dijon me sert de compromis.  Bref, je ne serais pas malheureux de ne plus avoir de salière sur ma table!

Christian Laroche, Gatineau

*****



Un sacrifice

Oui, je vais réduire, car je veux vivre longtemps.  Mais ça ne sera pas facile.

Alain Côté