Les premiers ministres du Québec et de l'Ontario ont confirmé mercredi leur intérêt pour un projet de train rapide dans le corridor Québec-Windsor. Selon le premier ministre Charest, les résultats préliminaires de l'étude de faisabilité commandée par Québec, Toronto et Ottawa indiquent que le projet serait «viable».



MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

Plus confortable

Certainement! J'ai eu la chance de le prendre à quelques reprises en France: tout simplement fantastique. De loin plus confortable et plus efficace que l'avion sur les distances moyennes comme celle dont on parle ici. L'investissement public ne doit pas être vu comme simplement pour cette ligne. La réalisation du projet va permettre une fenêtre technologique hors-pair, prouver que le TGV fonctionne en sol nord-américain malgré les hivers différents de ceux du vieux continent. Imaginez pour Bombardier et ses mille et un sous-traitants, nos travailleurs et ingénieurs, notre économie, ce que représente la transition au TGV de ce qui est le presque monopole des compagnies aériennes aux États-Unis...

Guy Tropper

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Rentable indirectement

Votre question est escamotée. On devrait lire TGV Québec-Windsor. Comme s'il n'y avait que Montréal et Toronto qui existaient. Le trajet entre Montréal et Québec est probablement doublement plus achalandé que celui entre Montréal et Toronto. Donc, en demandant à tous s'ils prendront le TGV entre Montréal et Toronto, vous n'aurez qu'une moitié de réponse. Pour faire une moitié d'analyse avec une moitié d'argument et une moitié de conclusion. Non, ce n'est pas rentable un TGV (d'ailleurs, les TGV en Europe ne le sont pas non plus). Ce n'est pas rentable directement. Mais indirectement, très certainement. Lorsque l'on analyse ce genre de projet, il faut calculer aussi les retombées économiques. Et elles seront au rendez-vous, parfois même où on ne le soupçonnera pas. Par exemple, en France, on a vu de petites bourgades à 150 km de Paris se développer avec l'arrivée de ceux que l'on appelle les «45»; ce sont ceux qui ont décidé que prendre le TGV le matin et le soir pendant 45 minutes pour se rendre au centre-ville de Paris était pas mal plus agréable, et moins dispendieux, que de se taper les bouchons de circulation de la banlieue parisienne. Quarante-cinq minutes de TGV équivalent à environ 150 km. Imaginez ce que ce serait pour le centre du Québec si le trajet du TGV entre Montréal et Québec comptait un arrêt soit à Drummondville (si le trajet emprunte la rive sud du fleuve Saint-Laurent) ou à Trois-Rivières (si le trajet emprunte la rive nord du fleuve). Autres retombées économiques: tout au long de la construction du trajet (entre Québec et Windsor), de nombreux emplois seront créés, de nombreux matériaux et outils seront achetés et de nombreuses heures de services de tout genre seront facturées ; ce qui engendrera des revenus directs dans les coffres de nos gouvernements. Et en plus, ce serait fort probablement Bombardier qui le construirait, ce qui créerait encore d'autres emplois.

Alain Arbour, Montréal

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Oui, avec joie

Puis-je vous dire qu'à titre de grand utilisateur de l'autoroute aérienne Montréal-Toronto et ayant à «subir» (quel euphémisme...) les exaspérants contrôles de sécurité aux aéroports (comme le mentionnait un confrère: il appelait ça de la création d'emploi...), où tu es considéré terroriste jusqu'à preuve du contraire, j'accueille avec enthousiasme ce pas en avant. Je vais très certainement apporter mon humble contribution au succès économique de ce projet...

Claude Lauzon

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Retard ahurissant

Certainement! Je me rends régulièrement à Montréal et en Ontario, je le prendrais volontiers plutôt que les mastodontes de VIA Rail ou des autobus qui me coûtent beaucoup trop cher pour la durée du trajet. Il est d'ailleurs grand temps que le Canada rattrape son retard ahurissant ans en matière de transports collectifs. Il faut vraiment être bête pour s'opposer à un tel projet ou tout autre projet de transports collectifs, d'ailleurs. Il est cependant impératif que le TGV se rende jusqu'à Québec, une ville en pleine effervescence économique. Et à ceux qui croient que ce projet est «élitiste» ou ne sera là que pour servir la population anglophone: je suis étudiant et francophone.

Bruno Falardeau

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Pas rentable

C'est un projet qui ne sera pas rentable. Selon moi, les coûts de réalisation ne pourront jamais être couverts parce qu'il n'y aura pas assez d'usagers. Cela serait un transport subventionné pour les plus nantis. Selon moi, on devrait prendre cet argent pour construire une nouvelle voie ferrée pour le transport de marchandises. Cela enlèverait des milliers de camions de nos routes. Donc, moins de pollution, moins d'entretien sur nos routes. Du développement durable.

Jacques Martin

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Bon pour l'environnement

Un projet de TGV Montréal-Toronto serait parfait pour l'économie canadienne et je me réjouirais de le prendre quand j'en aurais l'occasion. Au-delà de l'économie de temps, ça ferait un bien fou à l'environnement puisqu'il y aurait moins de voitures sur l'autoroute reliant deux des métropoles canadiennes.

Adne Troudi

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Solution humaine

Oeuvrant dans le domaine de l'aviation au Québec depuis 25 ans, je dois me rendre au moins deux fois par année à Toronto pour mon travail. Depuis quelques années, j'ai découvert la façon humaine de voyager en utilisant le train. Pas besoin de me rendre au terminal des heures avant le départ, pas de file d'attente pour la fouille et beaucoup d'autres avantages pour ne pas toutes les nommer. Donc, je serais un utilisateur d'un TGV au Canada, et qui sait, aux États-Unis.

André Pelletier

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Pourquoi pas jusqu'à Québec?

Ma vie ne m'amène jamais à Toronto... mais je crois que le TGV, c'est une excellente idée. Ce serait une idée encore plus merveilleuse si ledit TGV poursuivait sa route jusqu'à Québec. Là, je serais une voyageuse comblée: je vais dans la Vieille Capitale une dizaine de fois par année.Je voyage souvent en Europe et quand je le peux, je prends le train régulier ou le TGV. Quel contraste avec ce qui se fait ici en termes de quantité de trains, de services offerts, de lieux desservis, de respect d'horaire, de souplesse de paiement et de prix... Ici, on est encore à l'âge de pierre où la voiture est reine. Dommage.

Julie Roberge, Montréal

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Rapprocher les villes

Oui, définitivement. Il est grand temps de rapprocher les villes et les régions par les trains rapides.

Mathieu Caya

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J'en doute

J'ai une fille et un beau-frère à Toronto, donc nous y allons régulièrement. Nous prenons le train l'hiver pour éviter les intempéries, le reste de l'année, c'est la voiture. On se passerait des six heures de route, mais c'est quand même moins dispendieux... Mais si ces dollars supplémentaires coupaient de beaucoup le temps de transit alors, oui, on prendrait le TGV, dont nous avons une opinion très favorable avec nos expériences européennes. Ceci étant dit, je doute que le projet se réalise à TGV!

Pierre Levert, Montréal

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Pour les anglophones

Beau projet... qui, à mon avis, desservira principalement la population anglophone du pays. Non pas que j'en aie, contre cette partie de la population, mais c'est une réalité. Cependant, il faut faire en sorte que notre système de transport ferroviaire puisse s'améliorer, devenir plus performant et qu'il permette aux Canadiens de voyager plus facilement dans tout le pays. Et de plus, ce sera un gros plus pour l'environnement et l'économie.

Yvon Clouette, Montréal