Il est malhonnête d’associer les positions du Conseil du patronat du Québec à la politique.

Au cours des derniers jours, plusieurs ont remis en question la crédibilité du Conseil du patronat du Québec (CPQ), laissant insinuer que les prises de position de l’organisation étaient motivées par une volonté de me présenter à la chefferie du Parti libéral du Québec. En tant que dirigeant du CPQ, ça fait plusieurs mois que je le répète et je le dis une bonne fois pour toutes : je ne veux pas aller en politique active. Je veux mettre fin à la machine à rumeurs.

À chaque voix qui porte, à chaque intervention qui ne va pas dans la même lignée que le gouvernement, va-t-on douter qu’il y a des aspirations politiques derrière une organisation ?

D’abord, rappelons l’origine du CPQ. Nous avons été créés dans le but de représenter les entreprises auprès des gouvernements et des autres parties prenantes. Nous sommes le principal groupe représentant les intérêts des employeurs au Québec de tous les secteurs et de toutes les régions. Et l’histoire nous apprend que nous avons joué un rôle important dans les débats économiques et sociaux au cours des décennies. Au fil des ans, nous avons démontré notre pertinence en aidant à la mise en place de politiques et de réformes propices au développement économique du Québec.

Nos 54 ans d’existence le prouvent et nous poursuivons ce travail encore aujourd’hui.

Si nous avons réussi à devenir cette voix forte pour les employeurs, c’est que nous avons pris les moyens pour que notre organisation puisse formuler des recommandations qui soient toujours utiles, crédibles et connectées sur les priorités des entrepreneurs.

Une pertinence qui s’articule par notre capacité à placer la prospérité économique du Québec et du Canada au centre de tout pour permettre un environnement d’affaires florissant pour les employeurs. Chacune de nos positions est déployée dans l’intérêt de nos membres.

Une pertinence qui se reflète aussi par la qualité des professionnels qui travaillent au CPQ. Des experts de toutes les couleurs politiques qui mettent en commun leur savoir au service de l’économie. L’indépendance du CPQ est une condition sine qua non de sa pertinence et de sa crédibilité.

L’ensemble de ces éléments nous donne les moyens pour, parfois, féliciter le gouvernement et, d’autres fois, le critiquer de façon constructive. Que l’on soit en accord ou pas, l’important, c’est d’avoir cette discussion pour qu’on soit capable d’arriver à des consensus, c’est la base du dialogue social qui caractérise le Québec et nous différencie du reste de l’Amérique du Nord. Il est malhonnête d’associer les positions du CPQ à la politique.

Une chose est claire : je ne vais nulle part. Mon parti pris, ce sont les employeurs, et ça le restera. C’est la place de l’économie dont je me soucie, peu importe la couleur du gouvernement.

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