L’auteur s’adresse au ministre des Finances, Eric Girard, à quelques jours de la présentation du budget québécois, le 21 mars.

Héroux-Devtek, Pratt & Whitney, Bell Textron, L3Harris, Laflamme Aero, Airbus, le Groupe Meloche, il faudrait plusieurs paires de mains pour compter l’ensemble des acteurs de l’écosystème aérospatial du Québec.

Des organisations d’envergure qui font rayonner un savoir-faire unique – notre savoir-faire unique – à l’international et qui s’investissent sans fatigue dans la définition de l’aviation de demain.

Le creuset de notre compétitivité

Au moment où le gouvernement du Québec s’apprête à dévoiler son budget, il nous apparaît judicieux de rappeler l’apport stratégique de l’industrie aérospatiale dans l’économie de notre nation. À ce titre, le gouvernement a tout intérêt à poursuivre son précieux soutien afin d’appuyer l’innovation et la transformation au sein du secteur aérospatial québécois.

Avec plus de 36 000 emplois de qualité dans l’industrie, il est essentiel d’appuyer son avenir afin que le rayonnement se poursuive encore longtemps.

Depuis 20 ans, le Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale (CRIAQ) joue un rôle de premier plan afin d’assurer le développement de nouvelles entreprises et de nouvelles filières technologiques. En contribuant à la pleine intégration du secteur aérospatial à l’économie du Québec, le CRIAQ a contribué à la mise en valeur de projets structurants qui font aujourd’hui la fierté de notre nation.

Un exemple de soutien passera d’abord par la concrétisation de la zone d’innovation consacrée à l’aérospatial. Elle permettra de réunir les talents et les compétences au sein d’un incubateur d’idées et d’investissements destinés à l’innovation. Elle contribuera à attirer les esprits les plus brillants au pays pour concevoir la façon dont le monde voyagera dans le futur. Elle contribuera également à stimuler la compétitivité du Québec en matière d’innovation. Rappelons à ce titre que le Québec figure déjà sur le podium des pôles mondiaux en matière d’aérospatiale.

Un rayonnement international, un impact local

L’industrie aérospatiale fait d’ailleurs partie des secteurs d’activité les plus impliqués dans la communauté, avec de solides liens tissés entre les organisations et les universités et écoles du Québec. Les centres de recherche et projets qui sont le fruit de cette collaboration avec le monde scolaire sont la matrice, non seulement de la capacité du Québec à tirer son épingle du jeu dans une industrie hautement compétitive, mais surtout à positionner la province comme le point de convergence des projets aérospatiaux. Toutefois, ces partenariats auront besoin du soutien concret du gouvernement pour perdurer, notamment dans le cadre de projets de toutes envergures.

Les engagements pris dans le cadre de la Stratégie québécoise sur l’aérospatiale (SQA) sont de bon augure pour hypertrophier l’industrie : de nouveaux investissements publics attireront et généreront des investissements privés conséquents au bénéfice de toute la population et de notre économie.

Dans un contexte de compétition mondiale féroce, le Québec peut profiter de la présence des nombreuses entreprises internationales pour susciter innovation et investissements. Le gouvernement du Québec a toutefois la responsabilité de considérer les enjeux vécus par l’industrie et les obstacles qui se dressent contre son plein potentiel.

Monsieur le Ministre des Finances, l’industrie aérospatiale est encore loin d’avoir démontré sa pleine puissance. Pour cela, elle aura besoin du soutien réaffirmé et concret du gouvernement lors du prochain budget, au bénéfice des Québécoises et Québécois, des futures générations, de la croissance et de l’innovation.

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