L'an dernier, le gouvernement fédéral a annoncé la création d'une Agence canadienne de l'eau vouée à trouver les meilleurs moyens pour assurer la salubrité, la propreté et la saine gestion de cette riche ressource naturelle.

Nous sommes d’avis que la création de cette agence est une excellente nouvelle pour l’écosystème des organisations canadiennes de l’eau et de l’environnement, et nous saluons l’initiative du gouvernement. Nous sommes également convaincus que la région du Grand Montréal est l’emplacement idéal pour l’accueillir.

Pourquoi au Québec ?

Le Québec est une province emblématique et mondialement reconnue en matière de protection de l’eau. Le territoire québécois détient 3 % des réserves mondiales d’eau douce et près de 40 % de cette eau se concentre dans le bassin hydrographique du fleuve Saint-Laurent, aussi connu que le Québec, et véritable moteur de notre développement social et économique. Son importance est primordiale, puisqu’il draine plus de 25 % des réserves mondiales d’eau douce et des millions de Canadiens en dépendent pour leur vie quotidienne, tant pour l’eau potable qu’il fournit que pour les emplois qu’il crée.

Le fleuve Saint-Laurent est un symbole fort pour le Québec, mais aussi pour le Canada. Il est un corridor de commerce fondamental pour notre pays et même pour toute l’Amérique du Nord. Il nous permet, tant à l’import qu’à l’export, d’échanger des biens, notre savoir-faire, notre culture, et bien plus encore. Étant un émissaire du bassin des Grands Lacs, qui contient environ 20 % de toute l’eau douce de surface de notre planète, il connecte ce dernier à l’océan Atlantique par le biais de la Voie maritime du Saint-Laurent.

Le fleuve Saint-Laurent est une source en eau douce indispensable à nos vies, et ce, en plus d’offrir des opportunités de commerce, de loisirs et d’échanges culturels.

Pourquoi le Grand Montréal ?

Avec la présence du seul port à conteneurs sur le Saint-Laurent, de l’industrie maritime qui le soutient, des nombreuses entreprises spécialisées dans le domaine de l’eau, d’un secteur scolaire prolifique reposant principalement sur quatre universités qui détiennent toutes une chaire de recherche sur l’eau, et d’un riche bassin d’organisations locales, régionales, nationales et internationales dédiées à la protection de l’eau et de l’environnement, la région du Grand Montréal dispose d’un riche écosystème d’acteurs commerciaux et environnementaux. Ces derniers font de la région un pôle central et stratégique pour l’utilisation et la protection de ce chemin qui marche, et de la ressource qui l’alimente.

C’est pour toutes ces raisons que la région du Grand Montréal est l’endroit le plus approprié pour accueillir le siège social de l’Agence canadienne de l’eau. Tous les acteurs majeurs qui se trouvent à Montréal et au Québec permettront à l’Agence d’avoir accès à leurs ressources, à leur collaboration, à leur expertise et, surtout, à leur engagement à protéger l’eau du Canada. L’expertise des organismes du Québec, dont ceux ayant un siège social à Montréal, est riche, tout comme leur dévouement à la protection et à la conservation de nos ressources en eau douce et de nos eaux intérieures.

Ainsi, nous demandons au gouvernement du Canada de se joindre à cette importante mobilisation d’acteurs à travers le Québec et de faire les gestes nécessaires pour que la région du Grand Montréal puisse accueillir le siège social de l’Agence canadienne de l’eau.

* Cosignataires : Dominique Monchamp, directrice générale de la Fondation de Gaspé Beaubien ; Jean-Éric Turcotte, directeur général de Stratégies Saint-Laurent ; Mathieu Laneuville, président-directeur général de Réseau Environnement ; Karine Dauphin, directrice générale du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) ; Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) ; Madeleine Paquin, présidente et chef de la direction de LOGISTEC Corporation ; Julie Ruiz, présidente du Réseau québécois sur les eaux souterraines (RQES) ; Jean-Paul Raîche, coprésident du Réseau québécois sur les eaux souterraines (RQES) ; Catherine Trudelle, directrice intérimaire du Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ) ; Françoise Bruaux, directrice du Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire ; Yenny Vega Cárdenas, présidente de l’Observatoire international des droits de la Nature (OIDN) ; Sylvain Lafrance, directeur général d’Innovation maritime ; Louise Corriveau, directrice générale du Comité ZIP du lac Saint-Pierre ; Dany Dumont, directeur du Réseau Québec maritime (RQM) ; Daniele Luigi Pinti, directeur du Geotop ; Alain Saladzius, cofondateur et président du conseil d’administration de la Fondation Rivières ; François Gagnon, directeur général et chef de la direction de l’École de technologie supérieure (ETS); Magda Fusaro, rectrice de l’Université du Québec à Montréal; Stéphane Boyer, maire de la ville de Laval; Nat Gorry, directrice générale du Centre d’interprétation de l’eau (C.I.EAU); Daniel Piché, président de la Coalition Navigation; Denise Cloutier, présidente du Conseil des bassins versants des Mille-Îles (COBAMIL); Caroline De Guire, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d'industrie de Laval (CCILaval); Michèle Prévost, professeure titulaire de la Chaire industrielle en eau potable (CIEP); Sarah Dorner, professeure titulaire de la Chaire industrielle en eau potable (CIEP); Benoit Barbeau, professeur titulaire de la Chaire industrielle en eau potable (CIEP)

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