Avec la propagation de la COVID-19 qui s’atténue au Québec et les mesures sanitaires qui se relâchent, force est de constater que les choses sont presque revenues à la « normale » : plus de masque, plus de passeport vaccinal et presque plus de distanciation physique. Dans l’éventualité où un nouveau virus prenait de l’expansion dans notre belle province, serions-nous réellement prêts à faire face à une nouvelle pandémie ?

S’il y a une leçon que l’on a apprise de la pandémie de COVID-19, c’est qu’investir dans les sciences de la vie, plus précisément dans le personnel, les infrastructures, les médicaments et les vaccins, est l’essence même de la préparation à une pandémie. En plus d'aider à combattre la COVID-19, ces efforts ont mis en lumière le fait qu’un secteur des sciences de la vie solide permet non seulement de mieux nous préparer à une pandémie, mais aussi d’accroître notre diversité économique, de fournir des emplois bien rémunérés à l’abri de la récession et de nous donner une plus grande autonomie sanitaire.

Reconnaissant cette importance stratégique, le gouvernement fédéral a annoncé des investissements de 2,2 milliards de dollars pour accroître la production, rechercher de nouveaux médicaments et aider les entreprises du secteur des sciences de la vie à se développer. De son côté, le gouvernement du Québec a proposé d’investir 110 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour accélérer l’expansion du secteur dans la province.

Le Québec regorge d’entreprises innovantes en biopharmaceutique prêtes à utiliser les centres d’innovation biopharmaceutique et médicale soutenus par ces programmes.

L’entreprise en biotechnologie canadienne Edesa Biotech est déjà un exemple de succès des partenariats public-privé. Le financement du Fonds stratégique pour l’innovation (FSI) a aidé l’entreprise à développer rapidement une thérapie à anticorps monoclonaux contre le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), principale cause de décès chez les patients atteints de la COVID-19. Cette thérapie par anticorps a pu rapidement être rendue disponible pour les médecins travaillant dans les unités de soins intensifs. Les essais cliniques préliminaires ont démontré que ce traitement expérimental a déjà sauvé de nombreuses vies, et ce, de manière phénoménale auprès des patients les plus atteints.

Alors, comment mieux nous préparer pour une prochaine pandémie ? Le Canada et le Québec ont déjà su répondre à cet enjeu en investissant dans le secteur des sciences de la vie. Maintenant, nous avons besoin d’un engagement de la part de nos gouvernements pour soutenir nos universités locales, qui sont la source de notre capital humain et de nos nouvelles découvertes, développer des découvertes scientifiques pour de nouveaux traitements et accroître nos capacités en biofabrication pour combler la demande nationale et internationale.

J’ai bon espoir que nos responsables des politiques sauront emprunter la bonne approche en vue de la préparation à une future pandémie. De toute évidence, le virus de la COVID-19 n’est pas près de disparaître, tout comme notre volonté et notre capacité de développer une économie locale axée sur la biotechnologie pour le combattre.

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