C’est sur le thème Pour vivre comme du monde que des milliers de Québécoises et de Québécois marcheront dans plusieurs villes du Québec à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses.

Il va sans dire que la pression exercée sur les travailleuses et travailleurs est sans cesse grandissante. On n’a qu’à penser au taux d’inflation qui a atteint un sommet depuis 1991, qui effrite le pouvoir d’achat des personnes salariées et rend plus difficile l’accès à de nombreux services.

Ajoutons à cela le fait que la précarité financière touche de plus en plus de travailleuses et de travailleurs, la conciliation travail-famille-vie personnelle devient plus difficile, le coût de la vie s’enflamme et se loger à prix modique relève du miracle. En ce 1er mai 2022, le salaire minimum s’établit à 14,25 $ l’heure, et le ministre du Travail se réjouit de peut-être atteindre 15 $ en 2023. C’est indécent, car 15 $ l’heure, c’est ce dont nous avions besoin en 2016.

La Coalition du 1er mai interpelle les gouvernements pour qu’ils mettent finalement en place les mesures nécessaires pour vivre comme du monde en 2022.

Un salaire décent et une stabilité d’emploi

Pour vivre comme du monde, nous devons bénéficier d’un emploi stable et d’un salaire décent. C’est un droit et non un privilège. Comment se fait-il qu’en 2022, autant d’hommes et de femmes peinent à joindre les deux bouts et dépendent de plus en plus des banques alimentaires ?

Il ne devrait pas être normal de devoir cumuler des emplois, travailler à temps plein et, malgré tout, vivre dans la précarité. Il est temps que l’ensemble des travailleuses et travailleurs puissent recevoir un salaire décent pour vivre de manière convenable.

Des emplois de qualité et empreints de respect

Nous devons travailler pour vivre et non vivre pour travailler. Cela passe par des emplois de qualité, des charges de travail plus humaines avec suffisamment de périodes de repos. La conciliation travail-famille-vie personnelle devrait être une condition de travail de base.

La pandémie a été révélatrice : nous devons compter sur des travailleuses et des travailleurs en bonne santé. Il importe qu’autant la santé physique et mentale soit mieux protégée dans les milieux de travail. Il est plus que temps de favoriser des milieux de travail psychologiquement sains et sécuritaires. Cela passe par des emplois de qualité qui sont à la fois empreints de respect et où le dialogue est possible.

Respect des droits de la personne

Pour vivre comme du monde, nous devons combattre les inégalités et placer les droits de la personne au cœur des politiques publiques autant que des choix économiques. Ces droits ne doivent pas être malléables ou négociables selon les humeurs politiques et économiques. Les inégalités ne cessent de croître. Nous pouvons penser au droit du travail, à la protection sociale ou à l’éducation. Il est urgent d’agir pour un meilleur respect de l’ensemble des droits économiques et sociaux.

Manifestation

Ce dimanche 1er mai aura lieu à Montréal une marche à compter de 13 h au square Cabot, à quelques pas de la station de métro Atwater. Toutes et tous sont les bienvenus à se joindre à la marche, car nous méritons toutes et tous de vivre comme du monde.

* Les auteures agissent à titre de porte-parole de la Coalition montréalaise du 1er mai. La Coalition du 1er mai regroupe les organisations suivantes : Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Syndicat de professionnelles et de professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire de Montréal (TROVEP), Union étudiante du Québec (UEQ), Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM)

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