Après un temps des Fêtes qui, même en format allégé, a été pas mal all dress du point de vue de la consommation, je m’interroge.

Je suis une fille avec une conscience écologique qui s’éveille de plus en plus depuis quelques années. Je suis loin d’avoir la passion d’une Greta Thunberg, mais je viens d’une famille où le McDonald’s était un fruit défendu et où le triage de déchets a toujours fait partie du quotidien.

Je fais des efforts pour fournir ma part, même si je suis encore remplie de contradictions. Je fais une partie de mon épicerie en vrac, je cultive un petit jardin, j’achète de la viande bio du producteur quand j’en mange et la grande majorité des vêtements que possède ma famille sont « Made in Québec » ou de seconde main. Cela dit, j’ai l’impression d’être à contre-courant, même avec ces simples petits gestes. Ça me fait mal de me sentir comme ça. Le discours environnemental est certes plus présent, mais les bottines ont, hélas, encore peine à suivre les babines.

J’ai soif d’action. Pas de mouvements individuels, mais bien collectifs. Je veux croire que l’on peut se rassembler autour du but commun de prendre soin de notre planète et de sa nature extraordinaire. Au plus profond de mon être, je souhaite que l’on apprenne de ce qui se passe, tsé, la pandémie de la COVID-19…

Quand je regarde par ma fenêtre et que je vois tous les sapins morts au bord du chemin, les poubelles de mon voisinage remplies de boîtes Amazon accompagnées de papiers d’emballage déchirés et que je me tourne ensuite vers l’écran de mon cellulaire pour consulter mon fil d’actualité Instagram peuplé de photos de vacances dans le Sud, j’ai mal au cœur. Pourquoi ? Parce que j’envie encore beaucoup de ces choses-là…

La nature, je la trouve belle, mais je me sers encore d’elle en ne me posant pas toujours les bonnes questions sur ce que ça lui fait. Mes enfants le voient plus que moi. Cette phrase de mon garçon de 4 ans, qui regardait le sapin sortir par la porte-patio, me résonne encore dans la tête : « Pauvre sapin ! On lui a fait mal. »

La magie de Noël telle qu’elle est vécue dans de nombreuses familles, y compris la mienne, passe beaucoup par le rêve de la montagne de cadeaux destinée aux enfants qui ont été sages, et ce, malgré le fait que l’on fait un effort en donnant à la guignolée ou en valorisant l’achat local.

Le voyage est, pour moi aussi, synonyme d’évasion ultime. Je rêve souvent, en secret, au bruit des vagues, au soleil et aux palmiers.

Ce que notre société valorise nous influence tous inévitablement.

Par ailleurs, la pandémie nous a prouvé que nous sommes capables de nous tenir, et je trouve que c’est beau. Elle nous a démontré qu’un virage à 180 degrés est possible lorsqu’on sent que l’on fait la bonne chose, même si c’est difficile.

Cette année, je veux être inondée d’actions qui prouvent que nous allons dans la bonne direction en matière de développement durable. Comme nous sommes encore plongés dans une crise, j’espère voir les leaders de ma province et de mon pays montrer le bon chemin. Celui vers la vaccination, mais aussi celui vers des solutions de rechange au modèle de la surconsommation. Je souhaite qu’ils fassent preuve de courage et de vision.

C’est dans les moments difficiles que l’on peut accomplir de grandes choses. Je veux du renouveau, pas du réchauffé, nous avons gagné assez de degrés ces dernières années…

Gardons tous la tête froide !

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