Étant la mère d’une jeune fille qui a eu un seul cours en présentiel (badminton !) durant la dernière année, je me méfie grandement de l’inertie actuelle de certains établissements d’enseignement supérieur.

Il faut que les dirigeants d’établissement annoncent dès maintenant leurs couleurs et justifient publiquement leur position s’ils ne comptent pas faire 100 % de présentiel. Et lorsque des choix seront faits pour prioriser certains élèves plutôt que d’autres, il faut que ces choix soient expliqués en toute transparence, et que soient reconnus ceux qui seront laissés pour compte.

Les jeunes doivent être en mesure de savoir ce qui les attend en septembre pour pouvoir faire des choix et cesser de vivre dans l’angoisse.

Il faut aussi que quelqu’un se penche sur les iniquités que nous sommes en train d’engendrer et le manque de transparence qui facilite l’apathie, les dérives et élimine toute responsabilisation.

Le dindon de la farce

Au cégep Gabrielle-Roy de Gatineau, les sciences naturelles (labos) et les techniques semblent avoir été priorisées au grand détriment des sciences humaines. J’entends aussi dire qu’un cégep de la région a annoncé vouloir prioriser le présentiel pour les finissants du secondaire qui entrent en première année de cégep en septembre 2022, ce qui voudrait dire que la cohorte précédente (celle de ma fille) deviendrait le dindon de la farce, ayant vécu la première année en distanciel, et se retrouvant sans certitude pour la seconde…

Si le gouvernement n’est pas en mesure d’exercer un contrôle sur les établissements d’enseignement supérieur, alors le minimum devrait être que les citoyens, surtout nos jeunes, puissent eux-mêmes prendre le contrôle de leur destinée en ayant les renseignements nécessaires pour le faire. Quel choix s’offrira à ma fille si elle ne découvre qu’en septembre qu’un seul de ses cours est en présentiel ?

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