Le rapport de la vérificatrice générale de 2017 concluait à l’échec de la francisation des personnes immigrantes. Cependant, il semblait tenir compte seulement de la francisation offerte par le ministère de l’Immigration. Or, le ministère de l’Éducation assurait entre 40 % et 50 % de cette francisation.

Dans les centres du ministère de l’Éducation, tous les enseignants sont qualifiés, c’est-à-dire qu’ils ont un diplôme en pédagogie, alors que ce n’est pas obligatoire au ministère de l’Immigration.

Le rapport soulignait aussi qu’au ministère de l’Immigration, le test de classement était fait en ligne, donc était peu fiable, et que les enseignants devaient remplir un formulaire pour obtenir le reclassement d’un étudiant, ou encore, pour lui faire répéter un niveau. Espérons que ces aberrations ont été corrigées…

Au ministère de l’Éducation, le test de classement était effectué en personne par un enseignant expérimenté, et c’était quand même la pratique habituelle de vérifier la justesse du classement après quelques cours.

Les besoins en français doivent être précisés – je dirais diagnostiqués – d’après nos exigences pour accéder à un emploi dans le domaine de compétence de l’arrivant. Il faut donner un accès très rapide, avec allocation, aux cours appropriés.

Des exemples ?

Pour les travailleurs en entreprise : formation adéquate en milieu de travail après l’acquisition d’une base dans un cours intensif.

Pour les enseignants diplômés à l’étranger : préparation à l’examen professionnel de français (TECFÉE).

Pour les membres des ordres professionnels : préparation liée à leur profession, avec l’aide de leur ordre.

Pour les vendeurs : perfectionnement à l’oral.

Il faut cesser d’allouer un même temps d’apprentissage à tous sans tenir compte des écarts linguistiques et culturels : sous cette justice apparente, une grande iniquité se dissimule. Le temps d’apprentissage ne peut pas être le même pour une personne d’origine asiatique unilingue et un latino bilingue !

Ce devrait être évident que chaque ministère a son domaine de compétence, l’immigration ou l’éducation.

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