En réponse au texte de Maya Cousineau Mollen, « Identité autochtone : l’importance du contexte », publié le 28 janvier

À la lecture de la lettre ouverte intitulée « L’importance du contexte, Sylvain Rivard ne méritait pas d’être cloué au pilori dans l’émission Enquête », publiée le 28 janvier, il nous apparaît essentiel de rectifier certaines déclarations.

L’auteure de cette lettre, Maya Cousineau Mollen, se porte à la défense de M. Rivard, jugeant qu’il a été traité injustement par notre journaliste. Or, elle émet au passage quelques imprécisions, voire des faussetés, que nous souhaitons corriger.

Rappelons d’abord que le reportage de Jean-Marc Belzile portait sur l’appropriation des cultures et des identités autochtones ou métisses, un phénomène grandissant décrié par bon nombre de nations autochtones. En effet, plusieurs membres des Premières Nations dénoncent publiquement ce qu’ils considèrent comme une usurpation de leur identité.

Cette question de l’appropriation identitaire soulève un débat important au sein de certaines communautés et elle est manifestement d’intérêt public.

Notre reportage présente notamment le cas de Sylvain Rivard, un artiste et auteur spécialiste du vêtement autochtone et de la culture abénaquise. Cette expertise est reconnue et saluée par un groupe de soutien, dont nous mentionnons la lettre d’appui, contrairement à ce que laisse entendre Mme Cousineau Mollen.

Notre reportage ne remet pas en cause l’expertise de Sylvain Rivard, mais souligne qu’il s’est identifié, par le passé, comme ayant des origines abénaquises. S’il y a renoncé depuis, M. Rivard maintient avoir des ancêtres autochtones, sans pouvoir préciser lesquels. Notre reportage présente, par ailleurs, plusieurs autres exemples de gens revendiquant des origines autochtones ou métisses, alors que nos recherches généalogiques n’ont pas trouvé d’éléments permettant de prouver leurs prétentions.

Dans sa lettre ouverte, Mme Cousineau Mollen affirme que M. Rivard a refusé de « parler au journaliste d’Enquête […] parce que [son] ton était accusateur et qu’il refusait d’entendre sa version ». Cela est faux. Sylvain Rivard et Jean-Marc Belzile ont eu un entretien téléphonique de 40 minutes, au cours duquel ils ont conversé sans aucune animosité. Jamais M. Belzile n’a employé un ton accusateur à l’endroit de M. Rivard. Il a posé des questions et a cherché à entendre ses arguments. M. Rivard a toutefois refusé l’invitation à répondre à nos questions à la caméra, ce qui est son droit le plus strict.

Quant au manque de contexte déploré par Mme Cousineau Mollen, nous estimons que le reportage campait bien la question controversée de l’appropriation des cultures et des identités autochtones ou métisses.

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