Le 11 novembre 2021 marque le 100e anniversaire du jour du Souvenir au Canada. Depuis 1921, les Canadiens et Canadiennes se recueillent pour honorer la mémoire des femmes et des hommes qui ont fait l’ultime sacrifice de leur vie ou de leur intégrité physique ou mentale, au nom d’un idéal : le Canada. C’est cet engagement individuel qui, au cours de notre histoire, a permis de préserver les valeurs et les droits qui nous sont chers : la démocratie, la paix, la sécurité et les libertés civiles.

Historiquement, le dévouement et l’engagement des Forces armées canadiennes étaient associés presque uniquement aux conflits à l’étranger, de la Première Guerre mondiale à l’Afghanistan. Dans les dernières années, la population du Canada a été à même de constater l’importance d’une force d’intervention pour faire face à des urgences intérieures : la crise du verglas de 1998 au Québec, les inondations et incendies de forêt dans tout le pays et, plus récemment, la pandémie de COVID-19. Ces crises ont vu les membres des Forces armées canadiennes intervenir et adapter leur formation aux besoins contemporains de nos communautés.

Il est à prévoir que les années à venir seront tout aussi exigeantes. Les changements climatiques et les mouvements démographiques de masse à l’échelle de la planète vont fort probablement exiger l’intervention d’hommes et de femmes formés, disciplinés et prêts à gérer ces enjeux.

Dans cet effort, ils devront de nouveau faire face à des situations dangereuses et ils devront assumer des risques personnels. Comme leurs prédécesseurs, ils s’engageront individuellement dans l’action, pour notre bien-être collectif.

Le jour du Souvenir nous appelle au recueillement en hommage aux combattants disparus et aux anciennes combattantes toujours parmi nous. Ce devoir de mémoire doit transcender la journée du 11 novembre. La société civile et, plus précisément, nos entreprises doivent témoigner de notre reconnaissance dans l’action quotidienne.

Réintégration et pérennité

Selon moi, deux constats s’imposent : d’abord, nous devons soutenir la réintégration des anciens combattants en leur offrant des emplois adaptés à leurs compétences et parfois, des accommodements qui tiennent compte de limitations médicales. Ensuite, nous devons voir à la pérennité de la capacité d’intervention des Forces armées canadiennes, en encourageant la participation de notre personnel et des jeunes qui le désirent aux forces de la Réserve des Forces armées canadiennes. Ce faisant, nos entreprises bénéficient d’une main-d’œuvre formée dans différents corps de métier et disciplines, et nos communautés retrouvent parmi eux ceux et celles qui pourraient un jour être appelés à les servir.

C’est pourquoi, le 11 novembre, alors que nous rendons hommage à nos anciens combattants et aux membres des Forces armées canadiennes, nous pouvons aussi nous engager à témoigner de notre reconnaissance par l’emploi et la participation à la Réserve. Ainsi, ce jour du Souvenir peut aussi porter l’espoir d’un Canada à jamais démocratique, paisible, sécuritaire et libre.

* Yves Desjardins-Siciliano est chef de la direction chez Siemens Mobilité Canada.

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