Les élections municipales du 7 novembre sont à nos portes. Deux grandes tendances opposées se dessinent de plus en plus chez les candidats. Il y a celle qui privilégie l’élection de maires développeurs dont l’obsession est la quête incessante de nouveaux revenus et la recherche de visibilité personnelle.

Ces choix, souvent loin des volontés de la population, ont comme conséquence de transformer trop rapidement des villages en petites villes sans âme, tout en mettant en place de nouveaux pôles de dépenses. À l’opposé, nous retrouvons des maires rassembleurs autour de valeurs communes, à l’écoute des citoyens, qui considèrent que la démocratie municipale doit demeurer présente bien au-delà de la période électorale.

Ces deux visions caractérisent souvent des localités qui ceinturent la ville de Québec. Certains maires développeurs ont ouvert de nouveaux quartiers résidentiels pour augmenter l’assiette fiscale de leurs municipalités.

Cette approche a transformé ces localités en villes dortoirs orientées vers Québec, et ce, sans créer pour ces arrivants des liens d’appartenance solides envers leur nouveau lieu de résidence.

Cette absence d’intégration a contribué à créer deux mondes au sein d’un même territoire : les nouveaux et les anciens. Ces derniers ont vu leur milieu de vie se métamorphoser sous la gouverne d’élus locaux qui n’ont pas su susciter leur adhésion à ces changements accélérés et souvent désordonnés.

Ville dortoir ou ville miroir ?

Face à ce choix de villes dortoirs, d’autres élus veulent plutôt proposer un modèle de villes miroirs dans lequel les citoyens, anciens et nouveaux, se reconnaissent car celui-ci est le reflet de leurs aspirations. En s’appuyant sur les forces vives du milieu et en suscitant son adhésion, l’équipe de ces maires rassembleurs veut renouer avec la communauté locale en proposant des projets novateurs et inspirants, tout en respectant l’environnement.

Pour recentrer la population dans son milieu, ces nouveaux maires veulent proposer des pôles d’appartenance autour de commerces de proximité qui deviendront des lieux de rencontres et d’échanges. Restaurants, cafés, boulangeries, épiceries fines viendraient s’ajouter aux commerces existants pour créer des ancrages auprès d’une population qui souhaite de telles initiatives. Dans un plan d’ensemble, ces nouveautés pourraient se greffer au patrimoine existant, en les intégrant et en valorisant cette culture matérielle et artistique qui est bien présente dans nos localités.

La démocratie peut faire de grandes choses pourvu que les citoyens y croient et y participent. La pandémie que nous subissons nous a fait prendre conscience de la nécessité de nous regrouper et de partager nos univers communs. La démocratie nous offre également le privilège de choisir les personnes dont la vision dessinera le présent et l'avenir de nos localités. À nous de choisir celles qui répondront le plus à nos aspirations. Pour cela, il nous faut faire quelque X sur un bulletin de votation. C’est un geste simple, mais tellement important pour notre bien-être collectif.

Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion