Au cours des dernières années, des efforts considérables ont été consentis par tous les acteurs en éducation en vue d’intégrer les technologies numériques éducatives en complémentarité avec les méthodes traditionnelles d’enseignement.

De surcroît, des investissements ont été faits dans nos écoles et des équipements ont été fournis à des milliers de familles pour permettre la poursuite des apprentissages en contexte de pandémie. Nous devons miser sur ces acquis pour lancer des initiatives structurantes qui permettront au Québec de poursuivre le virage numérique en éducation et soutenir la filière québécoise des technologies éducatives, une des plus vibrantes et innovantes au monde.

Le Québec dénombre quelque 110 organisations spécialisées en « edtech », des solutions souvent créées par d’anciens enseignants pour le contexte québécois avec l’expertise pédagogique et technique de chez nous. Un manque de financement pour les licences logicielles et la méconnaissance de l’offre québécoise poussent trop souvent nos écoles à se tourner vers les produits gratuits des géants du web pour combler les besoins.

Développées selon des avancées pédagogiques et technologiques de pointe, les ressources numériques québécoises se destinent d’abord au marché québécois, répondant ainsi parfaitement aux exigences du ministère de l’Éducation, à notre réalité culturelle, et elles présentent une qualité du français irréprochable.

Si la pandémie a révélé le rôle crucial des enseignants, elle a également démontré hors de tout doute l’apport incontournable du numérique en éducation. À titre d’exemple, l’an dernier, Alloprof, qui offre un service d’accompagnement gratuit aux élèves et à leur famille, a soutenu plus de 550 000 élèves alors que la poursuite des apprentissages était menacée par la COVID-19. C’est 50 fois plus que si l’organisme était demeuré le simple service d’aide téléphonique original.

Personnaliser l’enseignement

Si les exemples de succès en temps de pandémie abondent, il ne manque pas de bienfaits dans des contextes plus normaux. Les technologies éducatives, en plus des contenus destinés à l’apprentissage qu’elles proposent, permettent d’identifier les élèves à risque d’échec et favoriser leur engagement. Elles personnalisent l’enseignement de la lecture, de l’écriture et des mathématiques, et libèrent les enseignants de certaines tâches.

Il va sans dire que le système éducatif québécois est aux prises avec des enjeux importants (décrochage scolaire, pénurie d’enseignants) et des approches numériques modernes peuvent apporter des solutions dès maintenant.

En soutenant nos entreprises en technologies éducatives, nous travaillons au bénéfice de l’école québécoise tout en proposant des contenus éducatifs conçus sur mesure pour notre système d’éducation. Investissons dans nos entreprises d’ici et dotons le Québec d’une expertise de pointe dans un secteur d’innovation en pleine croissance. Encourager l’achat de ressources numériques québécoises et moderniser la Loi sur l’instruction publique en vue de permettre la facturation de ressources pédagonumériques nous semblent les premiers pas essentiels vers le soutien de nos organisations œuvrant en éducation au Québec. Plus que jamais, le contexte est favorable pour nous doter d’une politique qui met de l’avant les technologies éducatives numériques conçues au Québec, pour le Québec.

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