Aujourd’hui, Greenpeace célèbre ses 50 ans. Cinquante ans de mobilisation, de combats, de victoires, d’apprentissage, de non-violence, d’indépendance politique et financière. Cinquante ans au service de la planète, 50 ans d’espoir.

Un demi-siècle après notre première action, à l’aube d’une élection fédérale où l’environnement est sur toutes les lèvres, les défis sont encore nombreux et plus urgents que jamais.

D’hier à aujourd’hui

Le 15 septembre 1971, un petit groupe de 12 militants et militantes nord-américains, pacifistes et écologistes, partaient au large à bord du Phyllis Cormack pour tenter de s’opposer aux essais nucléaires américains prévus sur l’île d’Amchitka, au large de l’Alaska.

Aucun membre de l’équipage ne pensait que leur action, certes symbolique, certainement audacieuse et peut-être même un peu folle, allait être l’étincelle donnant naissance à l’organisation mondiale qu’est aujourd’hui Greenpeace.

Bien entendu et heureusement, l’organisation a grandement évolué et changé au fil des ans, passant d’un petit groupe, majoritairement masculin, qui agissait sur des problèmes locaux, à une organisation beaucoup plus diversifiée opérant dans plus de 55 pays sur tous les continents de la planète et travaillant sur les causes profondes de la destruction de l’environnement – comme les structures de pouvoir.

Cet anniversaire, nous le soulignons alors que nous sommes au cœur d’élections fédérales. Si les partis ne peuvent plus ignorer l’environnement, leurs propositions, elles, ne sont malheureusement pas encore à la hauteur des défis climatiques et de la perte de biodiversité auxquels nous faisons face. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est clair : à défaut de réduire drastiquement et rapidement les émissions mondiales de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique causé par l’activité humaine risque d’atteindre des niveaux catastrophiques, alors même que la limite d’augmentation de 1,5 °C incluse dans l’Accord de Paris pourrait être franchie d’ici moins de cinq ans.

Bien que de plus en plus de temps soit imparti pour parler d’environnement lors des débats, à ce stade-ci, l’environnement devrait faire partie de toutes les catégories, parce que notre réponse à la crise climatique aura un impact – positif ou négatif – sur la santé, sur l’environnement, sur l’économie, sur l’alimentation, et j’en passe.

C’est dans ce contexte que nous souhaitons faire de notre 50e anniversaire non pas une célébration, mais un appel à l’action. Un appel à la mobilisation et à l’engagement dans la lutte pour notre avenir commun.

Nous devons immédiatement inverser la tendance, cesser d’approuver et de financer de nouveaux projets d’exploitation des combustibles fossiles. Le gouvernement que nous choisirons d’élire dans cinq jours aura donc un rôle immense dans cette ô combien nécessaire transition. Faites entendre votre voix et vos priorités.

Le plus beau cadeau d’anniversaire serait pour nous que peu importe le parti élu au pouvoir, nous continuions ensemble à nous mobiliser pour nous assurer que la partisanerie soit mise de côté et que le prochain gouvernement adopte des cibles beaucoup plus audacieuses que celles proposées et des mesures concrètes pour les atteindre, rapidement. Des cibles et des politiques à la hauteur de ce que la science exige. Notre avenir et celui des générations futures se jouent maintenant.

Si tu ne peux pas voler, alors cours. Si tu ne peux pas courir, alors marche. Si tu ne peux pas marcher, alors rampe, mais quoi que tu fasses, tu dois continuer à avancer.

Martin Luther King, Jr.

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