On s’est interrogé à l’hiver et au printemps derniers sur la logique très contestée d’envoyer d’office dans des hôtels près d’aéroports canadiens les voyageurs entrant au pays, et ce, à des coûts exorbitants.

Du propre aveu de Justin Trudeau, la contagiosité possible desdits voyageurs, de surcroît débarquant avec des tests PCR négatifs, n’avait que peu d’incidence sur la contamination globale. On est en droit de se demander pourquoi cette mesure n’a pas été abolie plus tôt, d’autant que les voyageurs arrivant par voie terrestre n’étaient pas tenus de suivre cette consigne !

Le virus était-il capable de faire la distinction ou s’agissait-il simplement de renflouer, à la place de l’État, l’hôtellerie aéroportuaire avec l’argent des voyageurs désobéissants ?

L’absurdité de la mesure était flagrante. On y a enfin mis fin après de longs mois de souffrance pendant lesquels beaucoup n’ont pu voir parents et enfants restés dans leur pays d’origine.

Depuis le 9 août, les Américains peuvent à nouveau entrer au Canada pour autant qu’ils aient reçu les deux injections du vaccin. En revanche, il faudra attendre le 7 septembre pour que les Européens, par exemple, puissent entrer au Canada, même s’ils ont reçu les deux doses et ont un « pass sanitaire » ! Pour beaucoup de nos concitoyens, il va falloir attendre une fois encore avant de serrer dans nos bras familles et enfants de l’autre bout du monde. Des dérogations existent, certes, mais l’imbroglio administratif qui les entoure relève d’un parcours de combattant.

Jusqu’à quand va-t-on nous mener en bateau avec ce genre de décisions qui, manifestement, ne relèvent pas du domaine scientifique mais davantage de l’intérêt économique ?

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