Un pays qui largue des bombes sur le territoire de son voisin pourrait-il se dire en paix avec celui-ci ? Les dirigeants de cette nation auraient-ils l’audace de prétendre qu’ils vivent une relation paisible avec leur rival, et ce, malgré les explosions qui résonnent ici et là ? Les jours de trêve arriveraient-ils à nous faire oublier les morts ? La logique est bancale, voire absurde. Il faut être tordu pour défendre un tel regard. Certains concepts sont simplement incompatibles, comme l’amour et la violence.

Lorsque tu l’insultes, la dénigres, l’humilies, tu ne l’aimes pas. Tes propos sont inadmissibles. Ils nous ouvrent les yeux sur tout le mépris que tu peux avoir envers cette personne. Tu choisis tes mots, tu en es responsable. Aucun humain ne mérite de recevoir la haine que tu dégobilles.

Lorsque tu la frappes, l’agresses, la maltraites, tu ne l’aimes pas. Tes gestes font du mal. Ils portent atteinte à l’intégrité physique qu’on ne devrait jamais violer. Ta faiblesse s’expose à travers chacun de ces gestes lâches. Les poings serrés, tu nous rappelles à quel point tu es petit.

Lorsque tu l’intimides, la contrains, l’isoles, tu ne l’aimes pas. Tes actes font un tort irréparable. Ils s’immiscent dans l’autre pour la détruire de l’intérieur. Ta peur est hors de contrôle. Ton attitude est indigne. Il n’y a que toi à blâmer et tu persistes à le nier.

Lorsqu’il y a tous ces gestes, tous ces mots, il n’y a pas d’amour, il y a de la violence. Ta violence. Cette violence que tu fais subir aux personnes proches de toi. Aujourd’hui, il faut le reconnaître, cela t’appartient. Maintenant, tu dois cesser de brandir des excuses, de rejeter la faute sur l’autre ou sur ton passé. La réalité, c’est que tu souffres, que ton égoïsme te pousse à entraîner ton entourage en enfer avec toi. Tu as créé ce triangle impossible dans lequel tu te donnes le rôle de bourreau, de victime et de sauveur. Enfin, la réalité c’est aussi que ces gens sur qui tu te défoules ne méritent rien de tout ce que tu leur fais. Ils ont le droit au bonheur, à la quiétude. Ils ont droit de vivre.

Comment deux concepts si diamétralement opposés pourraient-ils coexister ? Impossible. Dans la violence, il n’y a pas d’amour. Dans l’amour, il n’y a pas de violence.

Notre maisonnée devrait être un lieu exempt de toute violence. Un endroit où l’on se sent en sécurité. Un refuge dans lequel on ne craint pas l’agression. Dès qu’une exception s’immisce dans cette règle, il y a un problème qu’il faut régler, une situation de laquelle il faut sortir.

Nous devons cesser de prétendre qu’il y a des relations complexes, tumultueuses, parsemées d’épisodes violents, et que cela peut être normal dans certains cas. En tenant ce genre de discours, nous n’aidons pas les personnes qui cherchent à s’en sortir. Nous devons tous dénoncer la violence. Nous avons le devoir d’affirmer haut et fort qu’il n’y a absolument pas de place pour la violence dans une relation amoureuse. N’ayons pas l’esprit tordu, certains concepts sont simplement incompatibles.

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