L’Ordre des chimistes du Québec (OCQ) se réjouit des dernières avancées du processus politique devant nous mener à la modernisation de la Loi sur les chimistes professionnels (Loi). Questionnée par l’opposition officielle lors de la dernière session parlementaire, la ministre responsable de l’application des lois professionnelles, Danielle McCann, a affirmé que la modernisation de la Loi était pertinente, et que l’Office des professions du Québec (Office) se penchait actuellement sur le dossier afin de mettre à jour la Loi.

L’Office a jugé qu’il était souhaitable de faire d’une pierre deux coups et que la mise à jour de la Loi pouvait se faire conjointement à celle qui vise nos collègues agronomes. Nous sommes heureux de pouvoir travailler conjointement avec le secteur de l’agronomie à la mise à jour de nos lois constitutives respectives. Cependant, il faut éviter que les débats portant sur la mise à jour de la Loi sur les agronomes prennent toute la place, et que notre objectif se dissolve et soit relégué au second rang des priorités de la ministre.

Notre Loi date de 1964. Compte tenu des avancées scientifiques et technologiques, nous considérons que les risques de préjudices à la population en regard de l’exercice illégal de la chimie se sont accrus drastiquement au cours des dernières décennies.

Les risques inhérents aux matières chimiques, que ce soit en matière de manipulation, de transport ou de gestion, sont non négligeables et peuvent être sources d’importants préjudices. Les chimistes et biochimistes sont des experts de la protection contre les risques pour la santé et l’environnement. Nous souhaitons également assouplir et simplifier les dispositions législatives de la Loi afin de permettre à l’OCQ d’intégrer facilement les chimistes immigrants. Nous considérons que la chimie, c’est sérieux, et qu’une modification législative est absolument nécessaire afin d’assurer adéquatement notre rôle à l’égard du public que nous devons protéger. C’est d’ailleurs une position partagée par divers intervenants qui ont démontré leur appui à une modernisation de la Loi.

Nous sommes intervenus publiquement ces derniers mois sur des sujets allant du taux de plomb dans l’eau des écoles à la qualité de l’air dans les classes québécoises en passant par la fabrication de gels hydroalcooliques. L’OCQ et ses membres travaillent sur plusieurs fronts pour protéger le public. Espérons que le bilan de la prochaine session parlementaire sera aussi positif que le bilan de la dernière session en matière de révision de notre Loi. Tout ce que nous demandons, ce sont les outils nécessaires pour faire notre travail adéquatement, et ce, rapidement !

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