Les projets de transport collectif sont nombreux dans le Grand Montréal. Des initiatives qui contribueront, une fois en place, à améliorer la mobilité de tous les citoyens. C’est une excellente nouvelle pour la mobilité durable !

Ces nouveaux projets sont emballants, mais ils soulèvent toutefois certaines inquiétudes. L’arrimage des divers réseaux est nécessaire pour assurer la fiabilité et l’efficacité des services. Le territoire du Grand Montréal est vaste : ne vaut-il pas mieux optimiser l’utilisation de tous nos services plutôt que de les amener à se substituer ?

Dans une planification optimale, chaque mode de transport collectif présente ses caractéristiques qui lui permettent de desservir des citoyens et un territoire donné. À ce titre, le REM occupera un créneau particulier en offrant un service à haute fréquence qui reliera des secteurs urbains et périurbains.

Dans le même sens, le train de banlieue est efficace pour desservir des secteurs plus éloignés, telles les banlieues de la couronne sud et nord du Grand Montréal.

Les trains d’exo permettent de transporter plus de personnes sur de plus longues distances, en offrant plus de places assises, et ce, dans un trajet direct.

Le train de banlieue doit faire partie de l’équation de la mobilité durable et c’est pourquoi nous devons continuer d’investir dans le réseau : amélioration d’infrastructures, nouvelles voitures, locomotives à plus faibles émissions, mise en accessibilité, etc. Ces investissements rendront plus fiables et plus attrayants les trains d’exo.

Revaloriser le train

La congestion routière et les changements climatiques seront de nouveau au premier plan une fois la crise sanitaire actuelle derrière nous. Plus que jamais, le réseau d’exo sera nécessaire pour contribuer à la relance des activités économiques en mode durable. C’est pourquoi nos équipes réfléchissent aux projets de développement qui permettront de tirer le plein potentiel du train de banlieue dans le contexte postpandémie.

La ligne exo2 Saint-Jérôme, qui relie la couronne nord au centre-ville de Montréal, offre un fort potentiel de développement. Nous envisageons notamment la faisabilité d’électrifier une grande partie de cette ligne et d’en bonifier l’offre de service.

Il y a également lieu de proposer des infrastructures d’accueil – gares et stationnements incitatifs – plus modernes et confortables aux usagers tout en saisissant les occasions de mieux les intégrer dans les milieux de vie. Nous pensons notamment à la ligne exo4 Candiac pour commencer.

Enfin, nous étudions différents scénarios pour rehausser l’expérience client et la performance de notre ligne exo1 Vaudreuil-Hudson afin de mieux servir les usagers.

Pérennité de la ligne exo5 mascouche

Depuis le début, le chantier du REM a eu des conséquences sur la fiabilité de certaines lignes de trains de banlieue. Si nous savions que cette période de transition serait difficile, nous demeurons inquiets quant à la duplication créée, sans amélioration de la desserte des couronnes.

L’exemple de la ligne exo5 mascouche est frappant : sa portée a été réduite une première fois par l’arrivée de la phase 1 du REM, et la fermeture du tunnel Mont-Royal augmente significativement le temps de parcours des usagers. Conséquemment, le service est déjà nettement moins attrayant. Avec l’ajout éventuel de deux nouvelles branches du REM vers l’est, il devient difficile d’envisager le maintien en parallèle d’un autre mode de transport structurant dans ce même axe. Il est donc urgent de réfléchir à l’avenir de cette ligne de train.

La place du train de banlieue

Les trains d’exo assurent annuellement des millions de déplacements. Ils ont leur place sur la carte du transport collectif métropolitain, en complémentarité des autres modes. La preuve en a été faite dans les dernières semaines, alors qu’en raison de la fermeture complète du pont de l’Île-aux-Tourtes, exo a rapidement su renforcer ses services pour desservir des citoyens quasi prisonniers de chaque côté des rives. N’est-ce pas là un exemple concret de la nécessité d’investir de manière stratégique dans le développement de nos infrastructures pour construire un réseau de transports en commun fiable et efficace ?

C’est en adoptant une vision commune du transport collectif que nous réussirons le pari de faciliter la mobilité durable des citoyens de la région métropolitaine. Et exo poursuivra ses efforts en ce sens.

À lire dans la section Actualités : le texte de Bruno Bisson

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