L’auteur réagit au texte « La responsabilité sociale et les Serres Demers », publié le jeudi 3 juin

Les conditions dans lesquelles ont été hébergés certains travailleurs étrangers de Demers sont inacceptables. Je présente mes excuses aux travailleurs concernés, à nos clients, aux consommateurs. Dans les heures suivant la diffusion de ces informations, je suis allé à Saint-Nicéphore visiter cinq sites d’hébergement de travailleurs étrangers. J’ai rencontré les employés et les représentants syndicaux et leur ai assuré que des gestes seraient rapidement faits.

C’est notre priorité. Aucun des 85 travailleurs étrangers de Demers à Saint-Nicéphore n’est oublié et les choses avancent rondement. Une firme spécialisée va réaliser dans les meilleurs délais un nettoyage en profondeur dans trois des sites. Dans cette foulée, plusieurs travaux seront effectués et des améliorations apportées, dont l’installation de nouveau mobilier. Les deux autres sites exigent des travaux plus importants. Les 18 travailleurs qui y ont leurs quartiers seront relogés. D’autres travailleurs étrangers arriveront d’ici peu ; ils seront bientôt 240 au total au Québec. Ils seront tous correctement logés.

Un comité de vigilance regroupant des employés étrangers de chaque résidence et des représentants syndicaux a été mis en place afin que tout problème soit signalé rapidement.

Demers est par ailleurs en recrutement d’un gestionnaire affecté à l’accueil, à l’hébergement et au bien-être des travailleurs étrangers. Il aura comme tâche prioritaire de concevoir une politique d’hébergement en bonne et due forme et d’assurer un contrôle serré de la qualité et de la propreté des installations. Cette politique devra être déployée rapidement et avoir des effets durables.

La situation qui a été dénoncée est survenue dans des circonstances particulières. Ça ne pardonne pas la faute, mais ça la met en contexte. Demers connaît une croissance très rapide. Dans les derniers mois, la pandémie a accéléré ce rythme avec une forte pression sur les activités, tandis que les mesures sanitaires compromettaient les visites périodiques des sites d’hébergement. Nous avons manqué de vigilance. Même si un rapport d’évaluation daté du 14 mai disait que nos sites répondaient aux normes, nous aurions dû aller voir de nos propres yeux, malgré les contraintes sanitaires. C’est une leçon pour nous ; c’est peut-être aussi une leçon pour d’autres.

Demers, c’est trois générations de production horticole. Mon frère et moi gérons l’entreprise fondée sur les terres de nos grands-parents. Nous sommes des pionniers de la production en serre au Québec. Nous avons eu le privilège de la confiance des consommateurs et des marchands qui nous a permis de nous hisser parmi les leaders de l’industrie. Cette position de chef de file vient avec une responsabilité : nous devons être exemplaires dans tous les aspects de nos activités, y compris l’accueil et l’hébergement des travailleurs étrangers. C’est l’engagement que nous prenons.

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