En réponse au texte du sénateur du Maine, Richard Bennett, « Pour un respect mutuel de nos institutions démocratiques », publié le 8 avril

En 2018, Hydro-Québec a remporté un important appel d’offres lancé par le Massachusetts, qui souhaite verdir l’électricité consommée sur son territoire. En remplaçant des sources d’énergie polluantes, l’électricité propre du Québec permettra d’éviter l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre (GES) de plus de 700 000 voitures par année. L’énergie sera acheminée grâce à une nouvelle ligne de transport qui traversera le Maine, alimentant également cet État au passage.

Les concurrents d’Hydro-Québec, membres du « oil & gas » américain, tentent par tous les moyens de nuire à la concrétisation du projet, le New England Clean Energy Connect (NECEC). Ils redoutent notre énergie propre et concurrentielle qui déplacera l’électricité produite à partir d’énergies fossiles.

Le projet NECEC a été examiné sous toutes ses coutures par les instances réglementaires américaines — six au total — et a dûment obtenu toutes les autorisations requises. La construction est d’ailleurs entamée au Maine. Après des mois difficiles de pandémie, près de 300 de nos voisins travaillent actuellement à cette initiative régionale.

Le projet jouit aujourd’hui de l’appui de plusieurs alliés locaux et régionaux. Mais les entreprises de production d’électricité à partir d’énergies fossiles ne lâchent pas le morceau. Grâce à leur campagne contre l’énergie du Québec, un référendum sur ce projet commercial pourrait avoir lieu en novembre prochain dans le Maine.

En prévision de ce référendum, les opposants au projet, avec le soutien de certains politiciens, poussent le bouchon jusqu’à vouloir bâillonner Hydro-Québec dans une discussion publique qui concerne pourtant son produit et son projet. Toute communication d’Hydro-Québec au Maine serait alors interdite. Pendant ce temps, nos compétiteurs du secteur des énergies fossiles pourraient continuer à marteler des faussetés, comme ils le font sans relâche depuis des mois.

Ces opposants bien financés soutiennent qu’Hydro-Québec appartient à un « gouvernement étranger » (soit à leur voisin, le Québec) et qu’en conséquence, elle ne devrait pas avoir le droit « d’influencer un vote populaire ». Or, le référendum qui aura lieu en novembre prochain dans le Maine n’est pas une élection pour élire des membres d’un gouvernement et encore moins un référendum sur l’avenir politique d’un territoire. Hydro-Québec revendique simplement le droit de présenter son point de vue et de répondre aux questions des citoyens sur ce projet commercial, au même titre que ceux qui s’y opposent.

À Hydro-Québec, nous avons la ferme ambition de soutenir les engagements de plusieurs États quant à la décarbonation du Nord-Est américain. L’air circule librement de part et d’autre de la frontière. Nous avons tout intérêt à travailler ensemble pour réduire la pollution engendrée par l’utilisation de combustibles fossiles.

> (Re)lisez « Pour un respect mutuel de nos institutions démocratiques »

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