En réponse au texte d’Alain Stanké, « Serrons-nous les coudes… (à distance) ! », publié le 4 octobre

J’ai pris connaissance des propos rapportés par Alain Stanké dans sa lettre d’opinion publiée dans l’édition du 4 octobre de La Presse. À titre de président de l’Ordre des dentistes du Québec, je condamne ces propos qui, en plus de ne pas être dignes d’un professionnel soumis à des obligations déontologiques, sont contraires aux données scientifiques probantes et posent un risque pour la santé.

En tant qu’organisme mandaté par le gouvernement pour assurer la protection du public, l’Ordre des dentistes du Québec dispose d’outils qui lui permettent d’intervenir lorsque l’un de ses membres contrevient à ses obligations. Le syndic de l’Ordre a alors le pouvoir de mener des vérifications auprès de la personne ayant des doléances ainsi que du dentiste concerné pour connaître leur version des faits, juger du bien-fondé des faits allégués et, quand la situation le justifie, porter une plainte devant le conseil de discipline.

En l’espèce, une dénonciation au syndic de l’Ordre des dentistes du Québec permettrait à ce dernier d’enquêter, dans la mesure où le public pourrait subir des préjudices en raison des fausses informations véhiculées.

Pour en finir avec un vieux stéréotype

Je me dois d’assurer les Québécois que ce cas ne reflète nullement la vision et l’attitude de la vaste majorité des dentistes, des professionnels responsables qui ont à cœur la santé de tous et qui préconisent le respect des règles afin de nous protéger de cette pandémie mondiale qui nous afflige. L’association subtile entre un dentiste et un « arracheur de dents », même dans une expression consacrée, est blessante et réductrice pour des professionnels qui veillent consciencieusement à la santé de leurs patients, contribuant ainsi à leur bien-être au quotidien.

Les dentistes sont les médecins de la bouche, des dents, des maxillaires et des tissus avoisinants. Or, une bonne santé buccodentaire est essentielle à la santé globale de toute la population. Pour éviter de ternir de la sorte une profession vouée au service de la collectivité, prudence et mise en perspective s’imposent.

> Lisez le texte « Serrons-nous les coudes… (à distance) ! »

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