Nous nous joignons à de nombreuses voix qui se sont élevées récemment pour défendre les médias d’ici dans leur combat inégal avec Google et Facebook pour obtenir une juste part des budgets publicitaires. Sans ces revenus publicitaires, nos médias d’information et de divertissement sont sérieusement menacés de disparition car leur rentabilité est mise à mal.

L’appauvrissement de l’offre locale d’information et divertissement aurait des répercussions négatives pour la société en général, comme pour un grand nombre d’entreprises et leurs artisans, qui dépendent des revenus de publicités.

L’initiative annoncée ces derniers jours par le Conseil des directeurs médias du Québec (CDMQ) et l’Association des agences de communication créative (A2C) vise à doubler la part des médias locaux dans les campagnes numériques, ce qui pourrait représenter de façon récurrente des revenus additionnels annuels estimés à 200 000 000 $ au bénéfice de nos médias locaux, qui en ont grandement besoin. Cela prend la forme de la publication du Manifeste pour des pratiques médias responsables et la création du mouvement média d’ici.

Et pour y arriver, les acteurs du milieu de la communication-marketing devront se mobiliser. Cette mobilisation mérite notre appui sans réserve.

En formulant cet appui, nous, trois ex-dirigeants d’agence média et anciens présidents du CDMQ, reconnaissons la nécessité de fédérer nos expertises et nos ressources afin de pouvoir faire contrepoids à l’offre publicitaire de Google et Facebook.

La création de Nos médias locaux, une plateforme numérique qui vise à faire rayonner les médias du Québec, s’inscrit tout à fait dans cette volonté et cette nécessité de mobilisation.

Cette initiative doit profiter du contexte unique de la pandémie, mais elle ne sera durable que si elle s’appuie sur une démonstration robuste du rendement et de la performance commerciale avantageuse des médias locaux au bénéfice des annonceurs.

Au cours de la dernière année, l’agence média Touché! a pu démontrer la performance et donc la pertinence des médias locaux pour son client VIA Rail. Nous saluons cette première initiative et invitons d’autres agences et leurs annonceurs à en faire autant et à partager leurs résultats.

Nous invitons aussi l’industrie à se doter de moyens pour démontrer que c’est « plus payant » d’annoncer dans les médias locaux. La pérennité des médias locaux passe inévitablement par la démonstration pour les annonceurs qu’investir dans ces plateformes locales, c’est rentable et efficace.

Comme beaucoup d’autres, nous rappelons la nécessité pour notre société de pouvoir compter sur des médias d’information comme de divertissement qui reflètent nos besoins, nos intérêts et nos valeurs.

C’est à nous tous d’agir dès maintenant, comme consommateur, agence de communication ou annonceur, pour assurer leur pérennité.

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