Le gouvernement du Québec vient d’annoncer un projet de loi qui permettrait d’accélérer la réalisation de 202 projets d’infrastructure pour la relance.

Une loi qui vise entre autres à rendre moins contraignante la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) sous prétexte que le respect de cette loi ralentirait les élans de la relance ! En d’autres mots, le gouvernement veut « couper les coins ronds ».

Nous sommes inquiets. À ce propos, qui va déterminer combien d’argent ira sur tel ou tel projet ? Et avec quel impact ? Sommes-nous en train de donner les coudées franches à des projets immobiliers ou à des oléoducs qui menaceront des milieux naturels sous prétexte de création de richesse dont une part fuira dans des paradis fiscaux ? Dans quelle mesure les projets avalisés par le gouvernement rencontreront-ils l’exigence de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), de consommation de pétrole et de gaz qui permettront l’atteinte de nos cibles en 2030 ?

La crise sanitaire a révélé toute l’importance de la science ainsi que la rassurante et immense influence du DHoracio Arruda dans les décisions du gouvernement.

Alors, où est notre DArruda de l’environnement ?

Il est impératif de pouvoir compter sur une telle autorité pour deux raisons : d’abord, ramener constamment à l’avant-plan (et non à l’arrière-plan) la science dans la décision et l’orientation de tel ou tel projet. Ensuite, être à l’écoute des idées créatives et écoresponsables qui émanent de la société civile comme celles proposées cette semaine par les scientifiques et économistes du Pacte pour la transition dans une synthèse intitulée « 101 idées pour la relance ».

Il s’agit en fait d’un plan de transition multisectoriel pour une relance verte et juste. De quoi rétablir une économie qui créera des emplois tout en respectant les limites des écosystèmes dans l’urgence d’agir.

Oui, il y a urgence. Il nous faut vite un « urgentologue en chef ».

CONSULTEZ 101 idées pour la relance

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